C. Besoins en vitamines et
minéraux
Si les besoins sont connus avec une précision notable
chez les salmonidés où ils ont été établis
à partir de régimes purifiés, les études
réalisées sur des tilapias sont plutôt limitées,
bien que quelques données existent. Dans la plupart des cas, les
nutritionnistes et les fabricants d'aliments en sont réduits à
utiliser les normes établies pour les salmonidés. Un vaste
travail de détermination des besoins reste donc à faire, bien que
tout porte à croire que les différences interspécifiques
ne soient pas très grandes. TACONet al. (1982)ont
proposé un prémix vitaminique pour tilapia sur la base des
besoins connus chez les salmonidés (tableau3).
Les tilapias, à l'instar de tous les poissons, ont
besoin de minéraux qui sont des constituants de certains tissus
(formation squelettique surtout) ou de certaines molécules, servant de
cofacteurs enzymatiques et participant à l'équilibre ionique
intra- et extracellulaire ainsi qu'à la régulation des fonctions
endocrines. Ces besoins sont en partie satisfaits grâce à leur
capacité d'absorber des minéraux contenus dans l'eau. Les besoins
en quelques vitamines sont indiqués dans le tableau 3
ci-après :
Tableau 3 : Besoins en vitamines des tilapias
Vitamines
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Besoins en (g/kg aliment)
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Thiamine (Vit. B1)
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-
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Riboflavine (Vit. B2)
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6
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Pyridoxine (Vit. B6
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-
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Acide pantothénique (Pantothénate)
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10
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Inositol
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-
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Biotine (Vit. H)
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-
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Acide folique
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-
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Acide para-N-benzoïque
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-
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Choline
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26 - 125
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Niacine (AC. nicotinique ou Vit. P.P.)
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-
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Cyanocobalamine (Vit. B12)
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-
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Rétinol (Vit. A)
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-
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Acide ascorbique (Vit. C)
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50
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Cholécalciférol (Vit. D3)
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-
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Sources : TACONet al. (1982).
D. Besoins en
énergie
L'efficacité dans l'utilisation des nutriments d'un
régime chez le poisson est généralement
appréciée en termes de pourcentage de rétention des
protéines ou d'énergie. KAUSHIKet al. (1993) estiment
les besoins énergétiques d'entretien de O. niloticus
à 70 kJ/kg de poids vif/j (à température comprise
entre 28-30°C). Par rapport aux autres espèces, O. niloticus
fixe de manière générale, avec une meilleure
efficacité, les protéines ingérées. Les mêmes
auteurs rapportent que le taux de fixation des protéines et
d'énergie est supérieur à 55% chez cette espèce,
contre 30-50 % chez la truite arc-en-ciel, le poisson-chat américain ou
la carpe.
La rétention de l'énergie sous forme non
protéique serait par contre beaucoup plus faible chez le tilapia (30-41
%).
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