5.3.6.1.Maladie humaine
B. cereus est à l'origine de deux types de
maladies transmises par les aliments (Efsa, 2005).
D'une part une maladie caractérisée par des
symptômes diarrhéiques, accompagnés de douleurs
abdominales, de nausées, parfois de fièvre, survenant
généralement dans les 8 à 16 heures après
l'ingestion de l'aliment contaminé. D'autre part une maladie
caractérisée par des symptômes émétiques,
survenant généralement dans les 1 à 5 heures après
l'ingestion de l'aliment contaminé, pouvant être suivis de
diarrhées.
43
Les TIA diarrhéiques à B. cereus sont
le plus souvent associées à une population égale ou
supérieure à 105 UFC/g d'aliments consommés,
bien que des épidémies associées à des aliments
contenant 103 UFC/g aient été décrites
(Efsa, 2005).
La dose de céréulide suffisante pour provoquer
des symptômes émétiques serait de l'ordre de 5 à 10
ìg par kg de masse corporelle. Une telle quantité de
céréulide peut être retrouvée dans les aliments
lorsque la souche atteint une concentration supérieure ou égale
à 106 UFC/g (Efsa, 2005).
5.3.6.2.Aliments impliqués
Une large gamme d'aliments à été
impliquée dans des TIA à B. cereus (Efsa, 2005).
Il s'agit le plus souvent d'aliments ayant subi un traitement
thermique et consommés après un délai ayant permis la
multiplication de la bactérie, comme des plats cuisinés par
exemple. Des cas liés à la consommation de jus d'orange, de
graines germées et de préparations infantiles ont aussi
été décrits (Nguyen-The, 2009).
De par son abondance dans le sol et la résistance de
ses spores, B. cereus peut contaminer pratiquement toutes les
catégories d'aliments. Les spores de B. cereus possèdent
de fortes capacités d'adhésion aux surfaces en acier inoxydable
et peuvent s'accumuler dans les équipements de transformation des
aliments (Efsa, 2005).
Le céréulide étant très
résistant à la chaleur, il ne sera pas détruit par une
deuxième cuisson de l'aliment.
A l'exception des aliments ayant reçu un traitement
thermique suffisant, et non recontaminés après traitement, la
présence de spores est inévitable. Dans ce cas la première
mesure de maîtrise est d'éviter que la bactérie ne se
multiplie et n'atteigne une population pouvant provoquer des symptômes
diarrhéiques, ou produire le céréluide.
5.3.7. Campylobacter
Bacilles Gram négatif, mobile, thermotolérant.
Les oiseaux, sauvages et domestiques sont considérés comme les
principaux réservoirs de Campylobacter jejuni et, dans une
moindre mesure, de C. coli. Cependant d'autres réservoirs de
Campylobacter ont été décrits : les bovins, les
porcins et les petits ruminants, mais aussi les animaux de compagnie
(Colin, 2006).
CHAPITRE I
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
44
5.3.7.1.Maladie humaine
(Campylobactériose)
La maladie la plus fréquemment observée est une
entérite aigüe, causée par une infection intestinale,
pouvant se compliquer par une bactériémie, des localisations
secondaires et un syndrome post-infectieux. La durée d'incubation est
comprise entre 1 et 10 jours. L'affection entérite se manifeste
particulièrement par des diarrhées, des douleurs abdominales, des
selles sanguinolentes, de la fièvre et parfois des nausées et des
vomissements. C. jejuni est particulièrement associé
à ce type d'infection entérique (Colin,
2006).
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