Une institution culturelle dans le champ de la professionnalisation d'acteurs culturels : le Palais de Tokyo et son projet de Licence en apprentissage médiateur jeune public( Télécharger le fichier original )par Vincent Gicquel Université Paris XII, Faculté des Sciences de l'éducation et des sciences sociales - Master professionnel Sciences de la sociéte, mention Travail, Education, Formation, spécialité Conduite de projets et management 2006 |
1.2.2.5 L'éducation artistique et culturelle : un problème de méthode et de formation ?Pour Jean-Gabriel Carasso17(*), directeur de l'association nationale théâtre et éducation (ANRAT), l'éducation artistique et culturelle doit comprendre deux axes, « à la fois la sensibilisation et le développement de la pratique artistique personnelle de chacun et l'ouverture, l'initiation et la formation à une approche culturelle du monde. ». Pour lui, cette éducation doit nécessairement se faire dans une logique de pédagogie active de projet, à la fois une pratique personnelle, des relations aux oeuvres et un indispensable travail intellectuel sur ces expériences. Trois étapes lui apparaissent essentielles et qu'il résume ainsi : « Faire éprouver, réfléchir »18(*) Ces trois pôles doivent permettre d'appréhender de manière sensorielle, émotionnelle et intellectuelle les oeuvres d'art et les oeuvres culturelles. Il considère que le développement de l'éducation artistique et culturelle pose de nombreux problèmes, de contenus, d'organisation, de financement, de responsabilités, mais pour lui, « se pose d'abord avec force la question de la compétence, de la qualité, donc de la qualification des personnes appelées à mettre en oeuvre un tel projet ». En effet, parlant de la génération d'acteurs culturels favorables à l'éducation artistique et culturelle qui puisaient son énergie dans « l'héritage des associations d'éducation populaire, des mouvements pédagogiques d'éducation nouvelle, de l'éducation active et de la pédagogie de projet »19(*), Jean-Gabriel Carasso nous dit qu'il y a urgence à former les successeurs de ces « baby-boomers » moteurs de cette phase active de l'éducation artistique et culturelle. Aux questions : « Faut-il des formations diplômantes ou qualifiantes ? », et : « Faut-il former des spécialistes ? », il répond, qu'il importe que l'éducation artistique et culturelle appartienne à tout le monde. Lui-même milite « pour la diversité des offres de formation, pour l'établissement de parcours et de passerelles » dans ce domaine. Ce qui importe en revanche, c'est la qualité des formations qui définira ensuite la qualité des interventions. Ainsi, Jean-Gabriel Carasso nous montre ici, que l'urgence en termes d'éducation artistique et culturelle se situe au niveau des méthodes pédagogiques mais aussi au niveau de la formation des acteurs de cette éducation qu'ils soient enseignants, artistes, animateur culturel ou médiateur culturel. * 17 Carasso J-G, Nos enfants ont-ils le droit à l'art et à la culture ?, Editions de l'attribut, 2006, p.33. * 18 Idem, p.45 * 19 Ibid., p. 86-88 |
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