1.
2. INTRODUCTION
2.1 Etat de la question
Le domaine scientifique, plus précisément celui
de la recherche reste un domaine où complémentarité,
reformulation et critique se succèdent.
Ainsi, il nous a semblé judicieux de chercher si notre
préoccupation n'aurait pas fait objet d'un autre travail. Il
s'avère que la thématique de résilience
communautaire face aux conflits a été déjà
abordée par des chercheurs et différents organismes tant
nationaux qu'internationaux bien que la littérature sur la
sociothérapie communautaire demeure quasi-inaccessible. Nous avons
retenu, parmi les résultats antérieurs, pour mieux cerner
l'état actuel de la question les quelques auteurs qui se sont
intéressés presqu'au même thème que celui de notre
étude. Ainsi, nous avons parcouru les travaux suivants :
Retraçons ici les résultats
d'Interpeace(2020) et six organisations partenaires dans
leur rapport sur la résilience pour la réconciliation dans
la sous-régions de grand lac qui ont les mérites de
démontrer que , dans les communautés où
l'enquête a été menée des capacités tant
individuelles, relationnelles que culturelles de résilience aux
conflits ont été développées par celle-ci
D'après ce rapport, ces capacités
permettent aux populations de la région de rebondir après
une crise importante et surtout facilitent un vivre ensemble
harmonieux et une cohésion sociale même dans le cas
des conflits très violents.
Ce rapport a manqué de faire vouloir que pour
espérer bâtir une paix durable, seules ces capacités
ne suffisent pas ; mais qu'il leur faut associer à
différentes initiatives à l'instar de la sociothérapie
communautaire. Celle-ci pourra permettre de soigner les blessures internes
et de favoriser la consolidation de la paix et le rétablissement
du tissu social.
BOSCO MUCHUKIWA (2021) revenant sur la résilience
et la transformation des conflits dans les états des états
des grands lacs africains souligne que, globalement ; le dialogue, la
médiation, l'arbitrage et le pardon sont les principales
capacités de résilience.
Cependant , l'auteur montre que l'usage transversal de ces
capacités ne garantit pas la réussite total car les
capacités de résilience exogène inhibent les
capacités d'adaptation, de rebondissement et ne s'attaquent pas
aux facteurs structurels des conflits.
Ainsi, faire la résilience en situation post-conflit
exige ; selon l'auteur , une nouvelle approche qui selon nous est la
sociothérapie débouchant sur des zones de résultats
susceptibles de rétablir la confiance et l'engagement de tous
à la cohésion sociale.
Dans son manuel sur la sociothérapie à base
communautaire au Rwanda, à l'Est de la RDCongo et au
Liberia ; CORA Dekker (2016) décrit le processus de
développement d'un programme de formation sur la façon de
supérieur et d'encadrer des groupes de sociothérapie dans
le contexte post-conflit africain.
Cette chercheuse démontre que , par la formation et
la pratique des principes de la sociothérapie, les stagiaires
apprennent à apporter leur contribution sur pied
d'égalité, à établir n et à engager un
dialogue commun, à prendre des décisions ensemble et à
oeuvrer en faveur d'une coopération mutuelle.
Bien que ce travail a le mérite d'avoir
jeté le jalon d'une littérature sur la sociothérapie,
il est reprochable d'un manque d'analyse profonde suivant une
méthode scientifique admise.
Jeans de Dieu BASABOSE(2016) souligne qu'après le
génocide et la guerre qui a détruit le tissu social entre
les Rwandais, différentes approches ont été
utilisées pour redonner espoir, guérir les bleuissures du
passé et construire la cohésion sociale ; et la
sociothérapie à base communautaire en est proche et
présente sa contribution à l'efficacité dans la
construction d'une société de restauration.
RWABIRA MAKUBULI Moïse(2006),dans son
mémoire portant sur les ONGs et la Gestions des conflits en
Territoire d'Uvira, montre la façon dont les ONGs s'attèlent
à résoudre les conflits communautaires en Uvira. Les
résultats de sa recherche affirment que les conflits entravent le
développement de ce Territoire. Pour ce faire, il a proposé un
schéma d'analyse minutieuse par lequel les ONGs devront se circonscrire
dans leurs initiatives pour la transformation des conflits afin de contribuer
à la restauration de la paix dans ce Territoire.
