5.3.7.2.Aliments impliqués
Du fait de l'existence de réservoirs animaux «
naturels », les Campylobacter peuvent être à l'origine de la
contamination de nombreuses catégories de denrées alimentaires
(viandes, lait). Pour les cas sporadiques, de nombreuses études
cas/témoins identifient les produits à base de viandes de
volailles comme le principal facteur de risques.
Au cours de la transformation, du transport et de la
distribution des aliments, le nombre de Campylobacter
thermotolérants viables a tendance à diminuer. D'une
manière générale, la congélation arrête la
croissance de ces bactéries et détruit vraisemblablement une
faible partie de la population bactérienne. Par contre, ces
bactéries survivent aux températures de
réfrigération, mais sont très sensibles à la
chaleur ; on peut considérer que les traitements thermiques
supérieurs à 60°C permettent leur destruction.
Du fait des origines et des disponibilités de
dissémination tout au long de la chaîne alimentaire, les mesures
de maîtrise s'articulent essentiellement autour de la mise en place de
bonnes pratiques d'hygiène tant au niveau des élevages que des
abattoirs et ateliers de transformation des denrées d'origine animale
(Jund, 2010).
CHAPITRE I
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
45
5.4.Evolution de TIAC en Algérie
Figure 06: Incidence Mensuelle des TIAC
Année 1999-2009 En Algérie (INSP, 2009).
Figure 07: Incidence Mensuelle des TIAC Année
2009 En Algérie (INSP, 2009).
CHAPITRE I
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
46
Le taux d'incidence des intoxications alimentaires collectives
est stable avec 15,43 cas pour 100.000 habitants, en 2008 il était de
15,75. Les incidences mensuelles enregistrées durant l'année ont
varié entre 0,21 et 2,90 cas pour 100.000 habitants, et les incidences
les plus importantes ont été observées entre avril et
juillet 2009, avec un pic de 2,90 en juillet 2009.
En nombre absolu, on retrouve plus du cinquième des cas
enregistrés par la wilaya de Constantine (1169 cas). Cette wilaya a
enregistré une nette augmentation de son incidence qui est passée
de 41,27 à 119,89 cas pour 100.000 habitants. Les pics d'incidence ont
été déclarés en février (44,24), en mai
(54,81) et en juillet (9,65). La wilaya d'Illizi a enregistré
l'incidence régionale la plus élevée avec 127,79 cas pour
100.000 habitants. Le pic épidémique a été
notifié en juin avec 74,12 cas pour 100.000 habitants. La wilaya d'El
Bayadh enregistre une nette augmentation de son incidence qui passe de 3,59
à 63,84 cas pour 100.000 habitants (INSP, 2009).
Les autres wilayas les plus touchées sont Tissemsilt
(42,72), Ouargla (42,40), El Oued (37,21) et Bouira (36,43). Ce sont les 10-29
ans qui enregistrent les incidences selon l'âge les plus
élevées.
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