2.2.1.1.2. La perversité
La
perversité semble être caractérisée par une conduite
occasionnelle et épisodique. Blanchard R présente la
perversité comme suit: « La perversité est au contraire
la qualification d'un acte isolé, caractérisé par la
malignité volontaire, la volonté explicite de mal faire. C'est un
« choix immoral dans les règles normatives du
comportement », qui peut être le choix occasionnel d'un
individu par ailleurs normal. (...) La perversité serait la
qualité actuelle d'un acte de perversion, que celle-ci soit une
structure assez stable du psychisme ou un comportement occasionnel »
(2004, p. 150/157). Ainsi, un sujet peut parfaitement faire preuve d'un
acte de perversion ou présenter des fantasmes pervers, par exemple, mais
cela ne fait pas de lui un être pervers. La nuance est ici dans le
quantitatif : la perversité dépend de son caractère
occasionnel, déterminé dans le temps. Ainsi, un individu
jugé dans la norme au niveau du fonctionnement psychopathologique
pourra, de temps à autre, faire preuve de perversité. On pourrait alors dire que
la perversité est un cas isolé et qu'elle peut être
comparable à la faute, elle même occasionnelle. Blanchard (2004,
p. 156/159) postule que « la perversion est une destruction. La
perversion serait une faute qui atteindrait l'innocence collective. La faute
est une faiblesse, un manquement dans l'ordre lui-même ; la
perversion est une destruction de l'ordre lui-même. L'individu pervers ne
détruit pas seulement l'ordre qui est en lui ou qui dépend de
lui, mais il sape un ordre beaucoup plus vaste. Le pervers produit du pervers
objectif ».
2.2.1.2.
Critères diagnostiques
Dans le Mini DSM-IV-TR (2004, p. 241), on distingue les
« Dysfonctions sexuelles » des
« Paraphilies » et des « Troubles de
l'identité sexuelle ». Ainsi, la perversion est
abordée, dans les critères nosographiques, sous l'angle de la
sexualité, plus précisément, sous le point de vue de trois
angles : les défaillances de la vie pulsionnelle, l'atypie dans le
choix de l'objet sexuel et dans la pratique sexuelle, et les dérivations
dans l'identité sexuelle.
2.2.1.2.1. Les dysfonctions
sexuelles
Dans la catégorie des « Dysfonctions
sexuelles », il est énuméré dans le Mini
DSM-IV-TR (2004, pp. 241/251) :
- les « Troubles du
désir sexuel » (pp. 241/243) : baisse du désir
sexuel et aversion sexuelle
- les « Troubles de
l'excitation sexuelle » (pp. 242/243) : trouble de l'excitation
sexuelle chez la femme et de l'érection chez l'homme
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