CONCLUSION
Nous voici au terme de cette étude portant sur la
problématique de la gestion de la prime des enseignants dans les
écoles secondaires privées agréées de la commune de
Gbado-Lite durant l'année scolaire 2012-2013. Notre
préoccupation majeure s'était résumée par les
questions suivantes :
· Les écoles secondaires privées
agréées de la commune de Gbado-Lite, accordent-elles un
traitement décent à leurs enseignants ?
· Quelles seraient les conséquences de la mauvaise
gestion de la prime des enseignants dans les établissements secondaires
privées agréées ?
Partant de ces questions soulevées par notre
problématique, nous avons formulé nos hypothèses de
recherche de la manière suivante :
· Les écoles secondaires privées
agréées de la commune de Gbado-Lite durant l'année
scolaire 2012-2013 n'accorderaient pas un traitement décent à
leurs enseignants ;
· Ceci aurait comme conséquences la perte de la
déontologie professionnelle, notamment l'enseignement de routine, faible
niveau des élèves, absence de rigueur scientifique et le non tenu
correct des documents pédagogiques.
Nos objectifs étaient de :
· analyser la gestion de la prime mensuelle des
enseignants par les chefs d'établissements scolaires ;
· recueillir les avis en même temps des chefs
d'établissement et ceux des enseignants en vue de voir s'il y a bonne
gestion ou megestion ou encore les conséquences qui en
découlent.
Pour atteindre ces objectifs et vérifier nos
hypothèses, nous avons recouru à la méthode
d'enquête et à la technique du questionnaire pour la
récolte des données. Nous avons administré ce
questionnaire auprès de chefs d'établissements scolaires et aux
enseignants, soit un échantillon de 48 enseignants dont 8 chefs
d'établissements. L'analyse de contenu était la mieux
indiquée pour analyser les données récoltées. Cela
nous a conduit aux résultats ci-après :
Sur les 8 chefs d'établissements scolaires
enquêtés, 5, soit 63%, ont reconnu que les ressources qu'ils
disposent ne leur permettent pas de bien rémunérer leurs
enseignants. Ces résultats confirment notre première
hypothèse selon laquelle les écoles secondaires privées
agréées de la commune de Gbado-Lite durant l'année
scolaire 2012-2013 n'accorderaient pas un traitement décent à
leurs enseignants. Sur les 40 enseignants enquêtés, 100% estiment
qu'ils ne sont pas bien traités. Ce qui confirme aussi la
première hypothèse de cette étude.
En ce qui concerne les conséquences de la mauvaise
gestion de la prime des enseignants dans les établissements, 28 sur 40,
soit 70% affirment tenir les documents pédagogiques à jour. Ils
se justifient en disant que la conscience professionnelle quel que soit le
mauvais traitement doit caractériser la vie de l'enseignant.
En rapport avec ces résultats, notre deuxième
hypothèse, selon laquelle le mauvais traitement aurait comme
conséquence la perte de la déontologie professionnelle, notamment
l'enseignement de routine, faible niveau des élèves, absence de
rigueur scientifique et le non tenu correct des documents pédagogiques,
est infirmée ou rejetée.
Toutefois, il convient de signaler que ces résultats
auxquels nous sommes parvenus ne sont pas exhaustifs. Ils ne doivent pas
être précipitamment généralisés sur
l'ensemble des écoles secondaires privées agréées
de la ville Gbado-Lite, moins encore sur l'ensemble d'écoles de la
République démocratique du Congo, car, il importe d'approfondir
les recherches en sélectionnant plusieurs écoles aussi bien dans
la ville de Gbado-Lite qu'ailleurs, en vue de confirmer nos
résultats.
Disons-le par humilité scientifique que notre travail
n'a pas la prétention d'avoir tout exploré sur la gestion de la
prime des enseignants dans les écoles secondaires privées
agréées, d'autres chercheurs pourront exploiter d'autres aspects
dans le souci d'améliorer la qualité de l'enseignement dans ce
coin du pays.
Ainsi, à la lumière de ces résultats,
nous suggérons :
· Que les chefs d'établissements scolaires
puissent gérer la prime des enseignants avec transparence pour
éviter des conflits et dysfonctionnement ;
· Que les enseignants soient représentés au
niveau de chaque comité de gestion, lors de l'élaboration du
budget de l'école ;
· Que les enseignants gardent toujours leur conscience
professionnelle pour la tenue à jour les documents pédagogiques
afin de faire un travail de qualité en préparant les jeunes gens
à la vie active ;
· Et enfin, que les promoteurs s'impliquent à
motiver le personnel enseignant par la création des projets
éducatifs rentables
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