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La sociotherapie et la résilience communautaire en situation des conflits en groupement Mbinga-sud, territoire de Kalehe


par Solange FURAHA BAHIZIRE
ISTD/Kalehe  - Graduat 2022
  

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I.1.1: Notions sur le conflit

Le conflit représente une des préoccupations fondamentales des organisations contemporaines. Il pose un défi complexe, omniprésent et universel à tous ceux et celles qui évoluent dans l'enceinte d'une société (Tjosvold, 1997). Ce phénomène organisationnel est central (Alper et al.,2000) et représente un point tournant des relations dans une société (Tjosvold, 1986).

Afin d'aider les praticiens, les chercheurs produisent des études et mettent à leur disposition des informations pertinentes pour leur travail quotidien. Cette littérature permet de comprendre ce que représente un conflit au sens restreint de sa définition mais aussi dans un sens plus large. Les paragraphes qui suivent constituent une recension des écrits réalisés sur les conflits en société.

Etymologiquement le terme « conflit » vient du latin : « conflictus » et signifie choc, lutte et combat. Le conflit, d'après Thomas (1992), se définit comme étant un processus qui commence quand un individu ou un groupe perçoit des différences entre ce que la personne et un individu ou le groupe perçoivent et que cette différence est importante pour les parties». Cette définition comporte beaucoup d'avantages:

· elle est simple

· elle sous-entend l'existence d'interdépendance et d'interaction entre les parties en conflit puisque celles-ci peuvent influencer les éléments considérés comme importants pour chacune. Elle suggère aussi la probabilité de perception d'incompatibilité entre les parties au niveau de l'objet du conflit;

· elle semble capter le point de départ du conflit;

· elle est assez large pour couvrir une bonne variété de possibilités, de types et de causes de conflits et ne se limite pas aux activités.

Ainsi, en termes généraux, le conflit se définit comme étant un processus impliquant des actions et des comportements qui commencent lorsqu' une partie perçoit qu'elle a été, selon elle, lésée par une autre partie ou que cette autre partie s'apprête à le faire, il dit ensuite que le conflit a lieu lorsqu'une partie est considérée comme obstacle à la satisfaction des préoccupations de l'autre(FOUCHER R., Cité par BIDJONGOU DOUKAGA C. M., 2008).

Le conflit est un précepte intégrant des rapports humains, il est présent aussi bien dans la vie privée que dans la société. Les communautés ne sont en fin de compte rien d'autre qu'un univers de conflits (CROZIER M., 1977).

Dans la langue française, le terme « conflit » est très fréquemment associé aux notions de tension et violence. Dans ce travail, nous ne voulons pas dresser la liste de tous les concepts synonymes du mot conflit, mais nous ferons tout de même la distinction entre ces termes.

A partir du XVIIe siècle, le mot «conflit» est appliqué aux relations interpersonnelles et est envisagé comme «dualisme intérieur» et par extension,
il désigne alors «l'antagonisme possible dans le champ intellectuel, moral, affectif ou social, voire juridique et psychologique» (MARSAN C., 2005).

Le terme « tension », pour sa part, vient du latin « tensio », « tensionas » et signifie «la manière de tendre et de contracter les nerfs » (MARSAN C., 2005).

C'est à la fin du XVIe siècle que l'usage du mot s'applique au champ psychologique et plus précisément à un effort soutenu. Il signifie également « querelle et opposition » ; la « violence », quant à elle, correspond au mot latin « violentus » qui signifie « emporté », en parlant du caractère impétueux appliqué aux personnes et aux choses. Elle signifie également « ce qui est excessif, qui sort de la mesure, qui agit et s'exprime sans retenue et avec grande intensité ; et aussi ce qui agit avec force contre soi-même ou contre autrui (HELLRIEGEL D, 1992).

Finalement, nous retenons que la différence entre ces termes réside dans le fait que le conflit est bien la divergence, l'antagonisme entre des personnes qui cherchent à obtenir une même chose. La tension constitue alors, en quelque sorte, l'énergie sous-jacente du conflit, c'est-à-dire l'intensité relationnelle, la pression que l'opposition amène entre les protagonistes. Le conflit crée une tension entre les individus ou les groupes. La violence peut alors être le résultat du conflit, ou décharge dudit conflit ; c'est-à-dire, un débordement excessif d'agressivité vis-à-vis d'autrui ou d'un objet. Le conflit correspond à une situation dans laquelle se trouvent des individus dont les objectifs, les cognitions ou émotions sont incompatibles et les conduisent à s'opposer.

En effet, il y a conflit lorsque deux ou plusieurs antagonistes ont un intérêt en commun qui fait l'objet d'un désaccord (HELLRIEGEL D., 1992).

Nous retiendrons dès lors que pour qu'il y ait conflit, trois conditions doivent être présentes :

Ø Il faut qu'il y ait des acteurs ;

Ø Il doit exister une relation entre les acteurs;

Ø Il y a des enjeux entre lesdits acteurs.

A partir du moment où il y a interaction entre des personnes ou des entités sociales autres que la nôtre, nous soulignons que les possibilités de conflit peuvent émerger et se révéler inévitable. Plusieurs modèles décrivent ce processus conflictuel. Le modèle le plus populaire est celui de Robbins, dans lequel l'auteur décrit le processus conflictuel en cinq grandes étapes :

- L'oppositionpotentielle ;

- La personalisation ;

- L'intension ;

- Le comportement ;

- Les conséquences.

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