Influence de l’éducation des adultes sur l’instruction scolaire des enfants dans la ville de Porto-Novo.

1.1.2. Données sociodémographiques de la ville de Porto-Novo

Ce paragraphe présentera les données sociodémographiques de la ville de Porto-Novo à travers tous les aspects de sa population, les activités économiques pratiquées et son organisation administrative.

Tableau I: Répartition par genre de la population de Porto-Novo

Genres	Arrondissements					Total
	1^er	2^ème	3^ème	4^ème	5^ème
Masculin	15425	21278	15541	27107	26746	106097
Féminin	18405	23757	16139	30204	28950	117455
Total	33830	45035	31680	57311	55696	223552

Source : PDM de Porto-Novo (2016-2020)

Tableau II: Répartition de la population par sexe et par ethnie

Ethnies	Hommes		Femmes		Totaux
	Nombres	Pourcentages	Nombres	Pourcentages	Nombres	Pourcentages
Goun et Fon	70.631	66.6	76.874	65.4	47.505	66
Yoruba	25.746	24.3	30.092	25.6	55.838	25
Adja	4.125	3.9	5.208	4.4	9.334	4.2
Bariba	329	0.3	328	0.3	657	0.3
Dendi	454	0.4	501	0.4	955	0.4
Yom et Lopa	219	0.2	254	0.2	473	0.2
Otamari	168	0.2	151	0.1	319	0.1
Peulh	61	0.1	52	0.0	113	0.1
Ethnies étrangères	1.399	1.3	1.369	1.2	2.768	1.2
Autres Ethnies	919	0.9	1.074	0.9	1.993	0.9
Non déterminées	2.045	1.9	1.552	1.3	3.597	1.6
Totaux	106.097	100	117.455	100	223.552	100

Source : PDM de Porto-Novo (2016-2020)

1.1.3. Activités économiques de la population de Porto-Novo

L'économie de la ville de Porto-Novo est centrée sur trois activités principales : le commerce de gros, les services divers et le commerce de détail. Le commerce occupe une place de choix au sein des activités économiques. Il mobilise 47,28% de la population et touche une diversité de produits. Il s'agit des hydrocarbures, des produits manufacturés, des produits pharmaceutiques, des matériaux de construction, des denrées alimentaires, des boissons, des produits cosmétiques, des produits agricoles, des produits d'élevage etc. Ces produits proviennent du Nigeria, de Cotonou (par le port) et des environnements ruraux de Porto-Novo.

On ne note pas une spécialisation de la ville dans une activité économique précise. Cependant, Porto-Novo demeure la métropole des grands commerçants béninois aux chiffres d'affaires relativement importants. Pour assurer un rayonnement économique de la ville, des axes de politiques ont été proposés notamment dans le plan pluriannuel de développement et d'investissement (PPDI, 1997). Les produits vivriers (manioc, maïs, etc.) étaient fournis par Porto-Novo pour le ravitaillement de Cotonou et des villes de l'intérieur. Il en était de même pour les huiles de palme et palmiste qui venaient en tête des produits industriels d'origine agricole. La pêche est encore pratiquée dans la lagune et sur presque tout le littoral depuis le lac Nokoué situé à l'Ouest. La navigation fluviale est assez développée et justifie l'existence d'un port fluvial qui mérite d'être réaménagé. Elle constitue depuis des décennies une voie fluviale internationale conduisant au Nigeria.

Les activités économiques sont largement dominées par les femmes qui dirigent plus de 56% des établissements recensés notamment dans le commerce. La population active est jeune et 54% des chefs d'entreprises commerciales et de services ont moins de 30 ans. Le commerce demeure l'activité principale à Porto-Novo. On distingue deux circuits d'activités économiques caractérisés par une auto-organisation et une autorégulation dont le contrôle demeure un défi pour les autorités locales. Le circuit « moderne » dans lequel on rencontre en majorité les Yorubas. Il s'est développé avec le boom pétrolier du Nigéria en 1973. La proximité géographique de ce pays et les liens ethniques favorisent des échanges plus ou moins légaux entre les commerçants à travers d'une part le développement d'un secteur qualifié d'informel et d'autre part l'expansion de la zone urbaine. Le circuit traditionnel dont les acteurs sont essentiellement des femmes et des enfants vendeurs ambulants dispersés sur les trottoirs, les marchés et les lieux publics.