NAHANO MUNGANGA Modeste(2014),analysantles conflits
armés et leur impact sur les activités économiques
à Ninja, dresse un tableau sombre qui illustre les effets de ces
conflits sur le développement socioéconomique de la Chefferie
de Ninja. De cela, il démontre que les groupes armés
empêchent la population à accéder à leurs champs,
ceci limite leur capacité à réaliser les travaux agricoles
qui concourent à la production. Cette situation entrave la
disponibilité et par ricochet l'accès aux denrées
alimentaires dans cette contrée favorisant ainsi
l'insécurité alimentaire. Il signala en suite d'autres
ingrédients qui qui viennent aggraver la situation, entre autre les
effets vécus du génocide au Rwanda, la conquête des postes,
la déception de la jeunesse du milieu qui se rallie aux rebelles, mais
aussi la faiblesse de l'Etat congolais. Pour y faire face, il propose un
dialogue permanent entre les parties prenantes pour restaurer la paix et
favoriser l'accès de la population aux champs, mais aussi entreprendre
des travaux de construction des routes pour permettre le désenclavement
de la chefferie de Ninja.
SADIKI KATOKE Patrick(2013),dans son mémoire
intitulé « analyse des conflits entre les peuples
pygmées autochtones et les bantous vivant sur l'île d'Idjwi
(Sud-Kivu) » ; chercher à savoir l'efficacité des
efforts locaux pour résoudre toutes ces multitudes de conflits entre
pygmées et bantous, les stratégies à mettre en place pour
intervenir en faveur des opprimés. Il suggère la mise en
application des règlements prévus par le droit de l'homme et mise
en place d'une structure de travail pour la promotion des méthodes
non-violentes, tout en suscitant l'implication de l'autorité de l'Etat
quant à ce car souvent les bantous longtemps ne cessèrent
à négliger les pygmées et à les marginaliser.
Les chercheurs précédents ont
développé des thématiques avec un focus sur l'un ou
l'autre aspect de notre travail et cela de façon très singulier.
En se plaçant au prolongement des analyses faites par nos
prédécesseurs, notre recherche se démarque par une analyse
factuelle. Ainsi, à travers notre recherche axée sur la
sociothérapie et la résilience communautaire en groupement
Mbinga-sud, nous voulons identifier les conflits les plus perceptibles, leurs
enjeux et acteurs en groupement Mbinga sud, relever les zones de
résultats de la sociothérapie appliquées pour la
résilience communautaire face aux conflits et proposer des
stratégies d'intervention pour assurer l'efficacité de
l'approche socio thérapeutique pour la résilience
communautaire face aux conflits Mbinga-sud. Réalisée sur base
d'une méthodologie rigoureusement la présente recherche a pour
finalité de contribuer à la cohésion sociale et au
rétablissement du tissu socio-économique détruit par
divers conflits en groupement Mbinga-sud.
2.2 Problématique
Des études menées prouvent que les pays de
la région de grands lacs africains constituent une zone
secouée depuis des années par des conflits extrêmes.
Ceux-ci , souvent interconnectés entre le Burundi, la R D Congo et
le Rwanda ; puisent leurs racines sous une forme ou une autre
dans l'exclusion politique, sociale ou économique, et dans la
perception subséquente d'injustice(Interpeace, 2020).
Les États de la région des Grands Lacs africains
se disputent depuis près de quatre décennies le trophée du
plus grand violateur des droits humains : massacres
répétitifs et à grande échelle au Rwanda, au
Burundi, les conflits interethniques en République Démocratique
du Congo, etc (M. Boyce et F. Vigaud-Walsh, 2015).
Il faut noter que la période de guerres cycliques que
connait la Région des Grands Lacs a eu pour conséquence la
destruction du tissu social, le relâchement des liens de
solidarité ainsi que l'érection et l'agrandissement d'un
fossé rendant sans cesse difficile, si pas impossible, le dialogue entre
divers pays et groupe sociaux de la région(MuchukiwaRukakizaB, 2021).
