3.2. Les contraintes économiques
Du point de vue purement économique, il sied de
reconnaître que la diaspora constitue une force économique
inestimable pour le Congo. Elle représente une réserve
indéniable en termes des ressources humaines, sans compter le transfert
d'importantes sommes d'argent envoyé dans le cadre de l'assistance
familiale.
Il serait indécent de ne pas reconnaitre que la
diaspora investi déjà dans les secteurs d'activité comme,
le transport, le commerce, le service, d'éducation et de santé.
Selon de nombreuses personnes interrogées, la reconnaissance de la
double nationalité serait favorable à l'investissement massif et
une participation plus accrue des congolais vivant à l'étranger.
Ceci marquerait aussi la fin d'une espèce de discrimination.
Au regard du phénomène de la mondialisation que
connaît notre époque, la libre circulation et l'augmentation des
flux migratoires font que la limitation de la double nationalité n'aie
plus sa raison d'être dans le contexte actuel. Le vieux principe selon
lequel il faut éviter la pluralité de nationalités doit
être revu à la lumière de la réalité
actuelle, qui est celle de la mondialisation croissante.
3.3. Contraintes sociales et professionnelles
La vie comprend plusieurs aléas. Bien se
prévenir contre le risque de la vie, notamment la vieillesse, les
maladies, les accidents, les décès,...les individus ont
développé dans le monde un système social. En
l'espèce, ils investissent. Cet investissement se fait soit avec des
espèces (de l'argent), soit en nature ou capital: construction des
immeubles, achat des concessions (achat de bijoux de grande valeur, placement
de capitaux dans la société commerciale pour y tirer des
intérêts, etc.).
C'est bien d'investir par les congolais, en vue de faire face
à d'éventuel risque de la vie, constituant pour eux une garantie
de survie. Ainsi, pour la sécurité de ce patrimoine, ces
congolais qui ont changé de nationalité, c'est-à-dire qui
ont perdu leur nationalité congolaise, seront ébranlés de
constater qu'étant étrangers selon la loi congolaise, ils doivent
investir au Congo dans les mêmes conditions que tout étranger
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qui vit sur le territoire congolais, dans ce genre de cas,
seule la double nationalité constitue la garantie à la
sécurité sociale.
Ce n'est pas sans intérêts que Georges Bush
Junior ancien président des Etats-Unis d'Amérique avait
cité le basketteur MUTOMBO DIKEMBE comme modèle de
réussite. Tirant profit de sa situation actuelle, il a
érigé un centre de sante au Congo au profit des populations. Tant
des compatriotes naturalisés d'origine congolaise comptent aussi
à leur actif certaines réalisations dignes de
considération. A cet égard, il n'est pas non plus sans
intérêt de mentionner l'apport déterminant de la diaspora
juive dans le développement de l'Etat d'Israël.
La légation sur la nationalité touche
profondément à l'essence même d'un pays. Il importe donc
d'éviter, d'édicter une loi qui entrave l'éclosion de la
cohésion sociale de bien fonctionné. D'emblée, il importe,
à cet effet, de préciser que la quasi-totalité des
naturalisés d'origine congolaise tient à conserver la
nationalité congolaise à côté de leur nouvelle
nationalité.
Il se laisse voir que la multi-patridie correspond à la
réalité de notre époque comme souligner
précédemment. De plus en plus des Congolais vivent et travaillent
à l'étranger. Pour s'intégrer au mieux dans la
société de l'Etat de résidence, il leur est souvent
souhaitable d'acquérir la nationalité de cet Etat.
Pourtant, ils gardent des attachements socioculturels
très forts avec le Congo. Le mariage que les congolais de
l'étranger contractent avec leur Etat de résidence est un mariage
de raison. Malgré ce nouveau lien qui se crée entre les congolais
et l'Etat de résidence, il convient de relever le fait que les congolais
restent émotionnellement très attachés à leur pays
et ces sentiments sont encore exacerbés par le fait qu'ils sont
contraints par les circonstances à vivre coupés de leur pays
d'origine. Il y a en outre une autre raison pratique important d'accepter la
double nationalité pour les Congolais à l'étranger. La
personne qui perd la nationalité congolaise peut la recouvrer par le
biais de la procédure de la loi relative à la nationalité.
Cette procédure est fort longue, elle coute de l'argent et de
l'énergie.
Il est important de supprimer cette bureaucratie pour la
rendre plus simplifier comme elle a toujours été faite par
discrimination en faveur des hommes publics, à l'exemple du cas Samy
BADIBANGA. De même, la limitation prive les Congolais qui vivent à
l'étranger des droits souvent utiles ou essentiels. Perdre la
nationalité congolaise signifie perdre le droit de vote et les droits de
premier rang essentiels à la protection diplomatique. Or, bien des gens
acquièrent la nationalité étrangère sous la
pression des facteurs extérieurs qui peuvent être de nature
culturelle,
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familiale ou économique et ne choisissent dès
lors pas délibérément de renoncer à la
nationalité congolaise.
Enfin la limitation entraîne des complications pour les
nombreux congolais vivant à l'étranger qui ont contacté
des mariages mixtes. S'il est vrai que, dans le cadre des mariages mixtes de
plus en plus nombreux les époux souhaitent acquérir la
nationalité de leur conjoint, cela ne signifie pour autant qu'ils
souhaitent nécessairement perdre leur nationalité d'origine. En
effet, l'acquisition volontaire de la nationalité du conjoint ne saurait
entraîner automatiquement l'obligation de renoncer aux liens que l'on a
avec la communauté dans laquelle on a grandi. En d'autres termes, le
fait, pour un époux, d'acquérir une nouvelle nationalité
ne saurait signifier nécessairement que l'individu souhaite rompre avec
sa nationalité d'origine.
La limitation de la double nationalité est contraire au
principe de l'égalité de traitement. En effet, les règles
actuelles, en vertu desquelles une personne perd automatiquement la
nationalité congolaise quand elle acquiert volontairement une
nationalité étrangère, sont contraires au principe de
l'égalité entre congolais qui s'installe dans un pays
étranger, en acquiert la nationalité et perd sa
nationalité congolaise, et l'étranger qui s'installe au Congo,
acquiert la nationalité congolaise et peut conserver sa
nationalité d'origine.
Dans certains cas, un individu peut avoir plusieurs
nationalité .Certains cherchent à se sont trouver dans cette
situation pour bénéficier d'une nationalité qu'ils
considèrent comme intéressante. La double nationalité peut
effectivement avoir des avantages, par exemple en matière de libre
circulation.
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