4.4.2. Principes orthographiques des consonnes
Les séquences de phonèmes consonantiques /mb/,
/bv , nd , ?g doivent être apprises/enseignées comme étant
une succession de consonnes étant donné que chacun de ses
graphèmes apparait déjà sous la forme simple. Mais,
lorsqu'il y a en lieu et place de la consonne orale sonore une consonne orale
sourde, la nasale qui précède celle-ci est une nasale syllabique
homorganique. Cette nasale syllabique devra toujours porter un ton bas dans
cette langue, comme l'illustre l'exemple suivant :
(91)
mbê « couteau »
nda « maison »
?g b « poule »
s « eau »
m f « vent »
? kèt « pénis »
Pour ce qui est des glides w et y, elles ont
été identifiées non seulement comme des
représentations des phonèmes u et y respectivement entre une
consonne et une voyelle contiguë ; mais aussi elles ont été
identifiées comme des phonèmes consonantiques distincts dans
cette langue. Cependant, nous proposons qu'elles soient maintenues comme telles
dans toutes les positions d'un mot. Nous illustrons ce principe à
travers l'exemple suivant :
(92)
?gw y « lion »
?kw? « quatre »
d byó?ó « s'enrouler »
d y « être abondant »
y? b « votre »
w? két « maladie »
Tout digraphe consonantique présent dans l'alphabet
proposé, étant donné qu'il ne constitue qu'une seule
unité doit être écrit et lu comme un monographe dans cette
langue. Exception faite de mb, nd, mv, ?g, ny, bv et nj qui seront
écrits et lus comme une succession de de deux monographes. Car lorsque
les deux graphèmes qui constituent le digraphe identifié sont
présents dans l'alphabet de la langue, il n'est plus nécessaire
d'introduire encore ce digraphe
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comme un graphème qui faudra encore apprendre à
lire et à écrire. L'exemple suivant illustre quelques cas :
(93)
pfètpf? t « mouche » un seul graphème
nj « vieux » succession de n+j
?gà? « possesseur » succession de ?+g
difanda « forêt » succession de n+d
L'apostrophe doit être utilisée ici comme
graphème pour représenter la consonne glottale
généralement appelée « le coup de glotte ».
Cette consonne ne peut occuper que la position médiane et la position
finale. Dans cette langue, elle n'apparait pas en position initiale tel que
présenté dans l'exemple ci-après :
(94)
bà'à « maison »
tà'y ? « chasseur »
sufà' « houe »
4.4.3. Principes orthographiques des voyelles
Toutes les voyelles perçues comme longues comme : aa, ee,
, uu, 00, 00, sont
représentées par le redoublement de la
même voyelle dans le centre de la syllabe et doivent avoir un même
niveau tonal comme dans l'exemple ci-après :
(95)
bàà « poche »
dit « écrire »
dil « cacher »
l l « chauve-souris »
b « fant me »
dif00 « ramasser »
c « poison »
Toutes les voyelles (brèves et longues)
répertoriées et proposées dans l'alphabet de la langue
doivent être écrites et lues telles qu'elles sont
présentées dans l'exemple ci-dessous. Ce qui signifie qu'un signe
ou symbole pour être le reflet d'un seul son et un son doit pouvoir
être matérialisé par un seul symbole ou signe.
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(96)
k? l? ? « banane plantain »
yehe « totem »
fi « pus »
t « marché »
su « soupe »
s?? « scie »
nyàà « animal »
Toutes les voyelles perçues comme étant longues
doivent être à un même niveau tonal. Ces voyelles longues
n'admettent pas de tons complexes ou modulés, c'est-à-dire que
chacune des voyelles doit avoir le même ton simple comme
présentées dans l'exemple suivant :
(97)
bàà « sac »
dit « écrire »
dil « cacher »
l l « la chauve-souris »
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