III. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
La vision de la recherche
Notre vision de la recherche s'inscrit dans la logique de
découverte et de compréhension d'un phénomène. De
manière pragmatique cela implique l'adoption de quatre (04) positions
épistémologiques :
- Nous avons rejoint l'idée qu'au lieu de « forcer
» des théories « sur » les données empiriques pour
les interpréter, le chercheur doit s'ouvrir à l'émergence
d'éléments de théorisation ou de concepts qui sont
suggérés par les données de terrain et ce, tout au long de
la démarche analytique (GUILLEMETTE, 2006). Autrement dit nous
rejoignons le raisonnement constructiviste.
- Puisque, dans une recherche quantitative on a des chiffres
ou des échelles de valeurs comme données, le type ou la forme de
données que nous aurons à collecter nous oriente vers une
recherche qualitative21.
- Des trois (03) types d'exploration de THIERTART et
al (2003), nous retiendrons celle hybride. Car elle nous laisse la
liberté de mobiliser des concepts de la littérature pour
expliquer notre sujet de recherche et nous permet de donner un sens aux
observations empiriques par un raisonnement adductif (BLAUG, 1982).
20 DSCE, 2010
21I.e. des mots, locutions, textes... (MILES et
HUBERMAN, 1991).
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- Enfin nous n'avons pas la prétention d'aboutir
à la production d'une loi (finalité du raisonnement
inductif).Aussi notre induction est de type adductif.
De manière résumée donc, nous menons un
raisonnement constructiviste pour une étude qualitative, exploratoire-
adductive. Le premier impératif d'une telle approche étant
qu'elle doit partir de la possibilité pour le chercheur de formuler une
(des) proposition (s) de recherche (GUILLEMETTE, 2006).
Les propositions de recherche
Le point de vue de GUILLEMETTE (2006) sus-souligné
était déjà celui d'AMBOISE en 1996. Celui-ci affirmait en
effet que « qu'il soit novice ou expérimenté, le chercheur a
une opinion quant à la réponse la plus probable aux questions de
recherche. Il exprimera ces opinions sous forme de propositions de recherche,
de telles propositions tenant place d'hypothèses de recherche ».
Pour notre part, les constats relevés dans le paragraphe
sus- dédié au contexte de notre étude, nous laissent
subodorer les réalités ci-après:
P1 :Les défis auxquels les banquiers
du Cameroun font face sont les mêmes que ceux auxquels sont
confrontés leurs homologues de l'hémisphère nord.
P2:Les banques du Cameroun copient le
modèle de management du groupe/consortium auquel leur entreprise
appartient. Ce qui les porte indéniablement à
l'externalisation/outsourcing best pratique européenne et
nord-africaine.
P3 :Pour assurer le succès de la
stratégie procède les banques commerciales du Cameroun adoptent
la démarche en trois (03) phase et dix- sept (17) étapes.
P4 :La pratique ne connait pas des effets
aussi fulgurants qu'ailleurs du fait des structures peu formalisés des
PME (RGE, 2009), principaux prestataires de services externalisés
(FIMBEL, 2002).
La possibilité de confirmer/ d'infirmer ces intuitions
tiendra principalement à l'approche adoptée pour saisir les
positions de nos unités d'étude
La démarche proprement dite
« La méthodologie est la réflexion
préalable sur la méthode qu'il convient de mettre au point pour
conduire une recherche » (MUCCHIELLI, 1996). Elle recouvre les questions
de : type d'investigation et d'échantillonnage, méthode de
collecte de données et types de mesures.
Le type d'investigation : Pour une recherche
qualitative inductive basée sur des narrations d'expériences sans
possible intervention du chercheur, l'étude sur le terrain est la
méthode la plus appropriée (AMBOISE, 1996). Il sera donc question
pour nous de mener une étude non expérimentale se voulant
explicative des faits tels qu'ils sont vécus par les praticiens au
quotidien.
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L'échantillonnage : Du point de vue de la
technique, l'échantillonnage en méthode qualitative
n'obéit fondamentalement qu'à un critère : celui du niveau
de richesse d'information qu'il est possible d'obtenir sur le lieu
investigué (AMBOISE, 1996). Du fait justement de son
accessibilité, nous avons choisi de conduire ce projet dans le
sous-secteur des banques commerciales en activité au Cameroun. Lequel
compte treize (13) individus (Rapport annuel SGBC, 2009).
La collecte des données : ici la recherche
qualitative- inductive privilégie les entretiens (COUTELLE, 2005). Le
cas échéant nous choisissons ceux semi-directifs. Afin de
permettre aux informateurs de s'exprimer certes librement, mais sur des
questionnements précis.
Les mesures : Elles tiendront à la
spontanéité et l'insistance des répondants sur diverses
caractéristiques ou dimensions de leurs points de vue.
Dans l'optique d'une « recherche assistée par
ordinateur », le logiciel d'analyse qualitative Sphinx plus2
sera l'outil utilisé. De l'élaboration guide d'entretien à
la rédaction du rapport d'investigation.
Ceci dit, il ne reste plus qu'à présenter la
structure à laquelle obéira cet exposé.
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