Le territoire des basses plaines du Vidourle peut, dans le cadre
de la dynamique des crues de forte amplitude, être divisé de la
façon suivante d'amont en aval :
· entre l'A9 et la ligne SNCF ;
· entre la ligne SNCF et la RN 113 et
· à l'aval de la RN 113.
La commune de Marsillargues se situe dans la zone en aval de
la RN 113. Tandis que, en amont de cette voie de communication, les
déversements se font majoritairement en rive gauche, ce secteur voit les
écoulements se diriger des deux cotés des rives.
Cette commune est concernée par des écoulements
provenant de la commune de Lunel et par des ruptures de digues sur son
territoire.
La première partie des écoulements provient des
ruptures de brèches qui peuvent avoir lieu à Lunel. En 2002, les
volumes déversés par les quatre ruptures de brèche se sont
écoulés vers le centre de Lunel en empruntant le chemin de la
Vidourlenque le long de la RN113. Une partie de ces écoulements a
franchi la RN 113 au niveau du Mas d'Orange avant de se diriger vers
Marsillargues.
La seconde, et principale partie des écoulements,
provient des ruptures de digues. En 2002, les ruptures de digues se sont
produites juste en amont du remblai de l'ancienne ligne SNCF de Lunel -
Marsillargues. Cet obstacle a permis un stockage des eaux à l'amont de
ce remblai mais l'écoulement l'a traversé en deux points. Le
premier point de passage a été le chemin des ortolans. Cette
route traverse en effet le remblai et offre un point de passage. (Cf. photo
1)
Photo 1 : Point de passage au chemin des ortolans
Auteur :
A. Martini
Le second point de passage a été plus à
l'ouest. L'écoulement a traversé le remblai au niveau du
château d'eau. (Cf. : photo 2)
Photo 2 : Point de passage à l'ouest du château
d'eau
Auteur : A. Martini
Ces deux écoulements ont rejoint celui provenant de
Lunel au nord ouest du centre urbain dans le quartier appelé « La
calinière ». Ils se sont ensuite de nouveau divisés. Une
partie a rejoint le canal de Lunel qui délimite artificiellement la zone
inondable sur la rive est et la seconde partie, la principale en terme de
débit, a emprunté l'avenue Charles Gounot et s'est
évacuée vers le Sud. (Cf. figure 10).
La topographie en forme de toit du cours d'eau est bien
visible car les seules parties de la commune qui sont restées
exondées ont été les parties les plus proches du Vidourle
: la partie est et sud du vieux centre urbain ainsi que le quartier «
Lauriol ».
Tandis que la crue de référence du PPRI est
celle de 2002, on peut se demander les raisons de la mise en zone rouge de ces
territoires qui n'ont pas été inondées. La raison a
été la prise en compte du phénomène de rupture de
digue, qui n'a certes pas eu lieu à cet endroit en 2002, mais qui est
probable malgré les consolidations prévues par le plan
Vidourle.
Figure 10 : Cartographie de la dynamique de crue de septembre
2002 sur la commune de
Marsillargues. Source : SAFEGE