2.2.2.9 Les chants de
recueils et le postlude
Si le prélude est un moment important dans
le déroulement d'un culte, en ce sens qu'il offre à tout le monde
le temps d'entrer et de prendre place dans la maison du Seigneur, le
postlude est celui de son contraire. Le postlude est un moment qui vient
dans le culte après la sortie des acteurs de la liturgie. Le peuple de
Dieu qui était venu l'adorer et l'écouter est en train de quitter
la maison du Seigneur dans l'ordre. Si nous avions donné au terme
« prélude » beaucoup plus une connotation
musicale, en ce sens qu'il est la suite de notes qu'on joue pour se mettre dans
le ton ou pour introduire une autre pièce, ou encore dans son sens
figuré pour indiquer ce qui précède, annonce, le postlude
vient après la liturgie du culte comme pour constituer l'après
culte.
Il succède à la
bénédiction et matérialise la fin du culte. Pendant ce
moment, les acteurs de la liturgie ne sont plus là. Ils ont
déjà clôturé le culte. Ils sont à
l'entrée ou à la porte de sortie pour embrasser les
fidèles, et convier d'autres à des entretiens pastoraux. C'est
lui, le postlude, en fait qui prononce la parole d'au revoir. L'accueil qui se
prononçait par la salutation apostolique est ici remplacé par les
expressions comme celles de : Que le Seigneur vous bénisse,
à la prochaine ; Que le Dieu tout-puissant veille sur vous en ce
début de la semaine ; Bonne journée dominicale ...
Le temps de postlude est aussi celui des chants de
recueils protestants d'animation ou non. Les chorales et les groupes musicaux
s'expriment librement pendant ce moment, alors que les acteurs de la liturgie
se détendent dans les sourires et échanges entre frères et
soeurs après un service agréablement rendu à Dieu, aux
fidèles et à eux-mêmes.
Relevons un fait important. Si on peut,
heureusement, trouver à Kinshasa un service de culte protestant qui
puisse garder encore la tradition des chants de recueils, ayons aussi le
courage d'affirmer qu'il n'existe peut-être plus de paroisse où
les chants populaires et ceux de la musique commerciale de
variétés n'envahissent pas nos cultes pendant le postlude comme
pendant la louange des transgresseurs pardonnés. C'est ici que les
conducteurs des chants d'ensemble du culte, et ceux qui particulièrement
s'occupent des chants au niveau des chorales, trouvent mieux que trouver dans
les recueils de chants protestants.
Comme on peut le remarquer, aujourd'hui les chants
populaires et ceux de la musique commerciale de variétés
chrétiennes deviennent incontournables. Peut-être devrions-nous
nous y résigner !
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