II.2.2. L'ECOLE
RADJA BIN SAIDI définit l'école comme une usine de
transformation de l'individu. Cela veut dire que l'enfant entre dans cette
usine et
88 EKWA BIS ISAL, Maison de la famille, Paris,
PUF 1992, p 22.
62
il aura à choisir librement sa formation afin qu'il
soit utile à lui-même et à la société
(89).
Selon le manuel de Pédagogie générale,
« elle est une réunion d'enfants travaillant de bon coeur à
leur éducation commune sous la direction de leur enseignant. Elle doit
être une famille dont l'enseignant est à la hauteur et les
élèves à la base. Pour ce faire, l'école doit
classer les enfants dans les bonnes conditions d'apprentissage
(90).
L'école est un concept qui a fait l'objet de plusieurs
définitions, sans contradiction aucune, nous la définition
à notre niveau comme étant un établissement où se
donne un enseignement collectif. C'est aussi un établissement où
l'on accueille les individus appelé écolier afin que les
enseignants leur dispensent un enseignement de façon collective.
Certes, Par manque de temps et des compétences requises
dans le cadre de l'éducation, la famille confie l'éducation de
ses enfants, et l'instruction de ces derniers à l'école et
lègue ce pouvoir à l'enseignant. Pour certaines familles,
l'âge de la scolarité souvent rapporte souvent une sorte de
soulagement quant aux difficultés dans leurs rapports avec les enfants
surtout lorsque la crise d'apposition apparait vers 3 ans.
Beaucoup des parents, incapable d'instauré la
discipline dans la famille, respire à la rentrée scolaire et se
trouve emporté d'un sentiment de vague inquiétude :
? L'élargissement momentané de l'enfant apparait
comme une sorte
de rupture avec la famille.
? La concession est moins complète et toute une part de
vie échappée aux parents.
Plus tard, la vie familiale intègre le rythme de la vie
scolaire, c'est-à-dire, présence ou absence de l'enfant,
alternance travail-vacance, modifiant ainsi son organisation en fonction des
nécessités nouvelles.
Pour l'enfant, le premier jour de classe marque une petite
crise car le milieu scolaire est à la fois désiré et
redouté pour l'inconnu. La présence de l'adulte inconnu,
omniscient (qui connait tout) et omnipotent l'inquiète.
89 RADJA BIN SAIDI, cité par
NGELEKA MUKEBU Prosper, Facteurs à la base de la déperdition
scolaire des élèves à l'Ecole primaire dans la ville de
MWENE-DITU, « Etude menée dans les écoles primaire de la
commune de BONDOYI. TFC/FPSE/UMD 2017-2018, p 7 Inédit.
90 Manuel de Pédagogie
Générale 2014, p 17-18.
63
Ce premier contact est très déterminant pour le
reste de sa vie scolaire. S'il réussit, et arrive à s'adapter,
l'enfant va devoir s'installer progressivement dans sa situation
d'écolier dont il prendra les habitudes et les styles particulier.
Cependant, les éléments de
déséquilibres peuvent toujours subvenir et entrainer de
grâce conséquence pour l'avenir. Entre autre :
w' Il y a des mères anxieuses qui ne peuvent pas accepter
que les
enfants s'éloignent d'elles au moment où elle
veut que l'enfant soi à l'école, inconsciemment, elle cherche des
prétextes pour l'en détourner (le rhume, mot de tête,
fière...)
w' L'enfant lui-même, soit il accuse un retard mental ou
intellectuelle, soit il n'a pas réussi à
établir une relation objective et à se détaché de
sa mère. Ainsi, il se décide de ne pas aller à
l'école.
L'école en soi, est un grand problème
d'orientation scolaire pour un apprenant et pour le conseiller d'orientation
scolaire. En fait, depuis les temps anciens, chaque société
considérée à un moment déterminé de son
développement à un système d'éducation qui s'impose
aux individus avec une force généralement irréversible.
L'école apparait alors comme un milieu dont la
finalité et de servir la vie sociale. Mais pour y arriver, seuls les
enseignants bien outillés intellectuellement et suffisamment
motivé, peuvent conduire la société à une formation
qui l'intègre dans la société.
