III-8-3-Les antimitotiques :
III-8-2-1-Mode d'action :
La plupart des composés
antimitotiques n'altèrent pas la duplication de l'ADN, mais perturbent
la ségrégation des chromosomes en empêchant la formation
et/ou le fonctionnement des fuseaux achromatiques. Ces composés toxiques
sont spécialement actifs sur la croissance mycélienne, mais ont
peu d'effet sur la germination des spores. Les principaux fongicides de ce type
appartiennent à la famille des benzimidazoles, des thiophanates et des
phénylcarbamates. Le carbendazime (métabolite des benzimidazoles
et des thiophanates) se fixe sur une protéine (la tubuline) constituant
des microtubules des microtubules des fuseaux achromatiques. La
spécificité du carbendazime vis-à-vis des champignons
résulte de sa faible affinité pour les tubulines des plantes
supérieures et des animaux, et la résistance de certaines souches
aux carbendazimes est due à la présence, chez ces derniers de
tubulines modifiées [11].
III-8-2-2-Les principaux agents
antibiotiques :
III-8-2-2-1-Les mécanismes
d'action :
Certains médicaments anti-cancéreux sont
dits "cycle dépendant": ils sont actifs sur toutes les cellules,
à condition que celles-ci soient dans le cycle cellulaire. Ils sont
à l'opposé inactifs sur les cellules en G0. Parmi ces
médicaments, on retient par exemple les agents alkylants
(Cyclophosphamide). D'autres médicaments anti-cancéreux
n'agissent que sur des cellules se trouvant à une phase donnée du
cycle cellulaire. Ces agents sont dits "phase dépendant". C'est le cas
par exemple des poisons du fuseau (Vincristine) Avant l'administration des
médicaments "phase ou cycle dépendant", il est intéressant
que le maximum de cellules se trouve dans le cycle cellulaire, et ne soit donc
plus en phase G0. Ceci est réalisé par un phénomène
dit de "recrutement" qui consiste à faire entrer des cellules
temporairement au repos dans le cycle cellulaire. Ceci est possible par
réduction du volume tumoral grâce à un traitement
chirurgical, radiothérapique ou chimique (par exemple Adriamycine) Si
l'on donne un médicament "phase dépendant", il est
nécessaire que le maximum de cellules soit dans cette phase. Le terme
utilisé ici est celui de "synchronisation". Celle-ci est possible
grâce à l'administration d'un médicament bloquant les
cellules à une phase déterminée avant l'administration du
2ème produit "phase dépendant [115].
III-8-2-3-Rôle des antimitotiques :
Les antimitotiques ont pour fonction d'empêcher
les divisions cellulaires en agissant directement sur leur dynamique,un tissu,
un organe, tient sa forme et sa fonction du fait que des signaux permettent le
maintient intègré de l'ensemble (c'est l'homéostasie). Le
cancer est une maladie qui provient d'une dérégulation des
signaux qui permettent de contrôler les divisions cellulaires. La tumeur
est, toujours en gros, la résultante d'une hyperproliferation cellulaire
qui prend de la place et empêche les organes de fonctionner,
l'idée du traitement antimitotique est d'empêcher les cellules de
se multiplier. Pour reprendre l'idée du train c'est un peu comme si on
avait perdu le pilote. Comme on ne peut plus communiquer avec lui alors on
arrête le train de façon brutale. Le hic des antimitotiques c'est
qu'ils font plus qu'arrêter le train. Ils empêchent toute cellule
de se diviser, les "malades" comme les normales. Un peu comme si au lieu
d'arrêter un train on arrêtait tous les trains. C'est une sorte de
traitement de la dernière chance où l'on cible large. Le but est
de se dire que les des agréments induits seront moins pires (et pourront
être récupérés par la suite) que la mort du patient.
Ce sont des molécules qui bloquent le cycle cellulaire. Certaines en
particulier inhibent la polymérisation du fuseau mitotique. D'autres
types d'action aussi, dégâts à l'ADN, inhibition de la
synthèse des bases, interaction avec les polymérases [116].
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