Droit international de l'environnement et aires marines protégées en République du Congopar Gavinet Duclair MAKAYA BAKU-BUMB Université de Limoges - Master 2 2022 |
Conclusion deuxième partieL'analyse de la seconde partie a été l'occasion de comprendre que les aires marines protégées ne sont pas que des espaces favorisés par le droit international, mais également que dans leurs limites intérieures, tout comme en périphérie, a lieu une activité administrative importante. Au travers de celle-ci, l'Etat applique un certain nombre de mesures qui ont pour effet de restreindre les droits des communautés, et qui en même temps a le mérite d'assurer à celles-ci des lendemains meilleurs. Cala a lieu grâce à la préservation des écosystèmes et la disponibilisation des produits écosystémiques à travers diverses activités qui s'inscrivent dans la logique du développement durable. 247 Zone Economique Spéciale. 248 Rapport préliminaire projet de création d'une aire marine protégée dans la Baie de Loango en vue de la conservation des tortues marines en République du Congo, Ministère de l'Economie Forestière et du Développement Durable, décembre 2014, p. 65, file:///C:/Users/WCS/Downloads/142.pdf 249 Voire dans ce sens la présentation du Vice-président de la Fédération des mines solides du Congo, slides 14 et 15, https://unctad.org/system/files/non-official-document/Congo 30092016 R8 Florent Lager.pdf ~ 72 ~ CONCLUSION GENERALENotre étude apporte une modeste contribution à la thématique portant sur les aires marines protégées. Les développements qui ont été faits au cours de l'analyse ont permis de montrer que les aires marines protégées sont tout autant importantes que les aires protégées terrestres ; celles-là ont très tôt retenu l'attention du législateur international et celle de son homologue continental africain en jetant les bases d'un cadre juridique favorable à leur mise en place. Nous avons constaté que leur développement est certes récent en Afrique centrale et au Congo, mais que leur inscription dans les principales conventions internationales et régionales sur l'environnement dès les années 1980 atteste de la place qui leur était réservée et du rôle qui devait être le leur, à savoir réguler le climat et offrir des services écosystémiques à l'instar de la garantie de sécurité alimentaire dans le cadre d'une utilisation durable des ressources halieutiques. Aussi avons-nous pu établir, que de manière générale, les aires marines protégées ne sont pas que des espaces dont la création est prévue et donc compatible avec le droit international, elles sont également des `'circonscriptions administratives» dont la gestion fait parfois l'objet d'accords ou de partenariats entre l'Etat et des partenaires privés intéressés. Dans leurs limites intérieures, tout comme en périphérie des aires marines protégées, peut avoir lieu une activité administrative importante au travers de laquelle l'Etat applique un certain nombre de mesures qui ont pour effet de restreindre les droits des communautés locales riveraines, et qui en même temps ont le mérite d'assurer à celles-ci des lendemains meilleurs via la préservation des écosystèmes marins. Par ailleurs, l'ampleur des enjeux de la conservation de la biodiversité marine, longtemps oubliée au profit de la conservation de la biodiversité terrestre - qui a longtemps cristallisé les préoccupations environnementales et englouti l'essentiel des financements - appelle les Etats et les gestionnaires de ces espaces à se tourner vers des modes de financements innovants en vue de pérenniser la protection des espèces et de leurs habitats pour le grand bonheur de la planète. ~ 73 ~ |
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