Etude sur les pesticides( Télécharger le fichier original )par Awatef Berrah Université de Tébessa Algérie - Master 2 en toxicologie appliquée 2011 |
II-5-2-2-2-1-Définition:Est un désherbant très utilisé, en viticulture notamment, ou comme anti-algue et anti-mousse. De la famille des halogéno' phénylurées (N-(3,4-dichlorophényl)-N'-(diméthyl)-urée) c'est-à-dire du groupe dit des urées substituées, il appartient à la vaste famille chimique des pesticides. Sa solubilité dans l'eau (42 ppm) est moyenne mais suffisante pour qu'on le trouve dans les eaux superficielles ou de nappes, ou après évaporation dans les pluies, brumes, brouillards. Selon le fabricant, son temps de demi-vie dans les sols serait d'environ un an (372 jours), mais des variations importantes semblent possibles en fonction de la nature du sol ( pH, oxygénation, richesse en matière organique et en organisme vivant, humidité, altitude, exposition au soleil ou non, etc.) [90]. II-5-2-2-2-2-Quelques substances de la famille des urées substituées : II-5-2-2-2-2-1-Diuron : Utilisé en agriculture, par les particuliers et les services techniques (communes, SNCF, industries). II-5-2-2-2-2-Isoproturon : Utilisé seulement en agriculture. Autres matières actives de cette famille principalement utilisées: néburon, monolinuron [100]. Figure 12. Structure chimique du Diuron [40]. II-5-2-2-2-3-Toxicité: Absorbé par inhalation ou contact, il peut induire des dermites irritatives, de légères brûlures et des irritations oculaires, ainsi qu'une sensibilisation cutanée en cas de contacts répétés. L'ingestion induit des brûlures digestives, des vomissements et diarrhées au delà de 50 g ingérés par un adulte. Des effets délétères ont été détectés sur le spermatozoïde humain, et plus encore suite à exposition à l'un de ses sous-produits de dégradation [100]. II-5-2-2-2-4-Exposition humaine et risques pour la santé : Tableau 18. Exposition humaine aux urées substituées et risques pour la santé [41].
II-5-2-2-2-5-Données toxicologiques et normes : Tableau 19. Données toxicologiques et normes pour les urées substituées [41].
II-5-2-2-3-Aminophosphantes : II-5-2-2-3-1-Caractéristiques, utilisations et toxicité : Ø Herbicides systémiques non sélectifs absorbés par les feuilles et véhiculés jusqu'aux racines par la sève. Ø Inhibent la biosynthèse des acides aminés aromatiques ou de la glutamine, perturbant le métabolisme de la plante. Ø Mise sur la marche en 1974 par la firme Monsanto du glyphosate. Ø Depuis c'est le produit le plus diffusé a l'échelle mondiale aussi bien chez les professionnels que chez les jardiniers amateurs. Ø Monsanto développe des plantes génétiquement modifiées pour résister au glyphosate, pour le moment ils ont réussi pour le colza. Ø Le gros avantage, c'est qu'il a remplacé le paraquat considéré comme le plus toxique Ø Le glyphosate est un acide faible, ayant des propriétés caustiques faibles. Ø Les cibles de produits sont des enzymes spécifiques du monde végétal (voie de l'acide Shikimique), ce qui explique le quasi absence de toxicité chez les mammifères Ø Malgré une structure proche des insecticides organophosphorés il n `y a aucune activité anticholinesterasique mais les adjuvants présents dans la solution peuvent être très toxique, en particulier les surfactants, POEA et ALKYLAMINE. Ø Le POEA altère la perméabilité capillaire et interfère avec le métabolisme énergétique cellulaire mitochondrial. Ø Les intoxications accidentelles sont en général bénignes, se limitant a des troubles digestifs. Ø L'ingestion de 30mlest le plus souvent asymptomatique. Ø Mais les prises supérieures à 150 ml peuvent être mortelles, une prise de 250ml étant associé à un décès prévisible. Ø Lésions caustiques de l'oesophage, rarement au delà du stade 2b (ulcérations circonferencelles) Ø Piglottite. Ø Choc mixte hypovolémique et cardiogénique. Ø Tachycardie sinusale. Ø OEdème pulmonaire lésionnel. Ø Cytolyse hépatique. Ø Nécrose tubulaire. Ø Coma, convulsions. Ø Le dosage est possible en chromatographie des acides aminés sur résine échangeuse d'ions. Ø Les intoxications sévères ont un dosage supérieur à 1g/l. Ø Le charbon actif adsorbe le glyphosate, mais pas les tensio-actifs Ø Endoscopie si lésions buccales. Ø La dialyse épure le glyphosate, mais pas le surfactant. Ø Aucune donnée sur l'homeofiltration. Ø Traitement symptomatique [17]. |
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