4.4. LES PRINCIPES ORTHOGRAPHIQUES
Il est question pour nous ici d'élaborer des principes
ou des normes de lecture et d'écriture de la langue kw 2 sur la base des
graphèmes issus des analyses phonologiques et morphologiques faites plus
haut. Pour Wega Simeu (2016 :271), « le comment lire et écrire une
langue c'est simplement ce que l'on appelle l'orthographe ». Pour une
meilleure lisibilité et une économie de formes, Wiesemann et al.
(2000) recommande d'utiliser l'écriture « script » en lieu et
place de l'écriture cursive qui ne prend pas en compte l'écriture
les formes utilisées par les ordinateurs et sont également de
plusieurs formes. Les problèmes relatifs à la mise sur pied des
principes orthographiques d'une langue sont pour Wiesemann et al. (2000 :149)
l'interprétation des graphies retenues, la neutralisation de certains
phonèmes, la délimitation du mot ainsi que l'établissement
des règles de ponctuation. Pour ce qui est de la langue kw 2, nous
n'allons pas nous intéresser à la neutralisation puisque nos
résultats ne présentent aucun cas de ce phénomène.
Alors, nous allons proposer un ensemble de règles qui permettront de
bien lire et bien écrire le kw 2. Ces principes ou
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règles concernent les graphèmes consonantiques,
les graphèmes vocaliques et les graphèmes tonals d'une part.
D'autre part, ils (ces principes) concernent la délimitation du mot (mot
simple, mot composé et les emprunts) en contexte et en isolation et les
règles de ponctuation.
4.4.1. Principes orthographiques des tons
Tadadjeu et Sadembouo (1984 :19), en ce qui concerne le
principe de notation des tons, suggèrent de marquer trois tons,
lorsqu'on a quatre niveaux de tons ponctuels. S'agissant du ton non
marqué, il s'agit du ton le plus fréquent.
En kw ?, nous avons trois (03) niveaux de tons ponctuels
à savoir le ton haut, le ton bas et le ton moyen. Le ton haut
généralement matérialisé par l'accent aigu ( ) est
le plus fréquent et par conséquent ne sera pas marqué dans
l'orthographe de cette langue. Cette détermination de la
fréquence s'est faite par observation et par décompte des mots et
de certains textes de la langue que nous avons recueillis. Le ton bas sera
marqué par un accent grave noté ( ) et le ton moyen par une barre
horizontale notée ( ), sur le centre de la syllabe.
Concernant les tons modulés, nous n'allons pas les
dissocier en tons simples comme proposé par Tadadjeu et Sadembouo (1983)
car dans cette langue il y a des voyelles longues. Donc nous les
écrirerons tels qu'identifiées à savoir ( ) pour le ton
montant ou bas-haut et ( ) pour le ton descendant ou haut-bas. Nous illustrons
ce principe à travers l'exemple suivant :
(91)
baanz « poche »
bà? « échange »
bebè « chenille »
b l? l? « canard »
bin « danse »
dis ? « détruire »
?g? « jeu »
?gw? ? s s « lézard »
nd? ? « paresseux »
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