CHAPITRE 3. LA CONTRIBUTION DU FAE/VILLE DE GISENYI A LA
SCOLARISATION DES ELEVES VULNERABLES
Au cours de ce chapitre nous allons pouvoir analyser la part
du FAE/Ville de Gisenyi dans l'intégration socio-éducative des
élèves indigents. Tout au long de ce chapitre il sera question de
faire l'analyse des données issues de différents intervenants
entre autres, les élèves vulnérables, les responsables des
établissements scolaires échantillonnées ainsi que les
agents du FAE /Ville de Gisenyi.
3.1. MINERVAL
A partir de ce point nous voulons savoir la contribution du
FAE/Ville de Gisenyi dans le paiement du minerval des élèves
vulnérables.
Q20 : Est-ce que le FAE paie la totalité
du minerval pour vous ?
Tableau 25 : Opinion des
enquêtés sur le paiement du minerval par le FAE/Ville de
Gisenyi
Répondants
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Fréquence
|
Pourcentage
|
Affirment que le FAE ne paie pas la totalité de
minerval
|
63
|
85,1
|
Affirment que le FAE paie la totalité de minerval
|
11
|
14,9
|
Total
|
74
|
100
|
Source : Résultats de notre
enquête de mars 2006.
A partir du tableau ci-haut, 85,1% des enquêtés
affirment que le FAE ne supporte pas la totalité des frais du minerval,
14,9% disent que le FAE paie la totalité de minerval en leur faveur.
Signalons que cette minorité qui témoigne le
fait que le FAE supporte tout le minerval est constitué des
élèves externes surtout de l'APEFE-MWEYA.
Pour s'assurer de ces informations des élèves
vulnérables nous avons enquêtés les agents du FAE/Ville de
Gisenyi qui nous ont fourni des données supplémentaires. Pour se
faire un questionnaire a été élaboré et
administré à deux personnes ayant les affaires sociales dans
leurs attributions dont le Vice-Maire chargé des affaires sociales ainsi
que le technicien chargé des affaires sociales. Le questionnaire
était accompagné d'un interview pour enrichir les informations.
Les agents du FAE/ville de Gisenyi ont affirmé que le
FAE n'est pas à même de supporter tous les frais scolaires des
élèves vulnérables, dans ce sens que ces
élèves sont nombreux par rapport au patrimoine du fonds.
Néanmoins les agents du FAE partagent équitablement le peu de
revenu qu'ils disposent entre les bénéficiaires du FAE/Ville de
Gisenyi, car aucun enfant remplissant les conditions de
vulnérabilité ne peut être exclu de cette assistance du
FAE.
3.2. INFORMATIONS SUR
D'AUTRES SOURCES DE REVENUS
Q21 : Si non, quelle est la source du reste de
minerval ?
Tableau 26 : Représentation
d'autres sources des frais scolaires
Source de revenus
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
1. Amis
|
12
|
16,22
|
2. Famille
|
32
|
43,24
|
3. Bienfaiteur
|
11
|
14,86
|
4. Accumuler les dettes de l'école
|
9
|
12,16
|
5. Exerce une activité quelconque
|
10
|
13,52
|
Total
|
74
|
100
|
Source : Résultats de notre
enquête de mars 2006.
A partir du tableau 26, 43,24% des enquêtés
affirment que leurs familles se débrouillent pour payer les frais
scolaires excédents de l'assistance du FAE, 16,22% sont aidés
par les amis et 14,86% par différents bienfaiteurs.
12,16% disent qu'ils n'ont pas d'autres sources du minerval,
raison pour laquelle ils accumulent les dettes à l'égard de
l'école et sont toujours victimes de frustration et de stress. D'autres
élèves, soit 13,52% exercent quelques activités
génératrices de revenus après cours et/ou pendant les
détentes.
Ø Signalons que même ceux qui affirment qu'ils
sont aidés par leurs familles ne s'acquittent pas
régulièrement de leurs dettes, car ils nous ont
révélé que l'argent est trouvé à peine et
souvent tardivement, ce qui fait que ces élèves soient souvent
chassés ou manquent certains avantages comme les lits dans le dortoir ou
l'accès au réfectoire par exemple. Ceux-là qui exercent
certaines activités ne trouvent pas le temps de revoir leurs notes de
cours, car ils sont toujours occupés et sont à la merci de
l'absentéisme.
Ø Les élèves qui ont affirmé avoir
des amis pour leur venir en aide nous disaient que c'est par hasard que les
amis leur rendent visite à l'école
et leur laissent quelque somme d'argent ou pour certains ils
s'approchent des voisins ou autres connaissances en vue de solliciter une aide
qu'ils trouvent par chance ou des fois rentrent main bredouille.
Ø Pour ceux qui exercent une activité quelconque
afin de compléter l'assistance du FAE, ils ont signalé
différentes activités suivantes :
· Certains élèves vulnérables ont
suggéré qu'ils font le taxi avec des vélos de tierces
personnes après convention avec ces dernières, convention dans
laquelle on fixe un montant à verser chez le propriétaire du
vélo par jour, ainsi le reste profite à l'enfant qui se
débrouille pour s'acquitter des obligations scolaires;
· D'autre cherche un job qu'ils dénomment
(Ikiraka) par le biais des amis ou familiers adultes. Ces élèves
ont affirmé qu'ils aident les maçons dans les chantiers de
constructions par exemple.
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