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Du principe de non-refoulement face au défi de l’immigration clandestine dans le bassin méditerranéen


par Du Congo Bakunzi
Université libre des pays des grands lacs  - Licence en Droit 2022
  

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CONCLUSION

Cette étude avait pour but d'apporter une contribution à la résolution des problèmes liés à l'application du principe de non-refoulement face au défi de l'immigration clandestine dans le bassin méditerranéen, pour y arriver, nous avons fait recours à la méthode exégétique, historique et comparative ainsi que la technique documentaire.

Nous avons compris que l'immigration clandestine n'est pas un phénomène nouveau, elle est aussi vielle que l'humanité. Cependant depuis quelques années des milliers d'africains ne cessent de prendre des embarcations de fortune pour traverser la Méditerranée à la recherche d'une vie meilleure en Europe.

Actuellement, suite à la recrudescence du nombre des migrants clandestins en Europe qui ne cesse de se multiplier et à la crainte du terrorisme, d'un mixage de culture et d'une éventuelle surpopulation du vieux continent, plusieurs pays européens à l'instar de l'Italie et de l'Espagne ont durci leurs politiques migratoires qui tendent vers une quasi-fermeture de ses frontières aux migrants venues par voie maritime.

En analysant la législation européenne sur la matière et sommes aboutis au résultat selon lequel les migrants clandestins bien qu'ils soient en situation irrégulière, bénéficient de la même protection liée au statut de la Convention de Genève de 1951 garantie en son article 33.

Malheureusement certains pays européens au nom de la souveraineté étatique et de la sécurité nationale signent des accords bilatéraux avec des pays africains dans le but de bloquer les migrants sur les côtes méditerranéennes en Afrique pour qu'ils ne rejoignent pas l'Europe ce qui est une violation du principe de la liberté de circulation.

Le premier chapitre de notre travail a porté sur l'immigration clandestine et l'application du principe de non-refoulement, ici il était question de présenter les considérations théoriques sur l'immigration clandestine et ses causes et étudier les mécanismes d'application du principe de non-refoulement au regard de l'immigration illégale.

Le second chapitre quant à lui a traité des mécanismes de protection des droits des migrants. Il a été question de voir comment les migrants sont protégés à travers le droit de l'homme et d'étudier les mécanismes de protection judicaire des migrants.

A l'issue de nos analyses, nous avons trouvé qu'aux termes de la directive 2011/95/UE du parlement européen et du conseil, les migrants en situation irrégulière, les demandeurs d'asile et tous les autres ressortissants d'un pays tiers bénéficieraient de la protection liée au principe de non-refoulement consacré par la convention de 1951.Mais en pratique certains Etats de l'union continuent à procéder au refoulement en masse des migrants qui se retrouvent en situation irrégulière dans leurs territoires.

Nous sommes aboutis aux résultats selon lesquels les migrants en situation irrégulière dans le bassin méditerranéen qui auraient subit des graves violations des droits de l'homme ont la possibilité de traduire en justice les États responsables de ces affres, en saisissant la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) autant qu'ils sont en Europe ou en Afrique.La Cour Européenne, saisie par les victimes ou les ONG qui les représentent a déjà rendu plusieurs décisions qui condamnent les Etats pour avoir violé les droits des migrants.

Notre recherche s'est limitée à l'analyse du principe de non refoulement face au défi de l'immigration clandestine dans le bassin méditerranéen et des mécanismes de protection juridique et judiciaire des migrants.En termes de suggestions, nous recommandons aux Etats Européens de : 

· Reconnaître d'emblée qu'il existe un nombre important de personnes qui ont un urgent besoin de protection. Cela implique d'admettre que les migrations de fuite sont causées par des situations de conflits et de guerres et par l'existence de régimes politiques oppressifs où les droits humains sont bafoués. En bout de ligne, c'est reconnaître la légitimité des demandes d'asile.

· Éviter les discours alarmistes qui véhiculent de fausses impressions. Les discours politiques devraient se fonder davantage sur les analyses et conclusions scientifiques. En particulier, les notions d'invasion et de menace ne devraient pas avoir leur place dans le discours publique.

· Reconnaître les effets positifs de l'immigration, y compris l'immigration des réfugiés puisque les études démontrent que les réfugiés admis dans les pays ne constituent pas un fardeau économique pour la société.

· Redonner à la convention de Genève tout son poids en matière de droit d'asile. Le principe de non-refoulement est particulièrement important et les mesures comme l'interception, visant à empêcher les migrants de s'approcher des frontières, doivent être reconnues pour ce qu'elles sont, à savoir des accrocs à la Convention.

· Permettre aux réfugiés de s'intégrer sur le marché de travail. Les camps ou abris temporaires sont inutilement coûteux, stigmatisent les migrants et les empêchent de s'occuper d'eux-mêmes.

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