L'effectivité du droit des investissements direct étranger au Cameroun.par LoàƒÂ¯c MESSELA Université catholique d'Afrique Centrale - Master 2 en Contentieux et Arbitrage des Affaires 2018 |
Paragraphe 2: les institutions interviennent en phase d'exploitation de l'investissementCertaines institutions interviennent essentiellement après l'installation de l'investissement. C'est-à-dire quand la structure exerce déjà ses activités sur le territoire camerounais. Nous traiterons les institutions qui ont un rôle de premier rang dans la vie des investissements (A), puis les autres de moindre envergure mais dont l'action reste déterminante dans la vie des investissements (B). A) Les principales organisations intervenant dans la vie de l'investissementCe sont les institutions qui jouent un rôle prépondérant dans l'amélioration du climat des affaires au Cameroun. On évoquera le GICAM (1) et le Cameroon Business Forum (2). 143www.conferenceinvestiraucameroun.com 145www.ppp-cameroun.cm/fr/présentation-générale-du-carpa consulté le 9 août 2018 à 11h25
Le CBF n'est pas une institution classique de promotion de l'investissement. En effet il s'agit d'une plateforme de dialogue public-privé créée pour améliorer le climat des affaires au Cameroun. Cette volonté part du constat selon lequel l'environnement des affaires est peu attractif au Cameroun. Ceci est dû à des facteurs tels que : la corruption qui accroît les coûts d'exploitation des entreprises ; l'absence ou le mauvais fonctionnement des infrastructures (allongements des délais et augmentation des coûts de production et de transport) ; les 146 On en dénombre mille à ce jour 147 A cet effet, le GICAM a, à travers son cercle de réflexion publié l'ouvrage intitulé : « Les 100 propositions pour l'émergence » 148 Centre créé en 1999 149www.legicam.cm, consulté le 29 octobre à 11 : 00 Page 52 difficultés d'accès aux financements ; la complexité de l'administration fiscale ; l'insécurité juridique150. Dans ce contexte que le Cameroun, avec le concourt de la Société Financière Internationale met en place un instrument de renforcement de dialogue entre les acteurs des secteurs public et privé. Créé par le gouvernement en 2006, il est rendu opérationnel en 2009. Son rôle principal est d'appuyer le gouvernement dans ses efforts en faveur de la croissance économique. Ce faisant, il participe à l'amélioration du cadre règlementaire à travers une mise en oeuvre efficace des réformes151. Il oeuvre également à favoriser le développement des investissements locaux comme étrangers au Cameroun.
Depuis la création du CBF, cent quarante (140) réformes sur deux cent (200) ont été exécutées ce depuis 2010 soit un taux d'exécution de 70%, Parmi lesquelles la télé-déclaration des impôts, la création d'un centre de formalité de création d'entreprises entre autres. Outre ceux-là, d'autres recommandations ont été faites par le CBF notamment la création de tribunaux de commerce ainsi que d'autres du même type. Certaines de ces réformes n'ont toujours pas été implémentées à ce jour. A ce propos, le secrétaire permanent152 du CBF indique qu' « un manque de financement est à l'origine de leur inexécution »153. 150Confère l'enquête réalisée sur le Cameroun par la banque mondiale intitulée : « Investment Climate Assessment », rapport publié en 2006. A cette époque le Cameroun vient d'atteindre son point d'achèvement. Toutefois il ressort que la réalisation par ce pays d'une croissance durable et inclusive passe par un apport conséquent en investissements privés et qu'il faudrait pour cela améliorer le climat d'investissements du pays. Cité par C. PENDA EKOKA dans l'avant-propos de l'ouvrage de J. DIFFO TCHUINKAM intitulé : « Doing Business in Africa, Analyse des performances du Cameroun sur les Dix dernières années (2008-2017), Afrédit, 2018, p. 23 151www.cbf-cameroun.cm, consulté le 29 octobre 2018 à 11 : 42 152 En la personne de Moïse EKEDI, Secrétaire permanent du Cameroon Business Forum. 153 Propos recueillit à l'occasion de la deuxième édition du Cameroon Investment Forum qui s'est tenue du 09 au 10 novembre 2017 à Douala. Page 53 |
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