A l'intérieur des communautés, familles et
villages sont également déchirés par des conflits fonciers
ou par la compétition pour le contrôle des structures locales de
pouvoir ou d'accumulation.
Dans un tel contexte, les contestations de nationalité
et la récusation de la présence des « non
originaires » qualifiés généralement
d'« usurpateurs » occultent les yeux et enjeux des acteurs
des conflits.
Plus récemment, au début de la 2e
moitié des années 90, les interventions conjuguées des
armées rwandaises, ougandaise et burundaise en R.D. Congo, aux
coté des rebellions mises en scène par leurs stratégies
(AFDL, RCD, RCD/ML, MLC, ...) ont entrainé la (re)naissance et la
prolifération des groupes des résistants connus sous le nom
générique des « Maï-
Maï »(MuchukiwaRukakizaB, 2006).
L'action conjuguée de toutes ces armées et tous
ces groupes armés a entrainé, à ce jour, plus de
2,5millions des morts d'après un rapport d'une ONG américaine,
International RescueCommitee (IRC).
La dynamique des alliances et les atrocités dont se
sont rendues coupables les différentes factions armées ont fait
naitre de nouvelles oppositions entre ou à l'intérieur des
communautés, ou cristallisé des oppositions plus anciennes.
De son côté , la partie Est de la R D Congo
est considérée comme l'épicentre des violences des
exactions et des violations des droits des humains qui ont secoué
le pays durant deux dernières décennies.
Les guerres de 1996 et 1998 ont fait ressurgir des conflits
qui étaient, jusqu'en 1995, de plus ou moins faible intensité.
C'est le cas notamment des conflits Hema-Lendu, entre banyarwanda et les autres
communautés du Nord et Sud-Kivu, entre barundi de la plaine de la Ruzizi
et le Bafulero. En même temps perdurent des conflits latents entre Baluba
et « Katangais » au Katanga, entre Bashi-bahavu d'une part
et les Barega-Babembe-Bavira au Sud -Kivu d'autre part, etc.
La Province du Sud-Kivu a connu aussi des conflits
entre communautés locales liés à l'identité,
à la terre et aux droits politiques pendant de nombreuses
années, et ces conflits sont devenus de plus en plus violents.
La trilogie Terre -Pouvoir-identité expliquant la
complexité et la permanence des conflits inter et
intracommunautaires en Territoire de Kalehe suggère que les
conflits qui portent sur l'accès à la terre, et, par
ricochet , aux ressources naturelles dont elle est le support, et leur
usage ont, par essence, un caractère politique, mais aussi
anthropologique . Le foncier en milieu rural dépasse donc le
seul aspect de la gestion de la terre pour donc le seul aspect de la
gestion de la terre pour embrasser l'ensemble des rapports sociaux,
économiques juridiques et politiques qui en découlent
(MuchukiwaRukakizaB,2006).
Dans un tel contexte, c'est la violence qui dicte la
règle de jeu dans tout le Territoire et spécifiquement en
groupement Mbinga-sud. Cette faiblesse renforce l'idée selon
laquelle le recours à la force représente le seul moyen
de protéger les biens et les libertés individuelles. Cette
idée a servi de soubassement pour exacerber les tensions entre
les commutés locales, et elle a plus spécifiquement
provoqué une division entre les groupes sociaux dits autochtones,
les communautés dont la présence était la plus
solidement établie et les groupes ethniques.
Les conséquences sociales d'un tel contexte sont
notamment que les es individus qui se trouvent impliqués dans ces
conflits engagent certes leur responsabilité individuelle au regard de
la société, mais; cette responsabilité est malheureusement
étendue aux groupes ethniques auxquels ils se rattachent. Ces derniers
sont ainsi chargés de préjugés, notamment celui de
producteurs et propagateurs de la culture de violence et de la
désolation. Les acteurs sur terrain sont perçus, eux, comme
étant que les exécutants d'un projet culturel, ethnique et
hégémonique venu d'ailleurs. D'où une sorte de
socialisation de la responsabilité par la transformation de la
responsabilité individuelle en responsabilité collective.
