2.3.7. Abandons scolaires par manque de moyens
Q18. Y a-t-il des enfants voisins qui
n'étudient plus par manque de
minerval ou de matériel ?
Tableau 23 : effectif des
élèves connaissant les cas des abandons
Répondants
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Connaissent les abandons solaires suite à la
pauvreté
|
64
|
86,5
|
Ne connaissent pas les cas des abandons scolaires
|
10
|
13,5
|
Total
|
74
|
100
|
Source : Résultats de notre
enquête de mars 2006
Selon les résultats du tableau 23, 86,5% des
enquêtés affirment qu'il y a des élèves qui ont
abandonné leurs études suite à l'indigence.
Ces abandons résultent de différents
problèmes socio-économiques. Signalons aussi que le FAE
arrête son assistance pour l'enfant qui échoue et qui redouble la
classe, ainsi la plupart des enfants qui échouent sont contraints
d'abandonner les études car ils sont incapables de se prendre en charge.
Le nombre d'abandons par manque de moyens financiers est présenté
dans le tableau ci -après.
Q19. Si oui combien d'abandons
connaissez-vous ?
Tableau 24 : Nombre d'abandons scolaires par
manque de moyens
Nombre
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
2-5
6-10
11-15
16-20
Plus de 20
|
27
20
8
2
7
|
42,18
31,25
12,50
3 ,13
10,94
|
Total
|
64
|
100
|
Source : Résultats de notre
enquête de mars 2006.
Parmi les 86,5% des élèves qui ont
témoigné connaître les cas des abandons scolaire, chacun
connaît au moins deux élèves ayant arrêté
leurs études suite à l'état de pauvreté. Ici nous
constatons que le phénomène d'abandon scolaire est de
grande envergure du fait qu'il y a même les élèves qui
ciblent plus de 20 camarades ayant rompu leurs études.
Ces résultats nous montrent sans doute que la
pauvreté a un impact négatif sur la vie socio-éducative
des élèves vulnérables, car nous voyons beaucoup
d'abandons scolaires causés par le manque de ressources pouvant leur
servir de frais scolaires.
2.3.8. Propos des autorités scolaires face aux
problèmes des élèves
vulnérables
Dans le but d'avoir de plus amples informations sur les
problèmes socio-éducatifs des élèves
vulnérables supportés par le FAE, nous avons administré un
questionnaire aux responsables de différents établissements
scolaires (directeur, préfet ou intendant) qui nous ont fourni bien
d'informations.
Tous les répondants sont d'accord que les
élèves vulnérables assistés par FAE sont
submergés par de multiples problèmes et que ces problèmes
suscitent leur frustration quotidienne.
Les problèmes suivants ont été
évoqués par les responsables de différentes écoles
cibles :
Ø Vu que le FAE ne parvient pas à payer tous les
frais scolaires pour l'élève vulnérable, ce dernier est
souvent renvoyé à cause des dettes à l'endroit de
l'école ;
Ø Face à cette situation d'endettement, certains
élèves vulnérables optent pour vivre l'externat et sont
obligés d'aider leurs parents dans la recherche de leur survie, ainsi
ils n'ouvrent les cahiers que lorsqu'ils sont en classe et sont souvent
absents ;
Ø Les élèves vulnérables internes
n'ont pas les mêmes avantages que leurs collègues. Ils ne mangent
pas à leur faim et ne trouvent des places dans le dortoir que
difficilement à cause des dettes à l'égard de
l'école.
Ø Ces élèves ont souvent le complexe
d'infériorité vis-à-vis de leurs collègues de par
leur pauvreté ;
Ø Ils manquent certains matériels scolaires,
voire même le frais de transport pour rentrer chez eux ;
Ø Tous ces problèmes affectent la vie
socio-éducative des élèves pris en charge par le FAE et
sont à la base de leur mauvais rendement.
v VERIFICATION DE LA PREMIERE HYPOTHESE
Le but de ce deuxième chapitre était de
déceler les causes principales de la vulnérabilité des
élèves de l'école secondaire, notamment les
élèves assistés par le FAE de la ville de Gisenyi, ainsi
que leurs problèmes socio-éducatifs.
Après l'analyse et l'interprétation des
résultats de ce deuxième chapitre de notre travail nous
constatons que la vulnérabilité des bénéficiaires
du FAE est due à plusieurs facteurs, entre autres :
Ø La guerre et génocide de 1994, ainsi que la
guerre des infiltrés qui a lieu entre les années 1997-1998. Cette
situation a augmenté les groupes vulnérables comme les femmes et
les enfants chefs des ménages, les orphelins sans tuteurs et beaucoup
d'autres catégories de personnes vulnérables ;
Ø L'indigence des familles d'origine : selon le
tableau 6, 41,9% des élèves enquêtés sont issus des
familles indigentes, ce qui les maintient dans la même indigence ;
Ø Le nombre élevé des membres de la
famille:49/74 familles soit 63,5% comptent entre 7 et 15 membres ; avec
les faibles proportions des personnes productives ;
Ø Le faible niveau d'instruction des membres des
familles:28,35% sont analphabètes et seulement 2,1% ont terminés
les humanités ;
Ø La précarité de l'activité des
chefs de ménages révélée par le tableau 9 ;
Ø Les chefs de ménages trop âgés ou
trop jeunes: 14,8% ont l'âge compris entre 71 et 90,12,2% ont l'âge
compris entre 10 et 30 ;
Ø Les femmes chefs de ménages:25/74 chefs de
ménages soit 33,8% sont des femmes ;
Ø Le faible taux de personnes productives parmi les
membres de familles: 18,6% sont productives,81,4% étant
improductifs ;
Ø L'insuffisance ou le manque de terres arables: 25/74
familles soit 33,8% seulement possèdent du terrain cultivable, parmi
ceux qui ont du terrain la quasi-totalité, soit 84% ont un terrain
inférieur ou égal à 1hectare ;
Ø Les dépenses scolaires énormes aussi
aggravent la vulnérabilité des bénéficiaires du FAE
de la ville de Gisenyi (voir tableau 15) ;
Cet état de vulnérabilité des
élèves entraîne de multiples problèmes
socio-éducatifs comme nous le montrent les tableaux 16et 19 ainsi que
les propos des différents responsables des établissements
scolaires à la page 55 et 56.
Ø 47/74 élèves enquêtés ont
affirmé que les problèmes vécus ont affecté leur
rendement scolaire ;
Ø 64/74 élèves enquêtés ont
signalé les cas des enfants qui abandonné leurs études
à cause de la situation de pauvreté.
Notre première hypothèse stipule
que : « les causes de la vulnérabilité des
élèves du secondaire seraient multiples et cette
vulnérabilité pourrait affecter leur vie
socio-éducative ». A la lumière des résultats de
notre deuxième chapitre nous concluons sans doute que notre
première hypothèse est confirmée et retenue car nous avons
ressorti différentes causes de la vulnérabilité des
élèves supportés par FAE de la ville de Gisenyi, ainsi que
les conséquences y relatives.
|