L'enseignement dispensé doit être au service de
l'action. Une rétrospective, en RDC, après les années 1960
et encore davantage après 1980, notre système éducatif est
en perpétuel dégradation. Tout en reconnaissant la plus part des
responsabilités, qu'incombent aux apprenants eux-mêmes, et aux
parents, notons cependant que les enseignants sont premier à subir les
conséquences de cette chute libre que connait notre pays
(91).
Dans la plus part des cas, les enseignants qui assurent
l'enseignement de certains cours de base dans nos écoles secondaire sont
les plus en plus sous-qualifiés. Les enseignements eux-mêmes sont
dispensés en l'absence des matériels didactique et autres
auxiliaires pédagogiques. Les enseignants ont parfois plusieurs mois
d'impatiemment, l'emplacement de l'école, son organisation, forment un
ensemble des choses qui font à ce que nous puisons appelé
l'école « grand problème d'orientation scolaire ».
91 L'enseignement en République
Démocratique du Congo : Une remise en question, lit sur internet,
Mercredi 20 Février 2019 à 21h17.
64
Dans une école où les enseignants sont
sous-qualifiés et non motivé par l'Etat ou le promoteur de
l'école pour les privées, ils enseignent vaille que vaille sans
préparation aucune, et cela c'est fait souvent en fonction des examens
sans laisser les apprenants avancés à leur allure et diriger la
matière. Pendant les examens, les enseignants ne savent pas posés
des questions, ils le font souvent sans tenir compte des objectifs
poursuivit.
La sous-qualification des enseignants dans une école et
les classes surpeuplées sont loin des favoriser la réussite
scolaire d'un apprenant.
Les relations enseignantes et élève ou soit
élève-élève doivent être bien entretenues. Au
cas contraire, elles peuvent compromettre sur le parcours scolaire d'un
apprenant ou soit son orientation.
2.2.2.1. Relation enseignant et apprenant
La relation enseignant élève est d'une
importance capitale dans l'acte d'enseignement apprentissage surtout quand
cette relation est caractérisée par la non directivité. En
effet, l'enseignant est le remplaçant des parents, il est mandaté
de l'instruction et de l'éducation de l'enfant en vue de son
épanouissement total.
L'acquisition du savoir nécessite des bonnes relations
humaines, d'un comportement d'accueil et non de répulsion de l'enfant.
Si ces relations de non directivité manquent, le meilleur enseignement
peut être frappé de stérilité.
Donc, dans ces relations avec l'élève,
l'enseignant doit être caractérisé par la sympathie et la
confiance en l'enfant en vue de compasser une certaine influence naturel de
l'élève et inciter à travailler à plein et à
atteindre si possible un rendement maximum. Par son attitude, son sens de
commandement, le degré de ses connaissances, tenu, son langage et sa
présentation devant l'élève, l'enseignant doit
représenter un modèle pour l'élève. Un exemple
à suivre par l'enfant.
Dans le processus d'orientation scolaire, le conseiller
d'orientation scolaire ou le psychologue scolaire recourt souvent à la
fiche scolaire que vous trouverez en annexes de notre travail pour connaitre
l'apprenant à travers ses notes scolaire obtenues. Et cette fiche dite
souvent confidentielle se remplie avec le concours d'un enseignant. Si alors un
enseignant n'a pas de très bonnes relations avec l'apprenant, il va
livrer les fausses notes que nous appellerons artificielles au conseiller
d'orientation scolaire.
Et ces notes totalement artificielles données au
psychologue scolaire par l'enseignant, pourront en toute vérité
compromettre l'orientation scolaire de cet apprenant. Car il risque
d'être orienté vers une option d'études qui ne correspondra
pas exactement à ses aptitudes ni sa personnalité.
65
De façon très générale, les
appréciations de l'enseignant doivent être fiables. Elles ne
doivent pas être entachées de subjectivité et
d'incertitude. Lesquelles subjectivités et incertitudes sont
remarquables quand il y a plusieurs correcteurs qui apprécient un
même travail sans critère de correction (92).
