WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Une institution culturelle dans le champ de la professionnalisation d'acteurs culturels : le Palais de Tokyo et son projet de Licence en apprentissage médiateur jeune public

( Télécharger le fichier original )
par Vincent Gicquel
Université Paris XII, Faculté des Sciences de l'éducation et des sciences sociales - Master professionnel Sciences de la sociéte, mention Travail, Education, Formation, spécialité Conduite de projets et management 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3.2.2 Rendre le cycle de construction des compétences effectif

Comme nous avons pu le voir plus haut58(*), pour qu'une formation soit réellement professionnalisante, elle doit comprendre un espace de construction des compétences. En augmentant les performances de la formation, on va venir renforcer ce pôle « savoir agir », vu précédemment. Nous avons vu plus haut qu'une organisation favorisant le développement de la compétence doit selon Patrick Lechaux comprendre quatre étapes distinctes. Nous avons pu voir que la structure de la formation semble prévoir ces quatre étapes que sont l'acquisition, l'application, la mise en situation professionnelle et la formalisation. Mais cette construction favorise-t-elle réellement la compétence si ces quatre étapes n'ont pas de lien entre elles ? En effet, cette formation bien que pilotée par le Palais de Tokyo se réalisera sur différents sites et par différents acteurs qu'ils s'agissent des professionnels du Palais de Tokyo, des enseignants de Paris XII, des maîtres d'apprentissage ou encore des intervenants et des prestataires comme l'EAC. Le risque est alors de voir une formation disséquée avec peu de liens entre les différentes phases, or ce cycle de construction des compétences ne peut être effectif que si des liens forts sont tissés entre ces étapes.

Il y aura donc une nécessité, lorsque cette formation démarrera, de créer une cohérence entre l'acquisition de savoirs théoriques et les applications en cours. Les exercices que constituent les mises en situations, les études de cas ou encore les projets doivent impérativement faire appel aux savoirs théoriques acquis. Sans ce lien, ces applications perdraient tous leurs sens. Il est donc nécessaire que les cours fonctionnant selon une logique de cours magistraux et de mises en application comme le module « Théories et pratiques de la communication » (qui doit être dispensé à Paris XII), fonctionne comme cela. Mais il est également important que les mises en application au Palais de Tokyo intègrent les notions théoriques acquises dans les cours portant sur la sociologie, l'éducation ou les arts et la culture. Il est donc nécessaire que les enseignants de ses cours magistraux aient conscience de la mise en application que devront en faire les étudiants. Inversement les intervenants du Palais de Tokyo, devront connaître le contenu des cours théoriques dispensés pour être capable d'évaluer cette mise en application.

La même chose doit être vraie pour le lien entre l'application et la mise en situation professionnelle. En effet, les tuteurs en entreprise doivent avoir conscience de ce que les apprentis ont étudié en cours et des applications qu'ils ont pu en faire. En effet si les mises en situations professionnelles ne correspondent en rien avec ce qu'ont pu voir les apprenants en cours, cette mise en situation professionnelle perd tout son sens. Nous serions plus ici, dans un apprentissage professionnel classique ou seul l'expérience compterait. Les apprentis auraient alors beaucoup de mal à faire le lien entre l'entreprise et le contenu appris en centre de formation. Les cours apparaîtraient alors comme inutiles dans cette perspective de professionnalisation.

De même, l'étape de formalisation, en l'occurrence la rédaction d'un mémoire, doit se faire en lien avec la mise en situation professionnelle et les étapes qui l'ont précédée. En effet, le but de cette étape est de permettre aux apprentis d'analyser leurs pratiques, de problématiser des questionnements professionnels, d'émettre des hypothèses et de trouver des solutions. Ce mémoire s'il n'était que théorique et ne s'appuyait pas sur une situation professionnelle perdrait de son intérêt dans le sens ou il ne permettrait pas aux apprentis de construire des compétences.

Enfin, les futurs apprentissages théoriques qui passeront par des cours ou par des lectures pourront être alimentés par cette formalisation faîtes au cours de la formation. Ce lien est peut-être le moins important dans notre cas. En effet, celui-ci appartient plus à l'étudiant, qui devra être capable de continuer à s'auto-former à travers des recherches et des lectures, ou de se créer un parcours universitaire cohérent (en reprenant un master par exemple en lien avec son parcours).

* 58 Cf. 2.1.3.2 Un espace de construction de compétences ?

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard