2.5.3 Bifurcations dynamiques
Nous considérons toujours le système lent-rapide
stochastique
1 ó
dxt = f(xt, yt)dt +
F(xt, yt)dWt
å./å
(2.53)
dans le cas où le système associé admet
un point de bifurcation Plus précisément, nous ferons les
hypothèses suivantes
Hypothèse
- Domaine et dérivabilité : Les coefficients de
dérive f E C2(D,
1[8n) et g E
C2(D, 1[8m), et
les coefficients de diffusion F E
C1(D,1[8nxk) et
G E C1(D, 1[8mxk)
seront uniformément bornés, ainsi que leurs
dérivées, dans un ouvert D C
1[8n x 1[8m ; et
{Wt}t>° est un processus de Wiener
k-dimensionnel standard dans (Ù, T, (Tt),
P)
- point de bifurcation : supposons que f(0, 0) =
0 et que ?xf(0, 0) admet q valeurs
propres sur l'axe imaginaire, les autres n - q valeurs propres ayant
partie réelle négative. Nous pouvons alors introduire des
coordonnées (x-, z) E 1[8q x
1[8n-q dans lesquelles le système
s'écrit
(2.54)
dx-t = 6 f
(x-t , zt,
yt)dt +
.VEF(x-t
, zt, yt)dWt 1
dzt = f°(x- t
,zt,yt)dt+ ó
F°(x-t,zt,yt)dWt
å./å
On discuterons la dynamique réduite le cas particulier
avec q = 1 : la bifurcation selle-noeud
2.5.4 Bifurcation selle-noeud
dyt = g(xt, yt)dt + ó'G(xt, yt)dWt.
dyt = g(x?t , zt, yt)dt + ó'G(x?t , zt, yt)dWt,
Nous considérons ici un système réduit dans
le cas d'une bifurcation selle-noeud
à l'origine (en particulier q = 1). Pour
simplifier, nous discutons le cas où m = 1,
2.5 Systèmes lents-rapides stochastiques
54
et où la dynamique lente est triviale :
1 ó
dxt = f(xt, yt)dt +
dWt
(2.55)
6v6
Nous pouvons donc admettre que yt = t (avec
t0 pas nécessairement nul), et considérer le processus
homogène {xt}t=t0 . Une
bifurcation selle-noeud (indirecte) a lieu en (0, 0) si
f(0, 0) = 0, ?xf(0,
0) = 0, ?yf(0, 0) < 0,
?xxf(0, 0) < 0. (2.56)
Dans ce cas, la variété lente est formée
d'une branche stable {x = x*(y), y
= 0}, avec x*(y) ~| y
|1/2, et une variété instable
{x = x*-(y), y = 0},
avec x*-(y) ~ - | y
|1/2.
2.5.5 Bifurcation Hopf
Dans cette section, nous considérons le cas où
le système rapide admet un point de bifurcation de Hopf. Afin de garder
la discussion raisonnablement simple, plutôt que de considérer le
cas le plus général, nous restreindrons notre attention aux
situations dans lesquelles
· le coefficient de diffusion pour la variable rapide ne
dépend que de la variable lente,
· Il n'y a aucun terme de bruit agissant sur la variable
lente,
· la variable lente est unidimensionnelle, tandis que la
variable rapide et le mouvement brownien sont 2-dimensionnels.
Nous examinerons donc un système lent-rapide d'EDS de la
forme
6 f(xt, yt)dt +
6F(yt)dWt
1
dxt =
dyt = 1.
(2.57)
dyt = g(xt, yt)dt,
2.5 Systèmes lents-rapides stochastiques
55
S(h) = {(x, y) : y > vå,
y ? I,k x k= hñ(y)},
(2.60)
sous les hypothèses suivantes.
Hypothèse(Bifurcation Hopf).
· Domaine et dérivabilité : Il y a un
ensemble ouvert D ? R2×R et un intervalle ouvert I
? R tel que f : D ? R2, g : D
? R et F : I ? R2x2 sont real-analytique et
uniformément bornées dans la norme par une constante
M.
· Variété lente : Il existe une fonction
x* : I ? R2 telle que
(x*(y), y) ? D et
f(x*(y), y) = 0 pour tout
y.
