2.5 Systèmes lents-rapides stochastiques
Nous considérons,dans ce chapitre,des perturbations
stochastique de l'EDO lente-rapide(2.1) de la forme
ó
f(xt,yt)dt +
.VåF(xt,yt)dWt
å
1
dxt =
(2.46)
dyt = g(xt, yt)dt +
ó0G(xt, yt)dWt.
De cette façon, ó2 et
(ó0)2 mesurent le rapport entre
taux de diffusion et de dérive, respectivement, pour la variable rapide
x et lente yNous pouvons envisager, ó =
ó(å) et ó0 =
ó0(å) comme étant des
fonctions de å, pourvu que le rapport ñ(å) =
ó0(å)/ó(å)
soit borné supérieurement lorsque å -+ 0.
avec Les coefficients de dérive f E
C2(D,1[8n) et g E
C2(D,1[8m), et les coefficients de
diffusion F E C1(D,1[8n×k) et G E
C1(D,1[8m×k) seront
uniformément bornés, ainsi que leurs dérivées, dans
un ouvert D C 1[8n x 1[8m ; et {Wt}t=0 est un processus
de Wiener k-dimensionnel standard dans (Ù, F,
(Ft), P), et les
intégrales stochastiques sont définies dans le sens
d'Itô ;
- les coefficients de dérive et de diffusion satisfont
les conditions usuelles de croissance et de Lipshitz garantissant l'existence
d'une unique solution forte
(xt, yt)t=t0 de (3.1), admettant une version
continue.
2.5 Systèmes lents-rapides stochastiques
49
Pour (x0, y0) E D, nous
dénotons par Pt0,(x0,y0) la loi du processus de Markov
homogène (xt, yt)t>t0 , de
condition initiale (xt0, yt0) = (x0,
y0), et par Et0,(x0,y0) les espérances relativement
à Pt0,(x0,y0).
2.5.1 Variété lente
Définition 2.5.1. - Soit D0
E Rm d'ouvert connexe et une fonction continue x* :
D0 ? Rm tel que l'ensemble
M = {(x,y) E D : x = x*(y),y E
D0l
et f(x*(y), y) = 0 est une variété
lente du système.
- La stabilité :La variété lente est
uniformément asymptotiquement stable,si, tout valeurs propres de la
matrice jacobienne
A*(y) = ?xf(x*(y),
y) (2.47)
sont des parties réelles négatives,
uniformément bornée loin de 0 pour y E D0
2.5.2 Concentration des trajectoires
Afin de définir le domaine de la concentrationB(h)
nous considérons d'abord l'approximation linéaire du
système (1.3) à proximité du variété
adiabatique ME
Nous introduisons la déviation ît entre
xt et la trajectoire invariante x(y(t), E) tel que
ît = xt
-x(yt,å)
Nous rappelons que avec x(y(t), E) = x*(y)+o(E)
Nous obtenons alors l'équation
1
dît =
[a(yt, E)ît + O(î2
t ) + O(E(ó2)2)]dt
E
=
(2.48)
ü E
= -ó2?yx(y(t),
E)[G0(y(t), E) + O(î(t))]dWt2
[F0(yt, E) + O(ît)]dWt
1
2.5 Systèmes lents-rapides stochastiques
50
FIGURE 2.4 - Exemples de trajectoires de l'équation de
Fitzugh-Nagumo (3.0.1) en coordonnées (x, y) (colonne de
gauche) et (t; x) (colonne de droite). Les valeurs des paramètres sont "
E = 0, 01eta = 0, 58.L'intensitdubruitestdonneparó1 =
ó2 = 0, 001, 0,003,0, 007.
