2.3.3 Quantités moyennes de
régimes manipulées par acteurs
Bikoï (2004) affirme que le nombre de régimes
vendus (acheminés) par commerçant dans les réseaux Mile 20
et Muyuka d'approvisionnement de la ville de Douala au cours d'un cycle de
commercialisation en rapport avec son fond de roulement varie selon que le
concerné est soit collecteur, grossiste, demi- grossiste,
détaillant itinérant ou détaillant. Il note par ailleurs
que le cycle de commercialisation correspond à la durée qui
sépare l'acte d'achat et l'acte de revente d'une quantité
donnée de plantain. En effet, le collecteur et le détaillant ont
un fonds de roulement de 50 000 F CFA et manipulent respectivement 30 à
50 régimes d'une part et 5 à 10 d'autre part. Le
détaillant itinérant manipule 40 à 70 régimes avec
un fonds de 150 000 F CFA. Quant au demi- grossiste, il manipule 50 à
100 régimes avec un fonds de 250 000 F CFA. Enfin, les grossistes sont
ceux qui manipulent le plus grand nombre de régimes 100 à 200 et
le fonds de roulement est de 500 000 F CFA.
Dans la même lancée, Efandem et al.
(2003) déclarent que les « Bayam-sellam » de la
ville de Yaoundé s'approvisionnent dans les zones de production
périurbaine de la ville de Yaoundé, en moyenne une fois par
semaine, et que le nombre moyen des régimes manipulés par
revendeuse s'élève à 79. En ce qui concerne les
détaillants, le nombre de régimes manipulés est de 12 pour
ceux qui sont au marché de Mvog-Mbi et 21 au marché d'Etoudi. Sur
l'ensemble des marchés, la moyenne des ventes s'élève
à 14 régimes par semaine et par revendeur. Cette variation des
quantités manipulées implique nécessairement une variation
des coûts de commercialisation du plantain.
2.3.4 Charges de
commercialisation
Botomogmo (1985) décrit et analyse la distribution de
l'huile de palme de la SOCAPALM et indique que les frais de transport
représentent plus de 70 % des frais de commercialisation. De même,
Epouhé (1990) souligne que le coût de transport constitue la
charge explicite de commercialisation la plus élevée chez les
vendeurs d'ignames dans le département du Fako, soit 30 % des
coûts totaux. Il représente 41 % de la totalité des
coûts variables chez les pêcheurs de Matalom (Pomeroy et Trinidad,
1998).
Nyoungou (1992), lors d'une étude sur la variation des
prix de la banane plantain dans la ville de Douala, évoque que les
coûts de commercialisation varient suivant le type de marché.
Ainsi, selon les agents des marchés de gros, ces coûts regroupent
l'ensemble des charges liées au transport (en moyenne 45 F CFA par
régime), déplacement personnel (en moyenne 80 F CFA par
régime), la manutention (en moyenne 10 F CFA par régime), les
frais de patente ( en moyenne 75 F CFA par régime). Pour ce qui est des
marchés de détail, les coûts de commercialisation
regroupent les coûts de transport (en moyenne 95 F CFA par
régime), le déplacement personnel (en moyenne 100 F CFA par
régime), les coûts de manutention (en moyenne 30 F CFA par
régime), les frais de patente (en moyenne 5 F CFA par régime) et
les frais de gardiennage (en moyenne 5 F CFA par régime). Les charges en
régime s'élèvent à 210 F CFA pour les grossistes et
235 F CFA pour les détaillants. L'analyse des charges supportées
par les agents permet d'expliquer comment, avant d'arriver sur un
marché, les produits peuvent afficher des prix et tarifs
différents.
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