Cette expérience (cotation des élèves
stagiaires qui donne et qui doit être apprécié par
différents maîtres), utilise à suffisance la thèse
de la subjection des cotations traditionnelles. Même les professeurs
chevronnés arrivent toujours à tomber dans cette
subjectivité à cause des effets de Halo. La question que nous
pouvons nous posée est celle de savoir : Comment se
méfier de ces cotations traditionnelles pour orienter
l'élève et le cas échéant en gagner son avenir ?
autrement dit, les examens scolaire relèvent-ils ou
diagnostique-t-il des capacités et des aptitudes.
En clair, l'enseignant à l'école ou dans la
salle de classe doit veiller aux relations existant entre lui et ses
apprenants. Il doit veiller à ce que ces relations avec ses apprenants
soient bonnes. Au cas contraire, cela lui amènera à faucher leurs
notes scolaires qui pourront induire en erreur le conseiller d'orientation
scolaire ou le psychologue scolaire lors qu'il apporte une aide à
l'apprenant qui se trouvant un choix à opérer sur sa
filière d'études. Et comme nous le savons tous, les
conséquences seraient très hostiles sur l'apprenant
lui-même et sur toute la société qui l'entoure.
2.2.2.2. Relation
élève-élève
La relation élève à
élève, contribue énormément au
processus de la socialisation de l'enfant. Il est dès son entré
à l'école en face des autres enfants avec lesquels il doit
commencer une nouvelle vie. Il doit jouir avec eux, il doit partager avec eux
la vie scolaire, il doit entretenir avec eux les relations de camaraderie et
coopération. C'est grâce à ces relations, que les
différences des caractères se précisent et s'accentuent :
le meneur, le dominateur et les soumis se distinguent.
Non seulement l'enfant, une fois sevré, est
plongé dans un monde d'adultes considérablement élargi,
mais il va encore entrer progressivement dans la société des
pairs et constituer de petits groupes ou de petites bandes qui pourront se
prolonger par la suite sous forme de véritables fraternités
d'âge institutionnalisées, jouant dans l'éducation et toute
la vie traditionnelle un rôle parfois considérable
(93).
92 KALEMA LUKUDIA, Impact des notes scolaire sur
l'orientation scolaire d'un apprenant Congolais, Mémoire de DEA en
Orientation Scolaire et Professionnelle, UPN 2001-2002 inédit. P 117
93 « Les liens d'amitié et d'unité qui
marquent chaque groupe d'âge sont quelque chose de tout à fait
remarquable : ils rapprochent des hommes issus de toutes les régions de
la contrée, ayant parfois subi l'initiation à des centaines de
Kilomètres de distance. Ils sont semblables à de voeux camarades
de classe,
66
Très tôt les enfants de tout un village ou de
tout un quartier sont mêlés les uns aux autres : les
individualités se juxtaposent, les activités sont d'abord
parallèles, puis peu à peu interfèrent, et enfin avec une
maturité qui s'acquiert rapidement, deviennent communes. A
l'intérieur de la société enfantine s'instaure ainsi une
sorte d'éducation mutuelle qui s'exerce plus ou moins en marge du monde
adulte et dans laquelle il n'est peut-être pas exagéré de
voir le facteur de socialisation prépondérant en milieu
coutumier. On valorise les traits de caractère qui témoignent
d'une bonne insertion de l'enfant dans le groupe et on s'inquiète quand
il s'isole ou ne s'intéresse pas aux activités communes.
A mesure qu'il avancera en âge, la véritable vie
de l'enfant, surtout du garçon, va ainsi se situer dans le groupe des
camarades où il multipliera les expériences en participant aux
jeux, rites et travaux communs. C'est de ses ainés immédiats
qu'il apprendra beaucoup plus que de ses parents. A partir du moment où
l'adulte n'intervient plus guère, où la mère se fait
lointaine. Il faut corriger, au contact des autres, certaines attitudes
d'obstination, de caprice ou de dominations héritées de la petite
enfance.
Les maintenir équivaudrait rapidement à
s'exclure du groupe et à se placer dans une situation socialement
intenable. Pour se faire accepter et intégrer, pour gagner la sympathie
et l'estime des autres, l'enfant doit apprendre à faire des concessions
et abandonner certaines conduites qu'il pouvait se permettre avec sa
mère, mais qui lui causent du préjudice face aux semblables. Cet
apprentissage de la vie collective est souvent lent et douloureux mais
très important pour son développement intellectuel. L'enfant
passe par une période intermédiaire où on lui demande de
restructurer totalement son universel, alors que dans certains cas il se trouve
encore sous le coup du traumatisme consécutif au sevrage et donc en
situation de moindre vitalité (94).