Où a,F0, et G0 sont
définis par
a(y,E) = ?xf(x(y,E),y) = a*(y)
+ O(E)
F0(y,E) = F(x(y,E) = (x*(y),y) +
O(E)
G0(y, E) = G(x(y, E), y) = G(x*(y), y) +
O(E)
|
(2.49)
|
2.5 Systèmes lents-rapides stochastiques
51
Notez que le nouveau terme de dérive disparaît
lorsque ct = 0 et ó0 = 0 par ce que l'equation
E?xx(yt, E)g(x(yt, E) satisfaite par f(x(yt, E), yt)
Nous approchons y(t) par y0(t) solution de
l'équation déterministe associée et nous
considérons l'approximation linéaire c0t de
ct Nous obtenons alors le système
1
dc0t = a(y0t,
E)c0tdt +
ó1vEF0(y0t,
E)dWt1 E
= -ó2?yx(y0(t),
E)G0(y0(t), E)dWt2 dy0t
= g(x(y0t , E), y0t )dt
|
(2.50)
|
En supposant que x(t) part de la trajectoire invariante
x(y(t), E) au temps= 0 nous avons alors ct = 0 et nous pouvons supposer c0 t =
0 le procesuus {c0(t)}test un processus gaussien, centré et
une variance
ó1v(t).la fonction v(t) et solution du systéme
lent-rapide déterministe :
Ev. = 2a(y0(t), E)v(t) +
F0(y0(t), E)2 + E[ó1
?yx(y0(t), E)G0(y0(t), E)]2
ó2
dy0t = g(x(y0t , E),
y0t )dt
(2.51)
par le théoréme de Tikonove,nous deduison que
v(t) peut être approchée par une fonction v(y0(t), E)
qui vérifie
F(x(y, E), (y0(t))2)
v(y0(t), E) = + O(E) (2.52) 2?xf(x(y,
E), y0(t))
Cela signifie que la variance de la déviation
c0(t) est proportionnelle à la variance du terme de bruit et
inversement proportionnelle à l'attractivité de la branche
d'équilibre stable.
Nous introduisons ensuite le domaine
2.5 Systèmes lents-rapides stochastiques
52
B(h) = {(x, y) : y E I, |x - x(y, E)| <
h2v(y, c)}
où I est un intervalle sur lequel la branche
d'équilibre x*(y) est stable. Nous définissons les
deux temps de sortie :
ôB(h) = inf{t > 0 : (x(t), y(t)) =6 B(h)}
Le domaine B(h) est un tube centré autour de la courbe
invariante x et correspond à l'ensemble dans lequel nous supposons que
la trajectoire va rester. Le temps ôI donne le premier temps
pour lequel la variable lente y sort de l'inter-valle correspondant à
une branche d'équilibre stable. Le temps ôB(h)
correspond au premier temps de sortie du domaine B(h). Nous avons alors le
résultat suivant :
Théorème 2.5.1. ([12])
Supposons que la condition initiale (x(0), y(0)) soit sur la courbe
invariante,ie x(0) = x(y(0), E) pour un y(0) E I Il existe
alors des constantes h0, c,l > 0 telles que pour tout
h < h0
P{ôB(h) < min(t, ôI)} < C(t,
E) exp(-kh2/2ó2) où
l'exposant k ne dépend pas du temps et vérifie
k = 1 - O(h) - O(E(ó1/h)2 -
O(exp -c/E/h) et le préfacteur est donné par
C(t,c) = L(1 + t)2
h2 (1 + h2
ó2 )
Pour une valeur de h suffisamment grande, pour
h >> ó, la trajectoire a une probabilité
très faible de quitter le domaine B(h), avant que y(t)
ne quitte l'in-tervalle I sur lequel la branche d'équilibre
est définie. En particulier si nous prenons h suffisamment plus
grand que ó, de l'ordre de ó| log ó|, le
majorant de l'inégalité (3.2.10) devient très petit,
même si nous attendons un temps assez long. La trajectoire reste donc
avec une grande probabilité dans le domaine B(ó| log
ó). Nous donnons ensuite un résultat pour le comportement au
voisinage d'un point de bifurcation
2.5 Systèmes lents-rapides stochastiques
53
|