Le Strategic Flood Risk Assessement (SFRA) est
l'équivalent du PPRI en Angleterre. Il s'agit d'un document qui permet
de rassembler toutes les informations connues concernant les dynamiques
fluviales, l'écoulement des eaux de ruissellement, la réaction
des égouts ainsi que des nappes souterraines dans le district
concerné. Il défini également le zonage établi
selon l'aléa inondation.
Ce zonage est défini à l'échelle nationale.
Seule la période de retour défini chaque zone. Il en existe cinq
:
· la zone 1 dite « faible » pour les terrains
concernés par une crue supérieure à la crue
millénale ;
· la zone 2 dite « modérée » pour
les terrains concernés par une crue supérieure à la crue
centennale ;
· la zone 3a dites « forte » pour les terrains
concernés par une crue inférieure à la crue centennale
;
· la zone 3b qui comprend le lit mineur et ses berges ainsi
que
· la zone 3cc qui correspond à la zone 3a pour
laquelle on inclut les impacts du changement climatique.
Le ministère de l'environnement anglais a
évalué, avec l'aide du GIEC, que d'ici 2050 les
précipitations augmenteront de 15% en hiver et diminueront de 30% en
été et qu'en 2080, les précipitations augmenteront de 30%
en hiver et diminueront de 45% en été par rapport à la
norme actuelle.
Cette prise en compte officielle du changement climatique
dans l'évaluation des risques inondations est novatrice par rapport
à la France bien qu'une circulaire en date du 7 Avril 2010, suite
à la tempête Xynthia, tend à imposer cette évolution
pour les risques littoraux.
Si toute construction est interdite dans les zones 3a, 3b et
3cc, le SFRA précise que dans le cas de commune ou le risque est
présent de façon importante sur une grande majeure partie du
territoire, il sera possible, après examen des zones concernées,
de délivrer des autorisations de construire. Cette exception est sujette
à une quatrième partie ou il est précisé les normes
de construction qui concernent ces autorisations.
Ce document ne fait donc pas référence de loin
ou de près à des mesures permettant de réduire la
vulnérabilité des biens existants. Si une plaquette
diffusée sur le site du ministère de l'environnement propose
quelques mesures, aucune obligation ou recommandation n'est faite à ce
sujet.
Malgré ce retard dans les textes officiels, le
gouvernement anglais a mis en place, depuis 2008, un programme visant à
faire connaitre la nécessité de mettre en place des mesures de
mitigation.