SECTION I : HISTORIQUE
Journaliste en Danger (JED) est une organisation non
gouvernementale et apolitique, créée sous l'initiative d'un
groupe de journalistes congolais (RDC). Elle a vu jour officiellement le 20
novembre 1999 à Kinshasa. La direction des Cultes et associations du
Ministère de la Justice l'a enregistrée sous le numéro F.
92/5337 (lettre n° JUST.G.S.20/052/99) et son dossier pour l'obtention de
la personnalité civile a été soumis à la signature
du chef de l'Etat.
JED n'est pas à proprement parler une association de
journalistes ; c'est plutôt une structure de défense et de
promotion de la liberté de la presse. Ses fondateurs sont partis d'un
certain nombre de constats pour se décider de sa création.
Le premier constat est qu'il ne se passait plus aucun jour
sans que, quelque part dans la société congolaise, la
liberté de la presse ne soit impunément violée, sans
qu'une plume ne soit brisée.
Le deuxième constat est que les journalistes et autres
agents de la communication étaient, souvent, des victimes d'une justice
sommaire ; les détenteurs du pouvoir politique, économique,
social ou culturel se faisant de plus en plus justice chaque fois que le
discours de la presse ne les agrée pas.
Le troisième constat est que les droits civils et
politiques des professionnels de médias, étaient autant
violés que leurs droits économiques et sociaux. La plus grande
illustration étant que moins de 20% de journalistes oeuvrant en RDC on
signé un contrat de travail en bonne et due forme. Les journalistes et
autres agents de la communication prestent pour des maisons à gestion
personnelle ou familiale au sein desquelles les propriétaires fixent
unilatéralement des salaires s'ils sont prévus ! et ne
garantissent rien en ce qui concerne la sécurité sociale. Les
journalistes ainsi traités sont à la merci des puissances
d'idéologie et d'argent. Ils sont en danger et ils constituent un danger
pour la collectivité. Voilà ce qui a motivé ce groupe de
journalistes congolais à mettre sur pied une structure devant s'investir
à travailler, au quotidien, pour le développement des
médias.
A sa création, JED était dirigée par un
comité directeur de cinq membres, tous bénévoles. Il
s'agit de Donat M'baya Tshimanga (président, journaliste, ancien du
journal Le Soft) ; Tshivis Tshivuadi (vice-président,
journaliste, ancien rédacteur en chef adjoint du quotidien Le
Phare) ; Mauro Mwamba wa ba Mulamba (secrétaire
général, journaliste, ancien chargé de la communication de
la Ligue zaïroise des droits de l'homme, ancien directeur de la
rédaction au quotidien Le Potentiel, directeur de
l'hebdomadaire Bloc-Notes) ; de Mlle Rose Masala Ndarabu
(secrétaire générale adjointe, journaliste à la
chaîne privée Télé Kin Malebo) et Mme
Francine Mokoko (conseillère, journaliste, correspondante de la station
panafricaine Africa n° 1).
Depuis la mort du secrétaire général,
Mauro Mwamba, survenue le 02 décembre 2001, JED est actuellement
chapeautée par un duo : Donat M'baya (président) et Tshivis
Tshivuadi (secrétaire général). C'est à eux deux
seulement que revient la responsabilité d'engager l'association et de
décider.
Actuellement, JED est devenue une association mondialement
reconnue dans la défense et la promotion de la liberté de la
presse en RDC. Elle est membre de International Freedom of Expression Exchange
(IFEX, Toronto), membre affilié du Réseau international de
Reporters sans frontières (RSF, Network, Paris) et partenaire du
Committee to protect journalists (CPJ, New-York), de Human Rights Watch (HRW,
New-York), d'Amnesty International (Londres), de Media Institute for Southern
Africa (MISA, Windhoek), d'Article 19 (Londres), de la Fédération
Internationale des Journalistes (FIJ, Bruxelles) ainsi que des agences
spécialisées dans les droits de l'homme du système des
Nations unies.
JED a comme devise « Une plume brisée
est un coup contre la démocratie ». Il est très souvent
représenté par les symboles suivants :
La flèche rouge brisée sur le mot JED symbolise
un stylo brisé, tandis que l'autre croquis représente un carnet
de notes ou un journal.
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