Chants de recueils et culte Protestant aujourd'hui à Kinshasa. Effort pour la revalorisation des chants traditionnels( Télécharger le fichier original )par Maurice Mondengo Iyoka B Université protestante au Congo - Diplome d'études approfondies en théologie 2008 |
1.1.1.3.5 PsautierLa typologie des formes vocales monodiques, dans la pensée hymnologique de Weber désigne le psautier (psalter en anglais, Psalter en allemand, salterion en italien et espagnol) par le Recueil des 150 Psaumes, chantés à la messe, lors de laquelle les pièces chantées sont, dans l'ensemble, des versets de Psaumes. A.G. Martimort, cité par Weber, affirmait par rapport à la vieille utilisation de Psaumes que 12 psaumes étaient chantés à matines pendant les jours ordinaires ; 18 (24), les dimanches ; 9, les jours de fête...Nous sommes là vers l'an 500 de notre ère. Deux choeurs chantaient en alternance. Les versions latines proviennent de la traduction grecque des Septante, dont saint Jérôme a réalisé trois versions, à savoir : La Vulgate, qui fût remaniée sous le titre Néo- Vulgate à Rome, par les Bénédictins de saint Jérôme et imprimée en 1969 par l'Imprimerie Vaticane.27(*) De la numérotation des Psaumes dans le Psautier, Weber insiste sur le « voyage de Temples » qu'ont fait les Psaumes dans le monde la foi. Les Psaumes sont passés du culte israélite (à la synagogue lieu de son origine) à la liturgie catholique, puis au Temple protestant. Il faut dire qu'en principe, les Psaumes bien qu'ayant fait toutes ces « délocalisations », ils sont pourtant restés présents au culte israélite, à la messe catholique et au culte protestant. Mais en fait, l'ensemble des Psaumes n'est pas resté intact. Si le contenu des Psaumes n'a pas souffert des quelques omissions au long du « voyage », quelques changements numérotatifs au moins sont le prix qu'a payé le Psautier. Voici un résumé des différences que nous présente Edith Weber.28(*) 1. La Vulgate (V) réunit les Psaumes 9 et 10 ; a numérotation hébraïque (H) et protestante (P) dédouble le Psaume 9 (et 10) : donc le Psaume 11(P) = le Psaume 10 (V). 2. La Vulgate (V) dédouble les Psaumes 146 et 147, la numérotation hébraïque et protestante réunit ces deux Psaumes : donc le Psaume 146 (V) = Ps. 146, v. 1- 11(P) ; le Psaume 147 (V) = Ps. 147, v. 12- 20 (P). En résumé, le Recueil des 150 Psaumes : 1. Ne présente pas de changements pour les Psaumes 1 à 9 inclus et pour les Psaumes 148 à 150 : V=P. 2. Le Psaume 11(P) = Psaume 10 (V) ; ce décalage d'un numéro continue jusqu'au n° 147. 3. Le Psaume 146 (V) = Psaume 147 (P) au début ; le psaume 147 (V) = Psaume 147 (P) à la fin. L'auteur conclut ces différences avec ces formules : 1. Ps. 1 à 9 : V = P 2. Ps. 148 à 150 : V = P 3. Ps. 10 (V) = Ps. 10 et Ps. 11 (P) 4. Ps. 11 à 145 : V = P - 1 ou P = V + 1 Après cette forme monodique, il est important que nous voyions le cas particulier du Psautier dit huguenot. Il se trouve que la « marche en avant » de la Réforme protestante dans les pays de la langue française n'est pas vue se réaliser dans l'organisation des cultes et surtout dans l'élaboration de la musique d'Église pour le peuple rassemblé sans qu'il soit incontournablement présent. Mais quid au juste du Psautier huguenot ? * 27 Ibid. * 28 Ibid., p. 122. |
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