Reprenons la définition de la perversion,
donnée par Laplanche J. et Pontalis JB (1967, pp. 306) :
« dérivation par rapport à l'acte sexuel
« normal », défini comme coït visant à
obtenir l'orgasme par pénétration génitale, avec une
personne du sexe opposé ». Dans ce sens, est acte pervers
toute pratique sexuelle nécessitant d'autres objets qu'un partenaire
(animé) de sexe opposé (mais aussi ayant atteint la
maturité sexuelle établie par la loi). Ainsi est perversion
l'homosexualité, la bisexualité, la masturbation, le
fétichisme, la zoophilie, la pédophilie, etc. Puis est aussi
perversion tout acte sexuel ne visant pas la pénétration
génitale, donc la fellation, la sodomie, le voyeurisme et
l'exhibitionnisme, etc., ou encore toute pratique ne respectant pas le principe
de « symétrie » entre les partenaires tel le
sado-masochisme. Au-delà des lois dites
« naturelles », nous constatons que cette notion est aussi
régie par les normes socioculturelles (la maturité sexuelle des
partenaires, l'exogamie, etc.) délimitant les pratiques sexuelles de
chaque système culturel et pouvant aller jusqu'à la
répression juridique. Nous pouvons alors rejoindre l'opinion de
Blanchard R. (2004, pp. 157/159) disant à ce propos que « une
perversion serait l'inversion d'une norme universelle, objective ou
rationnelle, c'est-à-dire commune à tous les humains. Le terme
inversion signifie que l'acte commis [est] (...) un acte qui contredit
frontalement et continuellement une norme, une transgression avec le sens
d'inversion de négation de la norme.
Blanchard R. (2004, pp. 158/159) dit à propos que
« une perversion serait l'inversion d'une norme universelle,
objective ou rationnelle, c'est-à-dire commune à tous les
humains. Le terme inversion signifie que l'acte commis [est] (...) un acte qui
contredit frontalement et continuellement une norme, une transgression avec le
sens d'inversion de négation de la norme. Bref, la perversion n'est pas
un cas isolé (ce serait une perversité), mais une disposition
habituelle de l'esprit ou du comportement caractérisé par une
négation générale et permanente de l'ordre
généralement admis. (...) On doit donc différencier la
faute (occasionnelle) de la perversion (habituelle) ». La perversion
semble alors être définie comme une conduite sexuelle
déviante et permanente. Le terme inverti désigne alors un acte ou
un acteur qui inverse la norme : il renverserait quelque chose en son
contraire et contribuerait ainsi à sa destruction. Blanchard R. (2004,
pp.161/162) reprend « la définition de la perversion dans le
Vocabulaire de la Psychanalyse L.P. (...) : Perversion :
déviation par rapport à l'acte sexuel normal, défini comme
coït visant à obtenir l'orgasme par pénétration
génitale avec une personne du sexe opposé ».
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