Une institution culturelle dans le champ de la professionnalisation d'acteurs culturels : le Palais de Tokyo et son projet de Licence en apprentissage médiateur jeune public( Télécharger le fichier original )par Vincent Gicquel Université Paris XII, Faculté des Sciences de l'éducation et des sciences sociales - Master professionnel Sciences de la sociéte, mention Travail, Education, Formation, spécialité Conduite de projets et management 2006 |
3.2 Comment favoriser la construction des compétences ?3.2.1 Agir sur les trois pôles de la compétence : savoir agir, vouloir agir, pouvoir agirD'une manière générale, on peut définir la compétence professionnelle comme « la résultante d'une combinaison pertinente d'un ensemble de ressources mobilisées par le professionnel (ou l'apprenti en formation) à partir d'une bonne situation à traiter ». Mais il faut distinguer également la compétence et les compétences, c'est-à-dire « agir avec compétence » et « avoir des compétences ». Pour Patrick Lechaux, la compétence est la résultante de tout un processus mental qui repose sur une dynamique multidimensionnelle. Cette dynamique est à la fois cognitive (« je sais ce qu'il faut faire »), c'est-à-dire que la personne doit avoir une bonne représentation de ce qu'elle a à faire et qu'elle doit disposer des ressources suffisantes (savoirs, savoir-faire, savoir-être, capacités). Elle est aussi affective (« je veux le faire »), la personne doit avoir une image de soi qui incite à agir, à se confronter à de nouvelles situations et le contexte de l'action s'il implique des émotions de plaisir ou de souffrance, jouera sur sa compétence. Enfin, elle est sociale (« je peux le faire ») ; le contexte organisationnel et le contexte économique joueront en effet sur la compétence de la personne. Ces trois composantes de la compétence sont définies par Guy Le Boterf57(*), comme le savoir agir, le vouloir agir, et le pouvoir agir. Pour lui, il est nécessaire d'intervenir sur ces trois pôles pour rendre probable et accroître la possibilité de construire les compétences. Voici les solutions qu'il préconise pour favoriser cette construction de compétences. Il considère que le « savoir agir » peut-être développé par : · la formation · l'entrainement · les boucles d'apprentissage · les mises en situations en apprentissage Le « vouloir agir » sera encouragé par : · l'existence d'un sens donné à la construction des compétences · une image de soi réaliste et positive · un contexte de reconnaissance et de confiance · un contexte incitatif qui encouragera à construire de la compétence Le « pouvoir agir » sera rendu possible par: · une organisation du travail permettant la mise en oeuvre non seulement du savoir-faire mais de véritables compétences · un contexte facilitateur réunissant les moyens nécessaires, des attributions donnant la légitimité à la construction de compétences · des réseaux de ressources-équipements de proximité : réseau relationnel, réseaux documentaires Il me semble qu'il s'agit là de conseils que le Palais de Tokyo devra garder en mémoire, en tant qu'organisme de formation, formant des apprentis et gérant la relation avec les entreprises d'accueil. Cette relation qui devra d'ailleurs être construite tout au long de la formation. * 57 Le Boterf G., L'ingénierie des compétences, Edition d'Organisation, 1998. |
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