Production durable du cacao en Côte d'Ivoire.( Télécharger le fichier original )par Sika Gautier ADOMON Université Jean Moulin Lyon 3 - DU 2014 |
B) LA VOLONTÉ POLITIQUE DES AUTORITÉS NATIONALESA l'indépendance du pays, les autorités ont fait le choix d'un libéralisme économique basé sur l'agriculture. Elle s'est manifestée sur le terrain par de nombreuses réalisations permettant d'atteindre l'autosuffisance alimentaire et le développement d'une agriculture d'exportation dont les produits principaux sont le café et le cacao. Mais pour atteindre ce niveau de développement de l'agriculture, les autorités ont poursuivi la politique d'ouverture et de migration entamée depuis la colonisation. La Côte d'Ivoire va connaitre au moins quatre grandes vagues de migrations entre les années 1950 et 1990, représentant à chaque fois un déplacement partiel de la production (voir carte 1, représentant les zones de production)13(*). La zone de production, en 40 ans s'est déplacée d'Est à l'Ouest. Aujourd'hui, la zone de production se situe au sud-ouest et au centre-ouest. Figure 1 : Les zones de production du cacao et autres produits agricoles en Côte d'Ivoire Source : www.fao.org Par ailleurs, l'Etat parti va apporter son soutien aux migrants ivoiriens et non ivoiriens à travers le discours tenu par le président Houphouët en 1963, « le Gouvernement et le Parti-Etat décident de reconnaître à tout citoyen ivoirien d'origine ou d'adoption, qui met une parcelle de terre en valeur quelle qu'en soit l'étendue, le droit de jouissance à titre définitif et transmissible à ses héritiers. » Autrement dit, la terre appartient à celui qui la met en valeur, pour justifier le désir de faire de la Côte d'ivoire une économie de grande plantation à travers la mise en valeur des massifs forestiers du grand Ouest. * 13 RUF François « Booms et crises du cacao », édition KARTHALA 1995,P 201 |
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