En plus, les acteurs de ces conflits et, par extension, les
groupes sociaux auxquels ils appartiennent sont tous irrévocablement
condamnés, privés de toute possibilité de prouver,
à base d'éléments tirés de leur patrimoine
culturel, ce que leur culture renferme de fondamentalement pacifique. Compte
tenu de l'aversion dont ils sont l'objet et à se comporter en
conséquence; ceci - ont sans doute- contribué à donner
raison, à posteriori, aux constructeurs des préjugés et
dans tous les cas, compromet les chances de dialogue et pervertit
fondamentalement les relations entre les individus et communautés.
Pourtant une écoute attentive de ces cultures pourrait
révéler une grande richesse en expérience de sagesse, de
vertu et de paix.
NGAYABERURA BUREGEYA, J D(2019) pense finalement que le cercle
vicieux des conflits dans lequel est enfermé le peuple tend à
devenir un destin. Son constat est qu'au niveau institutionnel, les alliances
et mésalliances entre les leaders politiques congolais, de fois
instables et contradictoires ne font que produire une paix en dents de scie. Il
soutient que la raison en est que le plus souvent, la gouvernance traduite par
la volonté des politiciens congolais à tous les niveaux,
privilégie les intérêts privés et
égoïstes à la satisfaction de l'intérêt
général des communautés, car ils trouvent en la politique
un raccourci pour l'enrichissement facile sur le dos de la population. Une
raison de plus est que les solutions aux conflits ont toujours
été une émanation d'une infime élite, qui
d'ailleurs, ignore en tout ou en partie, sinon elle fait fi des besoins
fondamentaux et des aspirations de la large majorité à la base.
« Tout ce que vous faites pour moi sans moi, vous le
faites contre moi » disait Ghandi.
Pendant qu'au niveau institutionnel les démarches pour
la paix présagent d'une mauvaise augure, au niveau local, beaucoup
d'initiatives en matière de consolidation de la paix, dont les
mèches fument encore aujourd'hui, ont porté des fruits non
négligeables. Malheureusement, par manque d'appui au niveau
institutionnel, elles manquent, la plus part de fois, de tonalité. En
plus, ces initiatives ont été parfois d'une efficacité
très limitée en raison notamment de l'amateurisme des activistes
de DH, l'opportunisme des structures officielles de pacification (Comité
des sages, commission de pacification, CBDM, CDV, Barza, etc); la
capacité réduite de mobilisation collective des associations de
défenses des DH; le caractère conjoncturel et sectoriel des
approches mises en oeuvre ; l'absence d'instruments de sensibilisation aux DH
et à la problématique de la paix ; l'absence de capacité
d'anticipation; une documentation insuffisante en amont de
problématiques étudiées etc.
Pour un meilleur rendement, on doit arriver à faire
en sorte que les méthodes et solutions aux problèmes et/ou aux
conflits, soient entre les mains des acteurs locaux. Voilà pourquoi,
nous avons pensé mener cette recherche portant sur la
sociothérapie et la résilience communautaires en situation des
conflits en groupement Mbinga-sud.
L'impératif ici est de s'employer à
créer des espaces ouverts au dialogue, à la participation et
à l'initiative des tous, en particulier les femmes et les autres groupes
marginalisés pour rétablir la confiance et les relations au
niveau individuel, familial et communautaire. Cette recherche se focalise sur
la sociothérapie à base communautaire qui a prouvé son
efficacité dans des pays comme le Rwanda devant être
utilisée pour redonner espoir et construire la cohésion
social en s'inscrivant dans la dynamique de résolution des conflits
à travers le développement des capacités des acteurs, des
leaders locaux au moyen des analyses participatives .
Toutefois, d'après CORA Dekker, (2018) ; bien que
cette approche, comme les autres initiatives de pérennisation de la paix
doivent être entre les mains de locaux, elles doivent
bénéficier bien sûr d'un ancrage national et d'un soutien
international. Sinon elles ne seraient qu'un feu de pailles. Elles doivent
viser à raffermir les institutions dans la façon de gérer
le patrimoine national, mais aussi à autonomiser les citoyens au bas de
l'échelle, en veillant tout particulièrement à renforcer
les facteurs sociaux et économiques qui rendent les communautés
plus résilientes aux divers conflits auxquels elles font face sans
recourir à la violence.
