1.3 THEORIES EXPLICATIVES
Le rôle d'une théorie dans une recherche est de
fournir un cadre conceptuel et analytique pour comprendre et interpréter
les données recueillies. Une théorie permet de formuler des
hypothèses, de guider la collecte et l'analyse des données,
d'expliquer les résultats obtenus et de formuler des recommandations
pour l'action future. Elle aide également à structurer la
réflexion, à organiser les idées et à orienter la
recherche vers des questions pertinentes. En somme, une théorie permet
de donner un sens aux observations et de les inscrire dans un contexte plus
large de connaissances existantes.
En ce qui concerne notre recherche, nous avons
épinglé les théories selon le concept perception et les
variables qui est le climat social et le rendement. Ainsi, dans ce travail,
nous avons six théories c'est notamment la théorie de perception
de la forme ou le gestalt, la théorie écologique, la
théorie de l'identité sociale, la théorie de
l'échange social, la théorie de la motivation hygiène et
la théorie de l'équité. Nous avons pris ces
théories en raison de notre l'éclaircissement de notre
étude aussi pour nous permettre de bien recueillir les informations
concernées par notre recherche.
1.3.1 THEORIE SUR LA PERCEPTION
Etymologiquement du latin percipere, percevoir, c'est «
prendre ensemble», « récolter» c'est-à-dire
organiser des sensations en un tout signifiant. En psychologie, la perception
est le processus de recueil et le traitement de l'information sensorielle.
C'est une lecture de la réalité.
Cette lecture passe par trois étapes mises au jour par
les psychologues de la perception, il s'agit des étapes sensorielle,
perceptive et cognitive.
? L'étape sensorielle, ce premier niveau strictement
sensoriel de la perception est régi par des capteurs sensoriels qui sont
un héritage de notre évolution et permet de repérer les
caractéristiques du milieu extérieur.
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· L'étape perceptive, elle correspond à
l'étape de traitement perceptif consistant à dépasser les
strictes données sensorielles pour les mettre en forme. Les formes nous
aident à organiser les données de l'environnement en
repérant les distinctions fond/ forme, les contours des objets, en
déformant ou complétant au besoin les éléments
manquants pour redonner aux choses une certaine cohérence. Le filtrage
des données de l'environnement est également
déterminé par l'attention et la motivation.
· L'étape cognitive, cette étape purement
cognitive, se greffe sur les niveaux précédents de la perception.
Elle consiste à attribuer une signification à l'information
(Dictionnaire en carta, 2009).
En cela B. Spinoza distingue quatre modes de perception :
· La perception par le sens,
· La perception par l'expérience,
· La perception par le raisonnement,
· La perception par l'intuition.
Les êtres humains disposent de plusieurs systèmes
perceptifs-vue ouïe, odorat, gout, toucher-qui participent de «
l'extéroception », c'est-à-dire la perception du monde
extérieur.
Il faut y ajouter la perception interne de notre
organisme-appelée « interception» -qui nous permet de
ressentir l'état de notre organisme. A cela s'ajoute la proprioception
qui nous renseigne sur la position de notre corps dans l'environnement.
Le concept de perception a donné lieu à des
nombreuses théories psychologiques et à de nombreux débats
philosophiques. Les plus dominants sont la théorie intellectualiste, la
théorie de Gestalt, la théorie de la perception de la
durée de Bergson et la théorie écologique.
Une autre théorie de perception est la théorie
de la « forme» ou de la GESTALT. Née en 1910, Suite aux
travaux du groupe de psychologues allemands Max Wertheimer, Kurt Koffka et
Woljaang Kohler, la théorie de la Gestalt prétend que les
intellectualistes ont exagéré le rôle de l'intelligence et
des constructions mentales dans la perception. Ce n'est pas l'intelligence qui
construit une forme avec des sensations dispersées, mais la forme qui
est sentie, ou perçue d'emblée. Toute perception serait
d'emblée perception d'un ensemble. Contrairement à la
théorie intellectualiste qui considère que les sensations sont la
matière de la perception, et que c'est le jugement et la mémoire
qui leur donne une forme ; la théorie de Gestalt soutient qu'il n'y a
plus de distinction entre sensation et perception. La forme est
inséparable de la matière et nous est donnée intuitivement
avec la matière.
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Développé par Bergson, la théorie de la
perception de la durée fournit un champ de débat sur la
façon de percevoir le temps.
Cette théorie fait une distinction entre le temps et
l'espace, grâce à la distinction entre l'intellect et
l'intuition.
Elle soutient que l'intellect a le but de promouvoir l'action,
pas la connaissance, ce qui est le but de la perception et de l'intuition qu'on
a accès à la durée. L'intellect par contre, à
tendance à diviser tout dans des unités homogènes et
uniformes. Ces caractéristiques ont amené Bergson à
comparer l'intellect à une caméra de cinémas qui construit
le mouvement dans une série d'images fixes.
Selon la logique de l'intellect, tout doit être
coupé dans des parties distinctes et constantes et même des
nouvelles expériences ne peuvent être comprises que par rapport
à celles qui sont vielles et déjà bien définies
dans l'intellect. La lumière est faite sur la distinction entre la
perception du passé, la perception du présent et celle de
l'avenir.
Nous ne percevons pratiquement, que le passé, le
présent pour étant l'insaisissable progrès du passé
rongeant l'avenir. Pour la théorie de la perception du temps de Bergson,
toute perception, si instantanée soit-elle, consiste donc en une
incalculable multitude d'éléments remémorés.
Autrement, toute perception est déjà mémoire.
Quant à la théorie dite écologique de la
perception, elle a été développé par James Gibson
en 1969 et considère la perception comme une « conduite»
adaptive permettant au sujet de s'adapter à son environnement.
L'action du sujet est une réponse cohérente
à la modification du milieu ; la perception n'a de sens qu'en relation
avec une action.
Cette théorie écologique est fondée sur
l'idée de redondance de l'information dans l'environnement, qui permet
au sujet d'avoir une certitude sur le monde perçu. Elle stipule donc
qu'avant d'être un monde de connaissance des choses, la perception est
l'activité de tout organisme en contact avec son milieu. Dans un grand
nombreux des situations quotidiennes, l'adaptation des réponses
dépend du lieu entre perception et action.
Cette théorie nous a permis de comprendre comment les
agents de la société nationale des Chemins de fer au Congo/
Lubumbashi perçoivent le climat social et s'adapte dans leur
environnement professionnel.
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