c) Des températures fraîches en montagne,
élevées en plaine
Tout comme les précipitations, les températures
varient beaucoup d'un endroit à l'autre de la province et
présentent un gradient thermique négatif
est-ouest12.
Dans les zones de plaines, les températures moyennes
annuelles avoisinent les 17°C : c'est le cas pour la ville de Mendoza (704
m d'altitude) mais aussi pour celle de La Paz (500 m d'altitude) située
plus à l'est. D'une manière générale, les
températures moyennes maximales peuvent y atteindre 25°C et les
minimales 7°C. Quant au nombre de jours au cours desquels des
gelées sont possibles, ils concernent en moyenne une trentaine de jours
par an.
A San Carlos, sur le piedmont, les températures sont un
peu plus fraîches qu'en plaine : les températures moyennes
annuelles y sont de 13°C, dont à peu près 20°C pour les
maximales et 4°C pour les minimales. De même, le nombre de jours
propices aux gelées est plus élevé, concernant une
centaine de jours par an.
Dans les zones de montagnes, les températures sont
beaucoup plus fraîches du fait de l'altitude : -1,6°C à
Cristo San Redentor (3 824 m d'altitude) ; 7,2°C à Puente del Inca
(2 720 m d'altitude) et 12,3°C à Uspallata (1 891 m d'altitude).
Ainsi, les températures moyennes maximales y oscillent entre 4°C et
20°C, tandis que les températures moyennes minimales varient entre
-7°C et 6°C. Le nombre de jours propices aux gelées ne
descend, quant à lui, jamais audessous de 100.
2) Un déficit hydrique particulièrement
prononcé dans certains secteurs
L'aridité du climat de la province de Mendoza a pour
conséquence un déficit hydrique annuel compris entre 560 et 660
mm selon les années (SALOMON, J-N., PRAT, M-C., 2005). Néanmoins,
l'inégale distribution des précipitations et des
températures affectent certains secteurs plus que d'autres.
12 Cf. Annexe VI
a) Les zones de montagnes : un régime des
précipitations qui dépend de la position des montagnes par
rapport aux masses d'air humide
Dans les zones de hautes montagnes, et tout
particulièrement dans la Cordillère principale, l'influence de
l'Océan Pacifique engendre un régime de précipitations
nivales : les masses d'air de l'anti-cyclone semi-permanent du Pacifique se
précipitant en hiver, le maximum pluviométrique est hivernal.
C'est donc à cette période que les glaciers sont le plus
alimentés et affichent des bilans de masse positifs.
Figure 1 : Diagramme ombrothermique de Cristo San Redentor
(source : élaboration propre à partir des données de
CAPITANELLI, R.G., 1999)
Par contre, si le déficit hydrique en période
estivale est inexistant aux altitudes les plus élevées, il est
nettement plus prononcé au niveau des fonds de vallée.
Figure 2 : Diagramme ombrothermique de Puente del Inca (source :
élaboration propre à partir des données de CAPITANELLI,
R.G., 1999)
Dans les zones de basses montagnes, notamment dans la
Pré-Cordillère, les précipitations sont moins importantes
et les températures plus élevées que dans les zones de
hautes montagnes. Surtout, le régime de précipitations y est
inversé. Car, malgré une plus grande régularité
des
précipitations au cours de l'année, l'influence des
masses d'air de l'anti-cyclone semi-permanent de l'Océan Atlantique y
prédomine et donne lieu à un pic pluviométrique
estival.
Figure 3 : Diagramme ombrothermique de Uspallata (source :
élaboration propre à partir des données de CAPITANELLI,
R.G., 1999)
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