Avec la classe d'âge organisée en
véritable institution éducative, l'enfant rencontre un milieu
différent de la famille où l'apprentissage de la vie sociale peut
s'effectuer hors des liens trop étroits d'affections, d'appartenance et
de dépendance. Dans l'atmosphère qu'il y respire se trouve en
genre celle qui caractérisera plus tard la vie publique da l'adulte. La
société lui apparait sous un jour nouveau, et par étapes
successives il se prépare aussi à y entrer et à
répondre à toutes les exigences.
Bref, la relation élève-élève
favorise aussi le développement mental de l'apprenant. Si elles sont
entretenues dans des bonnes conditions et à la miable, l'échange
d'idées, l'étude en groupe sera aussi d'office favorable.
quoique je ne pense pas qu'il existe quelque part en Europe
d'association aussi solide. Les groupes d'âge font plus que renforcer les
liens entre hommes équivalents, ils soulignent les différences
entre les plus jeunes et âgé, inférieur et supérieur
» J. KENYATTA. Au pied du Mont Kenya, P. 110.
94 B. STEFANISZYN, Social and ritual life of the
Ambo of Nathern Rhodesia, P 87
67
Tout ce que nous pouvons retenir ici est que l'école
est le lieu privilégié de l'orientation scolaire qui se pratique
sur les individus en court de scolarité. Plusieurs raisons font que
l'orientation scolaire soit présente à l'école, notamment
:
> L'école est une structure qui a une incidence
importante sur le plan professionnel car c'est là où l'on se
prépare à une profession donnée ;
> Comme le monde évolue, la scolarité
évolue, elle exige que chacun soi placer à la place qu'il faut
;
> Le développement de possibilités
individuelles chez une personne humaine ne fait que l'école les exploite
pour qu'elle se développe d'avantage en vue de faire de cette personne
un producteur ;
> L'école se déroule au moment où se
développe chez l'individu les aptitudes spécifique et elle est
organisée de sorte qu'elle exploite les possibilités qui doivent
et clore chez l'individu pour ces prestations futures ;
> C'est à l'école ou on trouve un personnel
qualifié, un équipement complet et un système
éducatif adéquat permettant les apprentissages requis ;
> L'école exploite les différenciations
observées chez l'individu et le développe pour une formation
individuelle et professionnelle de l'intéressé ;
> Comme il a était dit plus haut, l'école est
le milieu éducatif dans lequel l'enfant évolue pendant longtemps
et où naissent et se raffinent certaines aptitudes ou certains
goûts qui vont devoir déterminer l'orientation des études
et par ce fait celle de la vie professionnelle ;
> Le rôle traditionnel de l'école
(orientation) dépend du pouvoir organisateur (Etat) qui conçoit
une structure, qui repartie la population scolaire et qui détermine
la carte scolaire (implantation des écoles et divers sections et
options la ou les besoins se fait sentir) ;
> De ce fait, le choix d'une filière d'études
est souvent déterminé par des raisons économiques. Par
voix des connaissances, les études font naître des aptitudes ou
développent les qualités qui déterminent ce choix futur de
la profession. Il convient également d'épingler un
facteur important de l'organisation scolaire : la présence de
l'enseignant ; celui qui fixe le niveau de compétence
pour une admission, pour le passage d'une classe à une autre classe
supérieure ou de la délivrance d'un titre scolaire. C'est lui qui
véhicule à travers son enseignement des valeurs qui influence
positivement ou négativement
68
l'enfant. Il constitue ipso facto un problème non
négligeable de l'orientation individuel ;
? Des lors, il est important de réfléchir aussi
sur sa formation, sur sa personnalité que sur sa méthode
pédagogique. Il est appelé à être
perpétuellement élève ou étudiant de manière
à se préoccuper de sa formation continue et permanente pour une
adaptation nécessaire de la révolution technologique
économique que sociale. L'attention particulière doit être
accordée à la docimologie (qui est l'étude des examens)
par l'enseignant.
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