3.4.3 Une stratégie énergétique qui
requiert la participation des habitants
L'obstacle principal à la réalisation du projet
réside dans un premier temps dans son acceptation par les
copropriétaires. De niveaux sociaux différents,
d'intérêts pour la réhabilitation divergents et de
sensibilités variables vis-à-vis du développement durable,
la cohésion des 550 financeurs est difficile à obtenir. Le mode
de prise de décisions dans les copropriétés, très
contraignant, ajoute une difficulté supplémentaire. Aussi,
fédérer les copropriétaires autour du projet, les
intéresser, les sensibiliser voir les former aux problématiques
urbaines et aux enjeux de la réhabilitation est primordial pour la
réalisation du projet.
Même si la Ville n'est pas à l'initiative du
travail d'accompagnement des habitants, elle soutient fortement le CAUE dans
son rôle de formateur. Par ailleurs, la présence du
président de l'association Le Ponceau EcoDurable est une avancée
vers le projet. Sa position est toutefois ambiguë car l'association n'est
pas considérée comme représentative des
copropriétaires, même si elle réunit tous les syndics de la
copropriété. On note que c'est souvent les habitants qui vont
vers la Ville (comptes-rendus des formations et des réflexions des
habitants envoyés à la chef de projet) et non le contraire. Cette
démarche ascendante montre la difficulté des élus à
sortir du modèle représentatif de leurs fonctions.
3.4.4 Une stratégie énergétique qui
requiert un montage financier viable
La seconde difficulté du projet, la réalisation
du montage financier, pose le problème de l'adéquation des
objectifs réglementaires avec la capacité financière des
particuliers pour mettre en oeuvre un projet ambitieux, tel que la
réhabilitation d'un quartier.
3.4.4.1 Les objectifs nationaux en question
Est donc en question la faisabilité des objectifs
énergétiques et environnementaux fixés par le
gouvernement. L'ADEME, rappelons-le, s'intéresse fortement au projet du
Ponceau dans le but de savoir si les outils financiers actuels permettent le
financement des OPATB sur une copropriété. Au regard de la
difficulté pour monter le plan de financement, il paraît
difficile, dans la conjoncture économique actuelle où les aides
financières tendent à diminuer et les objectifs à
être plus ambitieux, de mettre en oeuvre un programme de
réhabilitation de copropriétés qui présente un
caractère « durable ». Est aussi posé la question de la
gestion des copropriétés qui ne disposent pas d'un système
de cotisation pour assurer les travaux. La réalisation d'un plan de
gestion par les syndics permettrait d'assurer la maintenance d'un
bâtiment et la ventilation des charges.
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