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Les impôts indirects et taxes assimilées applicables au Mali

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par Mahamadou S Diallo
Université Sidi Mohamed Ben Abdellah (Fès ) Maroc - Licence fondamentale 2009
  

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CHAPITREI : LA RENTABILITE DES IMPÔTS INDIRECTS

Les impôts indirects sont très rentables procurant ainsi d'abondantes ressources à l'Etat. C'est pourquoi, ils existent partout. La TVA existe dans plus de 140 pays. Dans la plupart des pays où les impôts indirects existent, leurs parts représentent plus de 50% des recettes fiscales. Ceci peut s'expliquer par le fait qu'ils sont payés par tous car ils portent sur la consommation.

Au Mali, un tableau synoptique de la direction générale des impôts intitulé : « situation des recouvrements pour la période de 1990 à 2005 » fait apparaître une évolution constante et régulière des impôts directs et taxes indirectes. Des spécialistes de la question révèlent qu'ils existent quinze postes de recouvrements composant les impôts directs contre vingt quatre pour les taxes indirectes. Ce qui explique davantage la part des impôts indirects dans les recettes fiscales. Ainsi, le montant des recouvrements de 1990 à 2005 est passé de 24 milliards de francs CFA à 90 milliards de francs CFA.

Pour l'année 2007, il a été prévu en termes de recettes fiscales, un recouvrement d'impôt indirect de 436,766 milliards de FCFA contre 97,716 milliards de FCFA d'impôts directs pour la même année ; soit un écart de plus du quadruple (+ 4,47%).

La fiscalité française aussi se caractérise par une prédominance des impôts indirects.
En France, la plus grande part des recettes fiscales provient des impôts indirects. La TVA à elle seule représente 50% de ces recettes. Si l'on y ajoute la TIPP, ce sont 60% des recettes fiscales de l'Etat qui proviennent de l'impôt sur la dépense ou la consommation tandis que l'impôt sur le revenu ne représente que 20% de ces recettes.

En France, en 2002, l'ensemble des impôts de l'Etat a diminué  de 1,2%. Cette diminution n'a concerné qu'une catégorie d'impôt : les impôts directs (-5% pour l'impôt sur le revenu et -12% pour l'impôt sur les sociétés) ; par contre la part des impôts indirects n'a cessé d'augmenter (+2,2% pour la TVA et + 3,4% pour la TIPP).
Les impôts indirects sont sans nul doute les impôts les plus rentables. Et, ils sont indolores. On dit souvent qu'ils ont un effet anesthésiant du fait de leurs montants incorporés dans le prix. Généralement, celui qui acquitte le montant n'est pas celui qui supporte la charge. Le premier est appelé redevable et le second contribuable.

SECTION1 : Le manque à gagner de l'Etat et la justice fiscale

La section1 sera consacré a la justice fiscale et l'argent que perd chaque année l'Etat. Soulevez a l'introduction de la partie l'Etat Malien perd de l'argent au niveau de sa T.V.A dû a une mauvaise gestion de ses services la fraude et l'incompréhension. Egalement il faut noter que les impôts indirects sont injustes car il ne tient pas compte de la faculté contributive des assujettis comme les impôts directs.

- §1 Le manque à gagner de l'Etat

L'Etat malien perd chaque année des milliards de recettes fiscales notamment en matière d'impôts indirects surtout la TVA.

L'étendue des travaux du vérificateur général a beaucoup été limitée à cause de l'incompréhension du milieu des affaires en ce qui concerne l'accès aux informations financières de certaines entités.

En dépit de ces pesanteurs, le vérificateur général a pu bien mener ses missions. Ainsi, parmi les structures contrôlées, les vérifications ont mis en évidence un manque à gagner pour l'Etat de 15 587 896 837 FCFA dont 12 959 404 363 FCFA au titre de la TVA et des protocoles non valides avec le fisc et 2 628 492 474 FCFA de droits de douane.
Ces chiffres concernent six entités dont trois sociétés, deux administrations (direction générale des douanes et des impôts) et la mairie du district de Bamako. En tenant compte, des coûts moyens des infrastructures, ce montant aura permis à l'Etat de construire de nombreux dispensaires, maternités, Centres de santé communautaire (CSCOM), ou des centres de santé de référence ou la construction de lycées, ou des routes etc.

Bref, ce montant aura permis à l'Etat de faire des réalisations dont tout le monde aura bénéficié.

La direction générale des impôts (DGI) doit prendre des mesures préventives pour augmenter le montant des recouvrements en vue de diminuer la fraude. En outre, l'Etat malien doit multiplier les sanctions en cas de fraude afin de pouvoir diminuer ce phénomène.

Par ailleurs, en février 2007 lors de la rencontre ACP-UE, l'ambassadrice de l'union européenne Madame Irène Horejs a soutenu qu'une étude d'impact sur les recettes fiscales du Mali a émis plusieurs hypothèses. L'une d'entre elles est la réduction des pertes du Mali en termes de recettes fiscales de l'ordre de 18,4 milliards de FCFA par an dans l'hypothèse d'un démantèlement tarifaire total dès 2008. Le modèle exploité tient cependant compte des effets indirects positifs de l'APE sur l'activité économique et la croissance et donc sur les recettes fiscales. Une fois ces effets pris en compte, la perte de recettes fiscales se réduit à 14,6 milliards de francs CFA la première année du choc et de 9,6 milliards de francs CFA en 2015.Une autre hypothèse est qu'en cas « d'un démantèlement tarifaire étalé sur douze ans et d'une augmentation de 5% de l'assiette fiscale, les pertes seront nulles à l'horizon 2015 », a ajouté l'ambassadrice.

La phase intensive commence désormais avec, entre autres, les discussions sur le démantèlement tarifaire, le listing des produits exemptés, c'est-à-dire la facilitation des échanges commerciaux, la promotion des investissements et l'application des règles de concurrence. Si, l'assiette fiscale est augmentée en fonction des facultés contributives, cela est bon mais dans le cas contraire si elle est augmentée en ne tenant pas compte des facultés contributives, elle doit être abandonnée.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery