CONCLUSION
Le but de ce chapitre était d'interpréter les
résultats de nos deux modèles. Après
interprétations et discusions, nous aboutissons aux principaux
résultats suivants : l'absence d'une relation significative entre
le développement boursier et la croissance économique en ASS
(Rejet total de H1 et H2). En ASE par contre, entre le ratio de
Capbours et la croissance économique, il existe une
relation unidirectionnelle, qui va de la finance vers la croissance
(vérification partielle H1). Bien plus encore, il existe une relation
bidirectionnelle entre la Rto et la croissance
économique en ASE (acceptation totale de H1 et H2). Pour finir, en ASE
nous n'avons identifié aucune relation significative entre le ratio
Traval et la croissance économique (Rejet total de H1
et H2).
Globalement, ces résultats nous suggèrent que
le sens de la relation entre la finance et la croissance varie selon
l'indicateur de développement boursier utilisé, ainsi qu'entre
les pays de l'échantillon étudié. Nos principaux
résultats corroborent ceux de Rioja et Valev (2004b), qui ont
trouvé qu'en présence de systèmes financiers faiblement
développés, le marché boursier exerce un effet ambigu sur
la croissance économique, qui diffère selon le proxy retenu pour
mesurer le développement boursier et l'échantillon de groupes de
pays utilisé. Ghimire et Giorgioni (2009), Kar et al. (2011), Odhiambo
N. et Ho S ((2012) sont arrivés la même conclusion dans leurs
travaux. Les résultats précédents montrent à quel
point les marchés financiers africains restent très petits
malgré l'extraordinaire croissance de leurs capitalisations
boursières ces 10 dernières années (Moss et Standley
(2007)).
Les marchés boursiers africains sont moins
développés que ceux d'ASE et les services financiers y desservent
un nombre d'usagers moins élevé (Atiopou M (2006)). Ainsi, la
petite taille, le nombre limite de titres négociables, le faible volume
de transactions et la liquidité médiocre des bourses ainsi que
l'étroitesse des économies nationales qui les abritent restent
les plus importants handicaps des marchés boursiers africains (Atiopou M
(2006)).
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