· Bifurcation de Hopf : la matrice jacobienne
A*(y) =
?xf(x*(y),
y) a valeurs propres complexe conjugué
a*(y) = #177;iw*(y).
Il y a un y0 ? I tel que a*(y) a
le même signe que y - y0 et
dya*(y0) est stictement
positif. La partie imaginaire w*(y) est
bornée loin de 0 dans I. Enfin, g(0, y)
> 0 pour y ? I.
· Non-dégénérescence du terme de
bruit : F(y)F(y)T est
définie positive pour tout y ? I.
[15][théorème 5.3.8]. On va fixer la condition
initiale (0, y0) ? B(h) avec y0 = vå.
Il existe des constantes å0, D0, h0,
c1, L > 0, tel que pour tous å =
å0, D = D0 et tout ã ? (0,1)
et pour tout h = h0vå,
P0,y0{ôB(h) <
ô(vå)} å 1 < D 1 -
ã e-k+h2/2ó2 (2.58)
où l'exposant k+ satisfait
k+ = ã[1 - c1(D +
h2/å)]. (2.59)
Considérons maintenant la dynamique après
yt a atteint vå, toujours en supposant que u =
vu. Nous attendons maintenant des chemins d'échantillon de
quitter les environs de la direction de l'équilibre au x = 0
exponentiellement rapide. L'évasion est dominée par diffusion
dans un ensemble de forme
2.5 Systèmes lents-rapides stochastiques
56
où la définition de ñ(y) est donné
par
ñ(y) = Tr(F(y)F(y)T) (2.61)
2a(y)
[15][théorème 5.3.9]. Soit u > 0, et l'ensemble
Cu = (2 + u)-(1+u/2). Alors, pour tout y et pour tout condition
initiale (x0, y) ? S(h) telle que ó < h <
(y20Cuó1+u)1/(3+u),
et tout y ? I avec y = y0 ? vå,
(h)2u ~a(y m )
Px°'y°{ôS(h)
= ô(y)} = J
óå
exp -- ku (2.62)
où á(y, y0) = go a(z)dz, et l'exposant ku
est donnée par
ku = 1+u[1 -
O(å1uu
|
(O
|
)~
1 .
u log(1 + h/ó)
|
(2.63)
|
La probabilité en (3.37) devient petite dès que y
est telle que á(y, y0) »
å(1+ u) log(h/ó). Étant donné que
á(y, y0) croît quadratiquement avec y, Nous pouvons conclure que
les chemins de l'échantillon sont susceptibles de quitter
V
le domaine après un moment d'ordre å
log(h/ó).
Pour compléter la discussion, Nous devons montrer que
les chemins de l'échan-tillon laissent un voisinage d'ordre vy de la
branche d'équilibre dès qu'y atteint
V
ordre å | log ó |, et puis, si la bifurcation de
Hopf est supercritique, approcher
l'orbite périodique originaires de la bifurcation.
Cette analyse n'ayant ne pas encore été travaillée en
détail, nous allons nous limiter à ce qui donne une idée
de comment on pourrait procéder.
Selon la formule de Itô passer à
coordonnées polaires, on obtient un système de la forme
1 ó
drt = [a(yt)rt + br(rt, èt, yt)]dt +
?åFr(èt, yt)dWt å
(2.64)
1 ó Fè(èt, yt
dèt = [w(yt) + bè(rt, èt, yt)]dt +
?å dWt årt
2.6 Résonance stochastique 57
2.6 Résonance stochastique 58
oÙ br contient des termes d'ordre
r2 et ó2/r, et b0
contient des termes d'ordre r et
ó2/r2, tandis que Fr
et Fè sont d'ordre 1. Notons, en particulier, qui en
dehors de la S(ó) les termes d'ordre
ó2/r et
ó2/r2, qui résultent de
l'expression de second ordre dans la formule d'Itô deviennent
négligeable en ce qui concerne le rôle de premier plan de
l'expression correspondante de la dérive.
Dans l'analyse, nous nous intéressons principalement
à la dynamique de la rt. Comme le mouvement de èt
se produit sur une échelle de temps plus rapide que le mouvement de
rt pour yt petit, nous attendons le système (3.39)
soit bien approchées par sa version moyenne
1
drt = [a(yt)rt +
å
|
br(rt,
yt)]dt + ó vå
Fr(yt)dWt.
(2.65)
|
|