1.12.2. Problèmes liés au genre de relation
avec ses parents
Le cadre familial est la première institution
éducative de l'enfant dit-on. Il est prouvé que le style, le
genre relationnel a un effet positif sur la performance et le rendement de
l'enfant, même pendant l'adolescence. Le style relationnel le plus en
vogue est celui démocratique car l'enfant est plus présent
d'esprit et s'exprime librement quand il ressent des besoins ou quand il a des
difficultés ou des problèmes en ce qui concerne sa
scolarité. Faisant référence au graphe 2, nombre de
parents entretiennent une relation amicale ou de complicité avec leurs
enfants. Néanmoins une partie importante de notre panel vivent le genre
de relation autoritaire et d'autres n'en vivent rien du tout. Dans nos
entretiens libres, des enfants nous ont confiés qu'ils
n'appréciaient pas le genre de relation avec leurs parents car cela
représentait quelque fois une forme d'écluse. On en retient alors
que le style démocratique facilite le développement cognitif et
social des enfants.
Ces résultats sont conformes aux études
(Baumrind et Black, 1967; et Baumrind, 1971, 1973, 1978) qui montrent que les
enfants issus des familles démocratiques ont de plus grandes
compétences cognitives et sociales alors les enfants issus des familles
autoritaires et permissives sont socialement et cognitivement peu
compétents. De plus, Dornbusch et al., (1987) et Steinberg et al.,
(1992) utilisant de grands échantillons d'adolescents (entre 14 et 18
ans) ont abouti aux mêmes conclusions. D'autres études ont
montré que le style démocratique, en dehors de la performance
scolaire, développe un certain nombre d'attitudes et de comportements
relatifs à l'orientation académique pendant l'adolescence parmi
lesquels on peut citer une valorisation de l'école, un plus grand
engagement dans les activités des classes, des aspirations scolaires
élevées et peu de mauvaises conduites à l'école
telles que la tricherie (Lamborn et al., 1991 ; Patterson et Yoerger, 1991 ;
Steinberg et al., 1989).
1.12.3. Avantages de l'éducation des adultes sur
l'instruction scolaire des enfants
Bax (1999) a défini l'éducation des adultes
comme un dispositif éducatif axé sur la promotion de
l'épanouissement personnel et, partant, du fonctionnement social des
adultes, par le développement de connaissances, d'aptitudes et
d'attitudes, d'une manière qui corresponde à leurs besoins,
à leurs possibilités et à leurs expériences ainsi
qu'aux besoins de la société.
Selon le bilan (UNICEF/UNESCO, 2001), l'éducation des
adultes permet l'acquisition accrue par les individus et les familles des
connaissances, compétences et valeurs nécessaires à une
vie meilleure. Le même bilan souligne également que des
adultes ne sachant pas lire, écrire, compter ou calculer sont
désavantagés sur presque tous les plans dans la vie quotidienne.
En outre, les parents analphabètes ne sont pas les mieux placés
pour encourager leurs enfants à apprendre à lire, à
calculer et à acquérir d'autres aptitudes.
Il est donc prouvé que l'éducation des adultes a
un impact positif sur l'instruction scolaire des enfants. Se
référant aux données de notre recherche (confère
graphe 3 et graphe 4), on constate que l'éducation des adultes a un
impact positif sur l'instruction scolaire des enfants et est même l'un
des facteurs de performance les plus reconnus par ces derniers. On retient
alors que l'éducation des adultes n'a pas d'avantages que sur la vie de
l'adulte mais aussi sur celle de sa progéniture. En comparaison avec
l'objectif évoqué par le bilan sur l'éducation pour tous
en 2001, nous pouvons affirmer que les résultats de notre investigation
sont vérifiés. De plus, d'autres études (Brookfield,
1986 ; Knowles, 1990 ; Lindeman, 1927) sous-tendent en appui à
notre graphe 5 le fait que l'éducation des adultes a un impact positif
sur la vie sociale des adultes et en particulier sur l'axe familial.
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