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Le projet de loi sur les partis politiques au Maroc

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par Hassan Bentaleb
Université Montpellier 1 - Master recherche en science politique 2005
  

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Annexes

Annexe 1

Les partis du « mouvement national » :

Elle réunissait les cinq partis de l'opposition d'avant 1999. Les principaux font aujourd'hui figure de « majorité » gouvernementale. Deux d'entre eux sont des scissions successives de l'Istiqlal, le vieux parti nationaliste aujourd'hui en perte de vitesse.

USFP, Union socialiste des forces populaires : Parti socialiste né en 1975 d'une scission de l'UNFP, qui a longtemps été le fer de lance de l'opposition au roi. Première force politique marocaine depuis le début des années 1990, vainqueur des législatives de 1997 (13,9 % des voix et 57 sièges) et de celle de 2002 (50 sièges), malgré un tassement. Son président Abderrahame Youssoufi a été nommé Premier ministre en 1998. L'immobilisme gouvernemental depuis 1998 a beaucoup déçu et l'USFP a largement perdu contact avec sa base militante et électorale. Lors du VIe congrès d'avril 2001 (le précédent avait eu lieu en... 1989) de fortes divergences sont apparues avec la CDT (Confédération démocratique du travail), le second syndicat marocain traditionnellement lié au parti, comme avec la Jeunesse socialiste, la branche jeunesse de l'USFP, de plus en plus critique. Enfin, une faction du parti dite « Fidélité à la démocratie » a boycotté le congrès et réclame une monarchie parlementaire.

L'Istiqlal (« l'indépendance ») : parti nationaliste, démocrate mais plutôt conservateur. C'est le grand mouvement de libération arabo-islamiste fondé en 1943 par le militant nationaliste Allal El Fassi (son dirigeant jusqu'en 1974). Il a participé à des gouvernements dans les années 1970, 1960 et 1980, puis s'est allié à l'USFP la principale force de l'opposition. Aux législatives de 2002, il a obtenu le deuxième meilleur score avec 48 élus améliorant nettement ses positions (32 députés en 1997). Depuis 1998, l'Istiqlal est dirigé par Abbas el Fassi, qui s'est efforcé de démocratiser le fonctionnement interne du parti, notamment en imposant un quota de 20 % de femmes parmi les cadres, y compris au bureau politique. L'Istiqlal est le grand vainqueur des municipales de 2003.

PPS, Parti du progrès et du socialisme : petit parti de gauche, dirigé par Ali Yata de 1946 jusqu'à sa mort accidentelle en 1997, Ismaël Alaoui lui a succédé. C'est l'héritier du Parti communiste marocain fondé en 1943 et interdit en 1959. Le PPS a abandonné la doctrine communiste en 1995. Il a obtenu 11 députés en 2002 (contre 9 en 1997).

GSU, la Gauche socialiste unifiée. Parti né en juillet 2002 et regroupant quatre formations nettement marquées à gauche : L'Organisation de l'Action démocratique et populaire (OADP), les Démocrates indépendants, le Mouvement pour la démocratie et Potentialités de Gauche ont fondu en une seule structure partisane. C'est la seule formation de gauche a prôner une réforme radicale de la constitution dans un sens plus démocratique. L'OADP, Organisation de l'action démocratique et populaire, était un petit parti de gauche né au début des années 1980 et issu du Mouvement du 23 mars (extrême gauche non communiste). Il avait recueilli 8 % des voix en 1997, mais seulement 4 sièges. En 2002, il doit se contenter de 3 députés. L'OADP soutenait le gouvernement Youssoufi, mais sans y participer. La direction de la GSU est collégiale, l'ancien chef de l'OADP, Mohammed Bensaïd, n'occupera que le poste honorifique de président.

UNFP, Union nationale des forces populaires : tout petit parti centriste, héritier d'une scission de gauche de l'Istiqlal fondé en 1959 par Mohamed Ben Barka, Abderrahim Bouabid et Mohamed Basri. Il a été lui-même très affaibli par le départ de son aile gauche qui a donné naissance à l'USFP en 1974. N'est plus représenté au parlement.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery