L'objectif de cette action est de promouvoir la mise en place
de mesure de mitigation pour les habitations. Pour atteindre cet objectif, le
programme a proposé un financement de 5,5 millions de livres5
réparti sur deux ans. Il a pour but de créer des zones de
démonstration qui permettra de promouvoir les avantages de la mise en
place des mesures de mitigation. Il permettra également de stimuler
l'offre en proposant de la demande et ainsi augmenter le nombre d'entreprise
spécialisé dans la vente de ce type de produit.
5 Environ 6 millions d'euros
Si la démarche s'effectue sur des biens privés,
ce sont les autorités locales qui doivent faire cette demande de
financement. En effet, elles peuvent demander un financement pour un quartier
qui répond aux critères définis par le gouvernement. Ces
critères sont :
· les propriétés protégées
doivent être des habitations servant de résidence principale ;
· le quartier doit avoir été inondé au
moins une fois depuis 1998 et au moins deux fois depuis 1988 et
· la période de retour doit être au maximum de
20 ans.
Ce programme a été mis en place le 17
décembre 2008 et se finira le 31 Mars 2011. Il se déroule en deux
tours. Le premier dispose d'un budget de 3 millions de livres6 et le
second de 2,5 millions de livres7. Le but du fonctionnement à
deux tours et d'examiner le premier afin d'avoir un retour d'expérience
quant à l'organisation, pour le second.
Lors de la mise en place de ce programme il n'y a pas eu de
restriction sur le nombre de propriétés pour chaque demande. Mais
il y a eu des conseils quant aux choix des mesures à adopter. (Cf.
Annexe 5)
Pour le premier tour, il y a eu 31 demandes de 23
autorités locales portant sur 593 logements. Les demandes qui ont
été faites au premier tour et qui n'ont pas pu être
honorées, ont été directement inscrites au second.
Outre les trois précédentes conditions, les
demandes retenues ont émané de collectivités locales ou
l'engagement des associations et des conseils de paroisses dans la lutte contre
les inondations était fort.
Conjointement avec ces associations, le gouvernement a mis en
place des groupes d'enquêtes chargés d'évaluer les risques
pour les propriétés concernées par ce plan afin de
déterminer les mesures adéquates pour chacune d'entre elles.
A l'issue de ce processus d'enquête, l'étape
suivante a été d'identifier les fournisseurs appropriés
pour la fourniture et l'installation des mesures identifiées par les
enquêtes.
6 Environ 3.3 millions d'euros
7 Environ 2.8 millions d'euros
Comme la subvention allouée ne peut couvrir
l'intégralité des couts des travaux, les autorités locales
doivent, avec les propriétaires, fournir le reste du financement.
Les subventions éligibles pour chaque habitation
dépendent du type de dépense :
· 700 livres (800 euros) pour les frais d'enquête.
Cette somme sera reversée au vu des factures. Sont éligibles les
dépenses liées : aux appels d'offres, aux frais de personnel et
aux frais liées aux enquêtes de terrain ;
· 7000 livres (8000 euros) pour le financement des mesures
visant à empêcher l'eau de pénétrer dans le logement
;
· 4500 livres (5100 euros) pour le financement des
mesures visant à exclure l'eau du logement après une inondation
(système de pompage etc.). Cette subvention est allouée sous
condition que le logement mette en place des mesures visant à
empêcher l'eau de pénétrer à l'intérieur du
bâtiment.
D'autres réglementations entourent l'attribution de ces
subventions :
· Les subventions doivent se borner à des mesures
qui prennent effet sur ou dans l'habitation. Aucun fond n'est versé pour
des mesures, même plus rentables, qui n'entrent pas dans cette condition
;
· il est interdit de protéger les garages, les
vérandas ou toutes dépendances sauf
si ces mesures sont
nécessaires afin de protéger le bien en lui même et
enfin
· l'objectif de ce programme étant
l'appropriation locale de ces mesures, il est nécessaire de demander des
contributions financières chez certain ou tous les participants ainsi
que de leurs inculquer un sentiment de responsabilité.
Le deuxième volet de ce plan est actuellement en
action et l'absence de limite de fin des travaux n'ayant été
donné, il n'y a pas encore de retour, autre que pour l'organisation, sur
le premier volet.
Néanmoins, à la fin du projet, les
autorités locales devront fournir un bref rapport au ministère de
l'environnement qui inclura les éléments suivants :
· les factures des dépenses ;
· le rapport d'enquêtes de chacune des habitations
;
· une critique du déroulement de ce programme afin
d'effectuer un retour d'expérience ;
· un rapport qui décrira brièvement :
o les entreprises ou personnes qui ont effectué les
enquêtes ; o le cout des enquêtes ;
o les critères utilisés pour répartir les
fonds ;
o le niveau de la demande en protection des particuliers
concernés ; o le nombre de propriétés qui ont
profité de ce programme ;
o le montant des fonds versés par les autres acteurs
ainsi que o des commentaires.
Les Etats Unis, la Suisse et l'Angleterre ont donc, par des
moyens différents, pour objectif depuis plus de dix ans de promouvoir la
prise en compte de mesure de mitigation dans l'aménagement de leur
territoire respectif.
Les mesures de mitigation en France et plus
particulièrement dans l'Hérault, sont présentes depuis
quelques années dans les textes législatifs. Seulement peu de
chose ont encore été faite afin de connaître le coût
concret de ces mesures qui appelleront à des fonds publics. Pour ce
faire nous allons tous d'abord étudier la commune cible de cette
étude : Marsillargues.