3.4. La constitution de 2006 et ses reformes
Depuis son indépendance, le 30 juin 1960, la
République Démocratique du Congo est confrontée à
des crises politiques récurrentes dont l'une des causes fondamentales
est la contestation de la légitimité des institutions et de leurs
animateurs. Cette contestation a pris un relief particulier avec les guerres
qui ont déchiré le pays de 1996 à 2003.
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En vue de mettre fin à cette crise chronique de
légitimité et de donner au pays toutes les chances de se
reconstruire, les délégués de la classe politique et de la
société civile, forces vives de la nation, réunis en
Dialogue inter-congolais, ont convenu, dans l'accord Global et Inclusif de
signé à Pretoria en Afrique du Sud le 17 décembre 2002, de
mettre en place un nouvel ordre politique, fondé sur une nouvelle
constitution démocratique sur base de laquelle le peuple congolais
puisse choisir souverainement ses dirigeants, au terme des élections
libres, pluralistes, démocratiques, transparentes et
crédibles.81
Pour éviter que les étrangers ne viennent
intégrée la politique congolaise et devenir les dirigeants en
République Démocratique du Congo à causer de la double
nationalité, nos législateurs, pour écarter les
étrangers, ont reconduit la notion de la nationalité dans
l'article 10 de la Constitution de 2006 et stipule que « La
nationalité congolaise est une et exclusive. Elle ne peut être
détenue concurremment avec aucune autre ». Cette façon
de structurer le champ politique sur base de la nationalité d'origine,
était une manière de nettoyer les étrangers dans la course
au pouvoir, en les empêchant de postuler en vue d'éviter que la
direction des postes de commandements soit privatisée par les
étrangers.
81 CONSTITUTION de 2006, Modifiée par la loi
n*11/002/du 20 janvier 2011 portant révision de certains articles de la
constitution de la RDC
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