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Analyse de l'utilisation des cartes bancaires au Bénin: cas de SGB


par Castro Amêtépé MELAGODJI
Université d’Abomey-Calavi (UAC)  - Licence professionnelle en finance, banque, assurance 2014
  

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2- Revue documentaire

Cette partie vise à exposer brièvement le point des travaux antérieurs dans les domaines de notre étude.

Plusieurs études ont déjà été menées dans le domaine des instruments de paiement.

PATAT J. (1993), sur la base des données de la Banque de France en 1990 a établi un panorama des instruments de règlement de la monnaie scripturale. Il a

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fait observer que le chèque est de loin l'instrument le plus utilisé puisque près de 60% des échanges sont effectués grâce à lui mais seulement 21% du mouvement des transactions. Le virement, qui véhicule des montants beaucoup plus considérables est peu utilisé par les particuliers. Quant aux cartes de crédit, elles véhiculent près de 17% du nombre des transactions mais moins de 16% du montant de ces dernières.

Pour EGBE R. (2000), il ne suffit pas seulement de créer de nouveaux produits pour satisfaire la clientèle mais surtout d'attirer l'attention des consommateurs sur l'existence et les caractéristiques de ces produits et faire passer dans leur esprit, le bienfait et les avantages que l'adoption de ces nouveaux produits leur procure. Ceci contribuera à une meilleure satisfaction de la clientèle et favorisera une meilleure utilisation des produits qui sont mis à leur disposition. Abordant dans le même sens, KOTLER P. et B. DUBOIS (2000), estiment qu'un produit ne connaitra du succès que s'il procure valeur et satisfaction à son acquéreur. D'une façon générale, un client cherche parmi les produits et service offerts ceux qui lui procurent plus de valeur. Dans la limite de ses efforts, de son information, de sa mobilité et de son revenu il cherche à maximiser cette valeur. Lorsque le produit acheté délivre effectivement la valeur escomptée, naît la satisfaction. Ainsi, le prix du produit doit tenir compte du revenu de son acquéreur, qui doit être suffisamment informé des avantages qu'il tirera de l'utilisation du produit.

À ce propos, LENDREVIE L. et D. LINDON(2000) affirment : « les consommateurs sont sensibles aux prix. Bien qu'ils ne connaissent pas les prix précisément, ils les interprètent pour décider de la conduite à tenir. Si le prix est exorbitant, les consommateurs excluent tout achat. Lorsque le prix est bon marché, ils jugent que c'est une bonne affaire. Dans le cas où le prix serait très bon marché, ils saisissent immédiatement l'opportunité tout en se demandant s'il ne cache pas quelque chose ». Pour renchérir ces opinions, ZOHOUNGBOGBO L. (2000) souligne que les commissions relatives à l'utilisation des cartes bancaires ne doivent pas être trop élevées.

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Par ailleurs, il faut remarquer que la sensibilisation sur un produit entraine à son niveau le phénomène de perception. KOTLER P. et B. DUBOIS (2000) définissent la perception comme le processus par lequel un individu choisi, organise, interprète des éléments d'information externes pour construire une image cohérente du monde qui l'entoure. Pour eux, un individu motivé est prêt à l'action. Mais la forme que prendra celle-ci dépend de sa perception de la situation. Selon le rapport rédigé par la BCEAO (2004) s'il y a une faible utilisation des cartes bancaires c'est parce qu'il y a une absence de relation interbancaire qui rend difficile l'acceptation des cartes bancaires par les commerçants et l'accès de la population aux services bancaires. La même remarque est faite par GBENOU P. (1999). En effet, la faible utilisation des instruments de paiement en occurrence les cartes bancaires est due d'une part, à la faiblesse du taux de bancarisation, à la faible couverture géographique du

réseau bancaire, au sous-développement des infrastructures de
télécommunication, et d'autre part, à la méfiance des populations par rapport aux instruments de paiements scripturaux.

Après avoir étudié l'impact de l'utilisation des cartes bancaires sur les clients au Bénin, BONKANO M. (2008), a montré que l'usage des cartes bancaires au Bénin reste marginal par rapport aux autres instruments que sont le chèque, les ordres de virement et les espèces. Il a observé également un bon niveau de satisfaction chez les utilisateurs.

Pour ZOHOUNGBOGBO L. (2000), on ne saurait parler de meilleure utilisation des cartes tant que celles-ci n'offrent pas plus de garantie et d'opportunités que les instruments classiques de paiement. Elle souligne que les cartes de paiement devraient être acceptées par le plus grand nombre de commerçants et qu'une bonne sensibilisation de la population aux avantages des cartes bancaires et à leur fiabilité participe à l'utilisation des cartes bancaires. Toutefois, elle fait remarquer qu'à la condition qu'il y ait des DAB et GAB sur le territoire et ces équipements doivent faire l'objet d'une bonne maintenance si non le problème de dysfonctionnement se posera. C'est pourquoi selon elle, les banques doivent

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assurer une bonne gestion des DAB. Il s'agira pour elles d'analyser les états de fonctionnement des appareils, se doter d'une télésurveillance. La gestion des DAB permettra de relever d'éventuels incidents mais surtout de les prévenir.

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