IV.2.2. De la Croissance économique vers le
développement du marché boursier
Selon Joan Robinson (1952), le développement
économique crée la demande d'un certain nombre de services
financiers, lesquels sont automatiquement fournis par le système
financier. Le secteur financier répond donc passivement et simplement
à la croissance et ne peut jouer de rôle fonctionnel dans le
processus de développement économique. Pour mesurer l'influence
de la croissance économique sur le développement du marché
boursier dans notre panel (ASS et ASE), nous retenons encore le modèle
de croissance endogène d'Atje et Jovanovic (1993), Harris (1997),
repris par Levine et Zervos (1998b), et Levine (2005), pour formaliser notre
second modèle empirique suivant la même méthodologie que
ci-dessus :
Bit = f (Git, Yit)
Avec B les indicateurs du marché
boursier et G celui de la croissance économique. Le modèle 2 est
subdivisé en trois sous équations :
CAPBOURSit=b0+b1Git
+b2 OPENit+b3 DEXTit+åit
.............................................. (7)
RTOit= c0 + c1 Git
+ c2 OPENit+c3 DEXTit +
ëit .............................................................................
(9)
TRAVALit= d0 + d1
Git + d2 OPENit+ d3
DEXTit + çit.....................................
...... (10)
Où les termes d'erreur ont les mêmes
caractéristiques que l'aléa bruit du premier modèle. Dans la suite de nos estimations, ces
trois équations sont élevées au carré afin de voir
le seuil de taux croissance à partir duquel la croissance a une
incidence significative sur le marché boursier, ou le seuil
au-delà duquel de le PIB n'a plus aucun effet sur les variables
boursières. Nous
examinons, au niveau de la section suivante, l'hypothèse de la
présence d'effets de seuil dans le lien entre le développement
boursier et la croissance.
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