Chants de recueils et culte Protestant aujourd'hui à Kinshasa. Effort pour la revalorisation des chants traditionnels( Télécharger le fichier original )par Maurice Mondengo Iyoka B Université protestante au Congo - Diplome d'études approfondies en théologie 2008 |
1.1.1.3.6 Psautier HuguenotL'histoire des Psaumes et son influence dans la musique protestante de langue française ne peuvent élider le Psautier huguenot élaboré depuis le XVIe siècle et encore chanté au XXIe siècle. OEuvre commune de deux contemporains, Clément Marot et Théodore de Bèze, le Psautier comprend 150 Psaumes dont 49 ont été paraphrasés par Marot et 101 par de Bèze. Edith Weber nous fait remarquer qu'en annexe du Psautier figurent29(*) : 1. Les Dix commandements 2. La Prière avant le repas 3. La Prière après le repas 4. L'Oraison dominicale 5. Les Articles de Foy (Symbole des Apôtres) et des cantiques : de Siméon, Zacharie, Moïse, Magnificat, Te Deum, la Salutation angélique, L'Oraison à Dieu, le Père, Fils et Saint-Esprit, le Psaumes 102, Seigneur, entends mon oraison. Le Psautier huguenot, comme le souligne Weber, a fait l'objet de Psaumes pour orgue, de préludes de chorals (choralsvorspiele). La mélodie (Cantus firmus) peut être exposée en valeurs longues au ténor, au soprano, à la pédale, accompagnée d'un commentaire décoratif aux autres parties30(*). Jusqu'au XXIe siècle en France, Alexandre Cellier (1883- 1968), Georges Migot (1891- 1976) et en Suisse Roger Vuataz, Henri Gagnebin (1886 -1977) pratiquaient encore cette forme mélodique de décoration pendant le culte.31(*) Au même titre que la Bible, le Psautier huguenot représente un élément incontournable de la piété protestante dans les pays de langue française. Mais des compositeurs allemands, en l'occurrence le Cantor Alexander Wagner (né en 1927) empruntent des mélodies des Psaumes huguenots. Malgré des remises en cause par certains, les Psaumes français sont encore édités et chantés de nos jours. Disons avec Edith Weber que les mélodies sont restées intactes, les textes ont été actualisés au cours des siècles. Aujourd'hui, d'ailleurs, il existe ce qu'on peut appeler le Psautier français. Les 150 Psaumes versifiés en français contemporain élaborés sur des mélodies originales du XVIe siècle harmonisées à quatre voix les textes de Roger Chapal.32(*) 1.1.1.3.7 RéponsLe terme « répons » du latin responsorium et de l'ancien français responsoire ; il signifie « réponse » et implique donc un dialogue et un chant antiphoné, soit entre le chantre (Cantor) et le choeur, soit entre le choeur et les fidèles.33(*) Il sied de ne pas confondre répons (catholique et luthérien) avec le chant spontané (souvent réformé) qui est un chant affiché au tableau et chanté spontanément, c'est-à-dire sans avoir été annoncé par le pasteur.34(*) Le texte dans cette forme de chant peut être extrait de la Bible ou des sermons des Pères de l'Église. Les répons sont généralement monodiques, mais au XVIe siècle, G.P. de Palestrina et T.L. de Victoria ont composé des répons polyphoniques plus élaborés, destinés à la semaine sainte. D'une manière générale, le répons est un genre liturgique et musical monodique chanté après une lecture.35(*) Pour cette forme vocale monodique, la mélodie évolue généralement par mouvement conjoint, le chant non mesuré suit le débit de la parole avec des valeurs égales et quelques notes un peu allongées. L'assemblée pratique donc un dialogue avec le pasteur ou le liturgiste et lui répond36(*). * 29 Ibid., pp.122-123. * 30 Ibid. * 31 Ibid. * 32 Ibid. * 33 Ibid. * 34 Ibid. * 35 Ibid. * 36 Ibid., p. 124. |
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