Considérant la problématique ci-haut
établie, des questions ont jailli à l'esprit et auxquelles la
présente étude se propose de répondre :
0.3 Questions de recherche
1 Quels sont les conflits les plus perceptibles , leurs
enjeux et leurs acteurs en groupement Mbinga-sud ?
2 Quelles sont les zones des résultats de la
sociothérapie communautaire qui contribuent au renforcement de la
résilience communautaire face aux conflits en groupement
Mbinga-Sud ?
3 Quelles stratégies peut-on mettre en place pour
renforcer les capacités contributives de la sociothérapie
à la résilience communautaire face aux conflits en groupement
Mbinga-sud ?
0.4 Hypothèses
Au regard des questions ci-haut soulevées, les
hypothèses suivantes ont été émises :
1. Les conflits tribalo- ethnique , les conflits de
pouvoir ou de succession, les conflits fonciers, les conflits liés
aux aides humanitaires, les conflits liés aux services sociaux de
base et conflits identitaires seraient le plus perceptibles serrant lies
aux enjeux socio-économique et politiques alors que les membres
de la familles , les autorités politique- administratifs et coutumier
et autochtones seraient les acteurs des conflits en groupement
Mbinga-sud.
2. Le bien être mental, la cohésion sociale,
la dynamique de la famille et l'intégration du genre, la
participation civique et le bien être socio-économique
seraient les zones des résultats de la sociothérapie qui
impliquent le renforcement de la résilience communautaire face aux
conflits en groupement Mbinga-Sud,
3. La formation de base sur la
sociothérapie , la constitution des groupes de
sociothérapie, l'intégration de l'approche dans la dynamique
communautaire de gestion et résolution des conflit seraient des
stratégies pour assurer l'efficacité de la
sociothérapie pour la résilience comme face aux conflits
en groupe Mbinga-sud.
0.5 Objectifs du travail
0.5.1 Objectif général
Généralement ce travail vise à
contribuer à la cohésion sociale et au rétablissement
du tissu socio-économique détruit par divers conflits en
groupement Mbinga-sud.
0.5.2 Objectifs spécifiques
Spécifiquement, ce travail poursuit les objectifs
ci-après :
1. Identifier les conflits les plus perceptibles, leurs
enjeux et acteurs en groupement Mbinga sud,
2. Relever les zones de résultats de la
sociothérapie appliquées pour la résilience
communautaire face aux conflits, en groupement Mbinga-sud ;
3. Proposer des stratégies d'intervention pour
assurer l'efficacité de l'approche socio thérapeutique pour
la résilience communautaire face aux conflits Mbinga-sud.
0.6 Choix et intérêt du sujet
Des recherches sur la région des Grands-Lacs
témoignent que la partie Est de la RDCongo fait face à un cycle
infernal des conflits qui déchirent le tissu social de la
communauté, mettant en mal les personnes qui en sont victimes. Le
Territoire de kalehe en général et le groupement Mbinga-sud,
étant circonscrits dans cette zone se trouve aussi affectés par
ce phénomène car de multiples cas des conflits y ont
été enregistrés. Il reste évident qu'en situation
des conflits des personnes en sont victimes et se trouve obligées de
vivre des stress et des traumatismes de tout genre. Dans un tel cas, il est du
devoir des acteurs sociaux de penser des stratégies qui permette le
rétablissement de liens sociaux qui ont été brisés
suite aux conflits récurrents.
C'est ainsi que, nous-mêmes ; en tant qu'actrice
sociale avons été touchée par cette situation et y avons
attaché notre attention pour tenter d'analyser les contours du
problème et comprendre en quoi la sociothérapie comme approche
communautaire peut contribuer à guérir les blessures internes de
cette communauté meurtrie par divers conflits en groupement Mbinga-sud.
