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De la responsabilité du médecin découlant de la violation du secret professionnel médical en droit congolais. étude jurisprudentielle.


par Dieudonné Bulambo Batumujaye
Université Libre de Grands Lacs ULGL/BUKAVU - Licence en droit 2018
  

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§6. Rapports entre les articles 422bis et 458bis du Code pénal belge.

Le dépositaire du secret, soumis à l'obligation au secret professionnel, n'a aucune obligation de révéler les faits de maltraitance dont son patient a été victime, même si celui-ci donne expressément son consentement. L'autorisation légale de déroger au secret professionnel, qui trouve son fondement dans l'article 458bis du Code pénal, consiste en une simple possibilité de parler et non d'une obligation. Le professionnel peut ainsi ne pas faire usage de la permission légale de déroger au secret que lui accorde l'article 458bis du Code pénal. S'il décide de garder le silence, il veillera cependant à prendre toutes les mesures utiles afin de se conformer à l'obligation, sanctionnée à l'article 422bis du Code pénal, de porter secours à une personne en danger et dont la peine est aggravée lorsque la victime est mineure d'âge. Celui qui garde le secret sans toutefois prendre les mesures nécessaires à la sauvegarde de l'intégrité du mineur, risque quant à lui d'être poursuivi du chef de non-assistance à personne en danger, comme le prévoit la formule insérée dans le texte de l'article 458bis du Code pénal «sans préjudicedes obligations que lui impose l'article 422bis du Code pénal».

§7. De l'idée générale

En somme, l'arrêt commenté illustre la possibilité pour les cours et tribunaux de retenir l'état de nécessité en cas de violation de l'article 458 du Code pénal, plus précisément lorsque le médecin qui a effectué les révélations ne se trouve pas dans les conditions de l'article 458bis du Code pénal.Il est essentiel cependant de veiller scrupuleusement au respect de toutes les conditions requises pour admettre l'état de nécessité. Agir autrement reviendrait à mettre à mal les fondements même de l'obligation au secret professionnel qui reposent sur la nécessité d'assurer une entière sécurité à ceux qui doivent se confier aux professionnels et de permettre à tout patient d'obtenir les soins qu'exige son état, quelle qu'en soit la cause.

Or, l'auteur des faits de maltraitance, aussi répréhensibles que soient ces faits, doit pouvoir recourir, en toute confiance, aux services d'un professionnel pour se faire aider. Il en est de même pour la personne que l'on veut protéger, qui doit pouvoir se confier au médecin, sans crainte de ce que ses confidences ne conduisent ipso facto à l'interpellation du proche mis en cause.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore