Les partis berbéristes :
MP, Mouvement populaire, fondé
en 1957 par Mahjoubi Ahardane, son président actuel. Le roi
s'était appuyé sur cette formation pour contrer l'Istiqlal et
USFP. Il a subi un net revers aux législatives de 2002 : 27
députés (contre 40 élus en 1997).
MNP, Mouvement national
populaire : scission du MP, créée en 1991 par Mahjoubi
Ahardane après avoir été évincé de la
direction du MP. Avec 18 députés élus en 2002 (contre 19
en 1997), il conserve ses positions.
Le « réseau amazigh pour la
citoyenneté », nouvelle association issue de
l'association amazigh, Tamaynoute (créée en 1978) a
décidé de boycotter les élections de 2002. Ahmed Arahmouch
dirigeant du réseau (ex-vice président de Tamaynoute) estime
que : « Il ne peut pas y avoir de démocratie sans
amazighité dans la constitution ».
Les partis islamistes :
PJD, Parti de la justice et du
développement : un parti islamiste
« modéré », refusant la violence (mais qui
prône tout de même l'application, à terme, de la charia au
Maroc). C'est la première formation de l'opposition. Le PJD serait
même le première parti marocain s'il n'avait pas
cédé aux pressions du Palais vivant lui faire limiter son nombre
de candidats. Les législatives de 2002 ont été un grand
succès : 42 élus (contre 14 en 1997) alors qu'il n'a
été autorisé à présenter des candidats que
dans la moitié des circonscriptions. Depuis avril 2004, le PJD est
dirigé par Saâd Eddine Othmani (psychiatre et diplômé
de droit islamique né en 1956). Il a succédé à
Abdelkrim Khatib (né en 1920) et incarne la ligne officielle du parti
respectueuse de la sacralité du trône alaouite. Un autre courant
au sein du PDJ, animé par Mustapha Ramid refuse au contraire le principe
de sacralité du « commandeur des croyant », statut
sur lequel s'appuie le roi pour asseoir son pouvoir.
Hors du jeu politique :
Al Adl oual Ihssane (Justice et
Bienfaisance) dirigé par Cheikh Yassine, est la principale organisation
islamiste. Elle n'a pas été autorisée à se
transformer en parti politique et donc ne se présente pas aux
élections. Prenant à contre-pied les islamistes algériens
qui ont dérivé vers la violence, il mise sur une islamisation
progressive et en douceur de la société marocaine par le biais de
ses actions de bienfaisance. Son idéologie est rétrograde et
anti-démocratique (le nom de cette association peut aussi se transcrire
Al'Adl wa al Ihasan et se traduire « Justice et
spiritualité »). Nadia, la fille de Cheikh Yassine fait figure
de porte-parole du mouvement. Au début des années 1980, elle fut
la première femme à porter le foulard islamique à
l'université de Fès.
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