Bien appliquée, nous estimons au départ que la
sociothérapie peut renforcer les capacités de résilience
de la communauté face aux conflits. Avec cette conviction, nous avons
orienté nos lunettes de recherche sur ce sujet qui porte sur la
sociothérapie et la résilience communautaire en situation des
conflits en groupement Mbinga-sud.
Ce travail revêt un triple intérêt :
Ø Intérêt pratique et social : ce travail offre à la
population du groupement Mbinga-sud, une analyse objective sur les
capacités contributives de la sociothérapie au renforcement de la
résilience en situation des conflits. En d'autres termes, ce travail va
aider la communauté à se situer, à comprendre l'approche
et son fonctionnement (principes, phases, rôles des acteurs, etc) afin de
prendre des décisions qui impliquent l'interaction des tous pour faire
face aux conflits et construire une société où la
cohésion sociale est au rendez-vous.
Ø Intérêt
scientifique : un déficit quant aux traces écrites
sur la sociothérapie et la résilience communautaires en
situation des conflits se laisse constater à tous les niveaux (national,
provincial et local). Ce travail vient jeter les jalons et ouvrir ainsi la voie
aux autres chercheurs qui voudront bien s'intéresser sur cette
thématique.
Ø Intérêt académique et du
domaine : ce travail s'inscrit dans le cadre social et
répond à l'impératif académique opposé
à tout finaliste de pouvoir produire un Travail devant couronner de son
cycle .La réalisation de ce travail est le fruit de cette exigence, en
plus, ce travail nous permet d'approfondir les notions acquises pour la
préparation quotidienne dans la vie professionnelle.
0.7Délimitation spatio-temporelle du
travail
07.1 Délimitation spatiale
Sur le plan spatial, notre travail se réalise en
groupement Mbinga-sud en Territoire de Kalehe, Province du sud-kivu à
l'Est de la RDCongo. Le choix de cette zone n'est plus justifié
considérant que les réflexions précédentes
soulignent la prévalence de conflits qui sévissent en groupement
Mbinga-sud.
07.2 Délimitation temporelle
Les données rapportées dans cette recherche
couvrent une période allant de 2017 à 2022. Cette
délimitation rime non seulement avec le processus électoral en
RDC avec son lot de défis ayant entrainé de conflits au sein des
communautés, mais aussi va de pair avec le programme
d'implémentation de l'approche socio thérapeutique en Territoire
de Kalehe par le Consortium ZOA-PDD.
1.8 Subdivision du travail
Hormis l'introduction et la conclusion, le présent
travail s'articule autour de quatre chapitres à savoir :
Ø Le premier chapitre porte sur approche conceptuelle
et généralités sur le conflit, la sociothérapie et
la résilience communautaires,
Ø Le deuxième est axé sur la
présentation du milieu d'étude et la méthodologie de
recherche ;
Ø Le troisième est axé sur la
présentation des données, analyse et interprétation des
résultats ;
Ø Quant au quatrième, il présente les
stratégies d'intervention pour assurer l'efficacité de
l'approche socio thérapeutique pour la résilience
communautaire face aux conflits Mbinga-sud sous forme de projet de
développement.
0.9 Difficultés rencontrées
Dans le processus de réalisation de ce travail, nous
nous sommes butés à de multiples difficultés dont les plus
remarquables sont :
- Le difficile accès aux données suite à
l'insuffisance d'ouvrages et autres traces écrites traitant de la
sociothérapie appliquée pour une résilience face aux
conflits,
- Les conditions climatiques très précaires avec
des pluies intempestives en périodes de collecte de
données ;
- L'insistance financière en période de
recherche limitant notre capacité d'explorer toute la zone de recherche,
mais que nous avons bravée par la technique d'échantillonnage
- La combinaison des activités de recherche, les cours
et le stage qui a perturbé notre calendrier de travail.
Chapitre Premier: APPROCHE CONCEPTUELLE ET GENERALITES
SUR LE CONFLIT, LA SOCIOTHERAPIE ET LA RESILIENCE COMMUNAUTAIRES
Dans ce chapitre, il s'agira de
mettre en évidence les concepts-clés ; les définir et
les clarifier.
I.1 LE CONFLIT
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