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Perception du climat social au travail et rendement des agents de la société nationale des chemins de fer au Congo/Lubumbashi


par Alliance Nsenga Kasongo
Université de Lubumbashi - Bachelier 2023
  

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1.3.3 THEORIE SUR LE RENDEMENT

1. Théorie de la motivation-hygiène (ou théorie des deux facteurs) - Frederick Herzberg (1959) : Herzberg a proposé que le rendement au travail est influencé par deux types de facteurs. Les facteurs de motivation (comme la reconnaissance, le développement personnel et les responsabilités) peuvent conduire à la satisfaction et à un rendement élevé, tandis que les facteurs d'hygiène (comme les conditions de travail, la rémunération et les relations interpersonnelles) sont nécessaires pour éviter l'insatisfaction, mais ne contribuent pas nécessairement à un rendement élevé.

2. Théorie de l'équité - J. Stacy Adams (1963) : Selon cette théorie, le rendement au travail est influencé par la perception de l'équité dans la répartition des récompenses. Les individus comparent leur rendement et leurs récompenses à ceux des autres et évaluent ainsi si la situation est juste. Lorsqu'ils perçoivent une injustice, cela peut affecter leur rendement et leur motivation.

La théorie de l'équité est une théorie du management par la motivation développée par John Stacey Adams à partir de 1963 et 1965 en s'appuyant sur les travaux de Léon Festinger sur la comparaison sociale (1954) et sur sa théorie de la dissonance cognitive (1957). Elle vise à expliquer comment les employés répondent à la fois de façon cognitive et comportementale à la perception d'injustice dans leur milieu de travail. À la différence des autres théories, la théorie de l'équité insiste plus sur les données relatives (ratio d'input sur output) que sur les valeurs absolues. Cependant, cette notion de justice est incomplète. La théorie de l'équité se réfère plus à une justice distributive en oubliant le contexte d'une justice procédurale. Ces points seront développés par la suite, par Jerald Greensberg dans la théorie de la justice organisationnelle.

Le montant du salaire n'explique pas la motivation des salariés

La perception de « sous paiement » comme celle de « sur-paiement » peuvent influencer le comportement des travailleurs. Selon la théorie de l'équité, les individus s'efforcent de maintenir le rapport entre leur effort au travail avec leurs revenus de façon équivalente à celui de référents (personnes qui sont considérées dans une situation similaire). Si les études montrent que le salaire est positivement lié à la productivité, ce n'est pas du fait du facteur externe qui est le salaire mais du régulateur interne qui est l'agent économique. Le taux de salaire, y compris

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le taux de salaire minimum, ne peut donc pas servir complètement comme acteur global sur la productivité au travail.

Difficulté de management l'équité salarial

Si les travailleurs estiment qu'ils ne sont pas assez payés pour leur travail, ils vont revendiquer une hausse de salaire ou alors réduire leur effort. Si un travailleur est jugé par les autres en position d'inéquité, il va subir la pression de leaders de l'équipe de travail en place qui l'informeront tacitement ou directement de se conformer à la norme du groupe. S'il refuse ou feint de comprendre, il sera « exclu » du groupe. Il sera soumis à la « complaisance » volontaire ou non. Dès qu'ils se sentent surpayés, les travailleurs ont aussi tendance à réduire l'inéquité en accomplissant un travail de meilleure qualité plutôt que de qualité moyenne, ce qui est difficilement calculable dans un indice de productivité basé sur le quantitatif pur (paiement à la pièce par exemple).

La théorie de l'équité met en valeur la grande difficulté des managers à gérer la motivation de leurs employés. En effet, il ne s'agit pas de faire attention au montant de salaire alloué à ses collaborateurs pour se satisfaire d'une bonne gestion de ressources humaines, et de façon élargie, il ne suffit pas de calculer le ratio entre l'effort fourni et les dépenses dégagées pour obtenir cet effort. Il est inutile de cacher les bulletins de salaire des employés pour se croire à l'abri des comparaisons. De façon inverse, une politique managériale active de motivation par des facteurs extrinsèques en donnant à une personne une promotion, en accordant une augmentation salariale voire en demandant d'effectuer des heures supplémentaires mieux rémunérées peuvent avoir un effet démotivant sur les autres. Car la théorie de l'équité explique pourquoi les gens peuvent être heureux et motivés par leur situation un jour, et pourtant, sans aucune modification de leurs conditions de travail, peuvent être très malheureux et démotivés le lendemain, s'ils apprennent par exemple qu'un collègue (ou pire l'ensemble du groupe) bénéficie d'une meilleure récompense proportionnellement à leur effort. A cet effet, épinglons la théorie de la contingence de la récompense - Victor Vroom (1964) : Cette théorie soutient que les récompenses doivent être adaptées aux besoins individuels des employés. Selon Vroom, différentes personnes sont motivées par des récompenses différentes, et les gestionnaires doivent tenir compte de ces différences pour favoriser un rendement élevé.

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Dans ce travail, la théorie de la motivation nous a permis de saisir le comportement des agents lorsqu'ils sont motivés ou pas, récompensés ou non, elle nous a aidés à déceler les avis des agents s'ils travaillent dans des bonnes conditions.

Quant à la théorie de l'équité, elle nous a permis de comprendre s'il y'a la relation directe entre les efforts des agents et leurs revenus aussi si les répartitions des récompenses influence le rendement des agents.

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