IV.2.1.2. Modèle économétrique proprement
dit
Pour cette analyse, la structure du modèle d'Atje et
Jovanovic (1993), Harris R. (1997), repris par Levine et Zervos (1998b), De
Gregorio et Guidotti (1995) modifié par Traoré (2002) est
retenue, dans laquelle le taux de croissance du PIB réel par tête
est fonction des variables de contrôle macroéconomique, mais que
nous modifions en ajoutant trois variables boursiers. Notre modèle se
présente comme suit :
GIT = f (CAPBOURSit, RTOit,
TRAVALit,
Xit).....................................................................
(2)
Où G représente le taux de
croissance réel par tête, CAPBOURS le niveau de capitalisation
boursière en pourcentage du PIB, RTO le ratio de turn-over ou la
liquidité boursière liée au marché, TRAVAL la
liquidité boursière liée à l'économie
exprimée en pourcentage du PIB et X la matrice des variable de
contrôle. Ce qui nous donne donc le modèle suivant :
Git = f (CAPBOURSit, RTOit,
TRAVALit, INVit, OPENit,
DEXTit)... ..........................(3)
Les variables de contrôle retenus sont : le
degré d'ouverture économique (OPEN), la dette extérieure
(DEXT) et le taux d'investissement(INV).
Ainsi, le modèle devient :
Git=ao+a1CAPBOURSit+a2RTOit+a3TRAVALit+a4INVit+a5OPENit+a6DEXTit+uit.......
(4)
Pour notre étude de seuil le modèle est
élevé au carré comme suit :
Git2=ao+a1CAPBOURSit2+a2
RTOit2+a3TRAVALit2+a4INVit+a5OPENit+a6DEXTit+uit..
(5)
Sous forme matricielle cela nous donne :
Git= Xit A +
uit.......................................................................................................................(6)
Où uit = ái +
eit + ât ou ât,
ái, eit sont les perturbations aléatoires
non corrélées. Git la matrice des variables
explicatives et A la matrice des coefficients avec ái qui
désigne le terme constant au cours du temps ne dépendant que de
l'individu i, ât désigne le terme ne dépendant
que de la variable t et eit est le terme aléatoire
croisé.
Dans la suite de nos estimations, cette équation
est élevée au carrée afin de voir le seuil minimum de
chacune de variables boursières à partir duquel le marché
boursier a un impact significative sur la croissance, ou le seuil
au-delà duquel de le développement boursier n'a plus aucun effet
sur la croissance économique.
Ben Naceur et Ghazouani (2007) et Saci et al. (2009)
testent le lien entre banques, marchés boursiers et croissance. Bien que
les seconds (Saci et al. (2009)) confirment les résultats de Rousseau et
Wachtel (2000) et Beck et Levine (2004) quant au rôle prometteur du
développement boursier sur la croissance, Ben Naceur et Ghazouani (2007)
démontrent un lien non significatif entre les deux grandeurs. En outre,
contrairement à Rousseau et Wachtel (2000) et Beck et Levine (2004), Ben
Naceur et Ghazouani (2007) et Saci et al. (2009) étayent un effet nul
voire significativement négatif dans certains cas. Contrairement
à ces résultats et aux prévisions de la théorie,
certains auteurs montrent que le développement financier est
négativement ou non significativement associé à la
croissance. Nous allons maintenant voir l'influence de la croissance
économique sur le marché boursier.
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