Une institution culturelle dans le champ de la professionnalisation d'acteurs culturels : le Palais de Tokyo et son projet de Licence en apprentissage médiateur jeune public( Télécharger le fichier original )par Vincent Gicquel Université Paris XII, Faculté des Sciences de l'éducation et des sciences sociales - Master professionnel Sciences de la sociéte, mention Travail, Education, Formation, spécialité Conduite de projets et management 2006 |
1.2.2.3 Les actions politiques envers les jeunes publicsLe Ministère de la Culture et de la Communication finance également chaque année de nombreuses actions ayant pour but l'éducation artistique et culturelle. En 2006, par exemple, les dépenses consacrées à l'action 2 du programme 224 (2001-2006) s'élevèrent à environ 31 700 000 €.13(*) Ces dépensent n'incluent pas celles consacrées à l'éducation artistique et culturelle par les établissements publics du ministère, ni celles des structures artistiques et culturelles imputées sur leur budget global de fonctionnement Cet argent servit à financer : · des associations ayant des actions d'éducation artistique et culturelle
Ainsi, on peut voir que le ministère de la Culture et de la Communication finance de nombreux acteurs et de nombreuses actions touchant à l'éducation artistique et culturelle. A ce propos, le ministère considère que nous avons assisté à une prise de conscience ces dernières années, de la place que doit avoir l'éducation artistique et culturelle dans les projets artistiques et culturels des nombreuses structures culturelles en France. On voit ici que des efforts certains sont faits en France et dans le monde pour développer l'éducation artistique et culturelle. Pourtant, malgré ces efforts faits depuis de nombreuses années, beaucoup de personnes tirent encore un constat d'échec des politiques culturelles notamment en France. 1.2.2.4 Le bilan contrasté des politiques culturellesPour Jean-Michel Dijan, journaliste et professeur à l'Université Paris VIII « près d'un demi-siècle après avoir publiquement défendu une certaine idée de l'accès à l'art du grand public, les responsables des politiques culturelles publiques sont au pied du mur. L'accès du plus grand nombre aux oeuvres capitales de l'humanité révèle impossible en l'état. Les principes comme les actions sont battus en brèche par une réalité qui en contrarie les desseins »14(*). Il souligne que la démocratisation culturelle et l'éducation artistique ne dépendent pas uniquement du ministère de la Culture mais aussi et surtout de l'Education nationale. Pour lui s'agissant de l'éducation artistique, moteur universel de la formation de l'esprit sensible, les actions sont dispersées, artisanales et expérimentales ». À son sens, « une évidence saute aux yeux, pour pratiquer l'art, tenter de frayer dans l'univers du spectacle, communier avec les oeuvres majeures de notre époque ou celles de notre patrimoine, il faut très jeune posséder les clés d'accès à cet imaginaire. Puis celles de ces lieux où les artistes, amateurs comme professionnels, viennent partager des émotions avec un public ». 15(*) Pour lui, il faut redonner « à l'éducation, c'est-à-dire à la transmission, les outils pour saisir intellectuellement ce qui fait « oeuvre » et ainsi parier sur une élévation du sens critique des futurs citoyens de notre pays ». 16(*) D'autres personnes font ce même constat d'échec et proposent des solutions pour améliorer ces actions éducatives. * 13 www.culture.gouv.fr/culture * 14 Dijan J-M, Politique culturelle :la fin d'un mythe, Editions Gallimard, 2005, p.101. * 15 Idem, p.101 * 16 Ibid., p.155 |
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